CHAPITRE 15 : Axton

5 1 3
                                    







Lorsque je reviens avec les affaires, Judith a disparu. J'interroge le videur mais il ne veut pas me répondre, je suis vraiment à deux doigts de lui foutre mon poing dans la gueule.

Je l'appelle mais elle ne répond pas alors j'arpente la rue d'à côté pour vérifier si elle est là et dieu le soulagement que je ressens lorsque je la retrouve adossée au mur, une clope en mains et la tête posée contre le mur regardant les étoiles qui brillent dans le ciel.

Elle est... extraordinaire.

Sexy.

Lorsqu'elle a poussé la nana dans les toilettes, mon pantalon est devenu si serré que j'espérais bien ne pas éjaculer la seconde d'après.

Parce que même dans le mal, elle était putain de badass.

Je ne sais pas trop où l'on va tous les deux mais je sais une chose : elle m'appartient déjà.

C'est indéniable.

Lorsqu'elle m'entend arriver elle me sourit et jette sa clope avant de l'écraser avec son pied.

— T'aurais pû prévenir le videur, je ne t'ai pas trouvée en revenant, l'accusé-je en lui tendant son sac à main.

— C'est lui qui m'a virée ! J'ai demandé une clope à un mec qui sortait du club et il n'a pas voulu que je fume devant lui.

Je hausse un sourcil.

— Même en étant bourrée, tu fais chier les autres.

Elle met ses mains sur ses hanches avant de lever un sourcil dans ma direction.

— Tu t'inquiétais, Ax ?

Sa voix devient sensuelle mais elle n'esquisse pas le moindre mouvement en plus, laissant sa question rhétorique prendre le dessus sur la situation.

Bien sûr que j'étais inquiet, toutefois je n'en dis rien. À quoi bon ?

— Je me disais simplement que ça aurait été dommage de te perdre de vue aussi rapidement... commencé-je en m'approchant d'elle et lui chuchote : surtout lorsque l'on commence quelque chose d'intéressant toi et moi.

Elle frissonne et je souris en retour face à la réaction de son corps.
Elle n'est pas aussi indifférente à mon charme qu'elle pense le prouver.

Et ça me plaît.

Mais lorsque la chair de poule prend possession de ses bras et qu'elle frissonne de froid cette fois-ci, je ne perds pas de temps et lui indique d'un mouvement de tête la sortie de la ruelle adjacente au club.

— Rentrons.

Elle hoche la tête et me suit finalement, silencieuse. Je me demande vraiment à quoi elle peut penser, elle paraît soudainement plus distance que lorsqu'on se dévorait la bouche mutuellement.

A-t-elle changé d'avis ?

Le trajet se fait sans encombres et lorsqu'on arrive enfin chez elle, elle ne m'invite pas directement à entrer mais je ne me fais pas prier et la dépasse furtivement alors qu'elle rangeait ses clés dans son sac et m'installe dans son canapé de la façon la plus bourrue qu'il soit.

— Hé ! je ne t'ai pas invité à entrer, dégage d'ici River.

Sa voix presque énervée m'amuse beaucoup. Toutefois, je l'ignore en mettant mes mains derrière ma tête pour m'adosser au canapé.

Je l'entends enlever ses chaussures en râlant face à mon attitude de gamin mais je m'en fiche, j'adore la voir me râler dessus.

S'énerver.

Run AwayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant