Chapitre 8

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     (Point de vue de Laura)

- Ne te cache pas de moi, n'est pas honte de ce que tu ressens.

J'eus le sentiment de recevoir un jet d'eau glacé alors que je serai fort mes paupières pour ne rien laisser s'échapper d'autre.

- Redresse-toi et mets-toi en tailleur avec les paumes vers le haut. Le dos droit, les yeux baissés. Cette position remplacera celle dite « à genoux ». Je la préfère comme ça.

Ça aussi c'était nouveau point et confortable. Je me retrouvais assez facilement en place et pouvait assez rapidement relâcher les tensions dans la nuque. Cette position me forçait à l'apaisement même si il n'en était rien. Je ne pût pas voir ce qu'elle déposa sur la table. Mais je sentis qu'elle  s'asseyait sur le canapé. Son pied gauche touchait mon genou. C'était agréable.

- tu as reçu trois points de punition en tout. Un pour le ton, deux pour ton insolence. Ces points peuvent être transformés en temps ou en nombre, selon ce que je veux en faire et la faute commise. Aujourd'hui ils seront transformés en temps. C'est-à-dire 30 minutes. Tu vas me nettoyer le sol à la brosse à dents pendant 30 minutes et pendant ce temps je veux que tu réfléchisses à quoi servait l'exercice bon tu devras me donner une réponse à la fin de la punition.

Cette fois-ci je pû maîtriser ma bouche avant de regretter mes paroles. J'étais vexé et excédé par la punition. Je savais que ça allait être pénible et fastidieux. Elle avait compris sans le moindre mal comment me faire marcher ou pas. La honte et l'agacement me clouaient dans ma position, avec l'incapacité de relever la tête et ne serait-ce que de lui répondre. J'avais le sentiment qu'une boule s'était formée dans ma gorge et m'empêchait d'émettre le moindre son.

- tu as un petit saut, dans le placard à côté de l'entrée et un liquide pour le sol . Tu peux les utiliser.

Ce n'était pas comme ça que je voyais mes premiers instants au pied d'Iris. J'avais tout imaginé mais pas qu'Elle me punirait dès la première minute après que nous ayons signé le premier contrat.

- Le chrono est en route.

Je me relevait de là où j'étais pour me diriger vers l'entrée sans oser regarder derrière moi. J'avais horreur de faire le ménage. Je n'eus aucun mal à trouver le seau et le produit qu'Elle m'avait indiqué plus tôt. Mais rien que de les voir je ressenti mes poils se hérisser de nouveau. Je repassai devant Iris pour aller remplir le seau d'eau et revint près d'elle pour commencer non dure labeur. Iris n'avait pas bougé. Elle surveillait mais moindre fait et geste sans chercher à s'en cacher. Elle me regarda encore quelques minutes me mettre au travail avant de disparaître dans une autre pièce. J'eus l'impression de pouvoir respirer de nouveau normalement lorsque je ne sentis plus son regard sur moi, il me faisait l'effet d'un laser, découpant chacune des infimes partie de mon corps, jusqu'à la moindre de mes cellules. c'était effrayant. La sensation du sol froid sur mes genoux était désagréable. Je devais changer de position pour ne pas meurtrir ma peau. Plus je frottais, plus le sentiment que ça ne serait jamais fini perdurait. C'était injuste, dégradant et douloureux. Mais le simple fait de penser que c'était pour Elle, que je le faisais parce qu'Elle m'avait acceptée réduisait un peu la peine. Pas totalement certes mais ça m'aidait à tenir le coup. Je ne voyais pas le temps passer. Mais il était clairement interminable. Je ne voulais pas réfléchir au pourquoi du comment. Je voulais simplement passer du temps avec elle autrement que de façon si désagréable. Au bout d'un certain temps mon corps entier me faisait mal et j'étais incapable de dire si cela faisait 30 minutes ou pas. La surface à nettoyer était large et parfaitement propre de mon point de vue mais je commençais à savoir à qui j'avais affaire et ce n'était clairement pas avec ce genre de tempérament que j' allais m'octroyer ces faveurs. Je commençais à voir à quel point Iris pouvait se montrer intransigeante. À quel point Elle pourrait être dur avec moi et au fond de moi je savais que c'était ce qu'il fallait. Il ne pouvait pas en être autrement pour que je sache où était ma place. Mais parfois c'était plus fort que moi. Je voulais savoir pourquoi. J'avais le sentiment que ce que je pensais ou avait à dire était mieux. C'était le sentiment prédominant que j'avais toujours ressenti avec mes précédents Doms mais Iris était différente. Tout était différent. Et j'allais devoir m'adapter si je ne voulais pas la perdre et être celle dont Elle avait besoin et envie surtout qu'en ce qui la concernait je ne pouvais même pas me contenter d'écarter les cuisses pour lui faire plaisir. Mais plus je réfléchissais au pourquoi du comment de l'exercice qu'Elle m'avait fait faire moins j'avais de réponse à y apporter,  je m'étais sentie humilié et ridicule. C'était certainement une manière de me mettre à ma place assez rapidement.  Et alors que j'ai réfléchissais pour lui apporter une réponse comme Elle me l'avait demandé. Je sentis de nouveau sa présence près de moi.

IRISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant