CHAPITRE 19 : Judith

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Le réveil n'a pas été trop dur étant donné que l'homme qui ronfle à mes côtés m'a donné plus de plaisir que de mauvaises sensations.

Outre les ronflements, être avec Axton m'a fait un bien fou. J'ai... quelque peu oublié ce que je faisais et pourquoi je devais m'en éloigner. Pourtant, ce matin, je me souviens de tout et c'est à cause de cela que je suis bloquée depuis mon réveil.

Bloquée à ressasser la veille, guettant le vide devant moi tandis que le bras d'Ax est encore enroulé autour de mon corps. J'ai rapidement pu prendre mon t-shirt à terre et l'enfiler mais c'est tout.

Il me maintient si fort que je ne peux pas bouger et même si je le pouvais, je n'en aurais pas été capable. Le voir dormir... me fait sourire. Il a un aspect physique musclé un peu robuste qu'il vaudrait mieux ne pas chercher. Mais lorsqu'il dort, on ne retrouve que le River remplit de tendresse à l'aspect adorable.

Je remarque que je le fixe depuis plusieurs secondes qu'à partir du moment où il se réveille doucement en prenant conscience de son environnement, de son bras autour de mon corps.

Du carnage dans mon lit.... légèrement cabossé par nos ébats et la brutalité d'Axton River face au tsunami Judith Fox.

Habituellement, mes parties de jambes en l'air sont rapides, efficaces. Elles me suffisent sans en faire de trop mais avec Axton, on dirait qu'une tornade est passée par là. Nos vêtements sont éparpillés dans la chambre, que ce soit sur le sofa de ma chambre, au bord du lit et par terre.

Ma broche a été soigneusement déposée sur ma commode, je ne voulais pas l'abîmer ou la perdre et Axton a pris le temps de m'offrir le privilège de déposer ce bijoux sans en comprendre réellement le sens. Il l'a même énormément regardée puis secoué la tête avant de m'enfoncer son engin aussi profond que notre désir du moment.

Enfin bref, en gros c'est le bordel.

— Et bien, je crois qu'on devrait sérieusement envisager de faire appel à un exorciste pour le lit, commence Ax en se redressant sans jamais lâcher ma taille, embrassant mon front avant d'ajouter : Il a dû absorber des énergies étranges !

Mon rire emplit la pièce.

— Je crois que tu y es allé un peu fort avec mes couvertures, regarde. Je lui montre un bout de la couette là où l'on découvre un trou.

Il a fait ce trou en le mordant pendant nos ébats.

Un animal ? non. Un putain de cannibale de tissu.

Il grimace.

— Pardon ?

Mon rire redouble lorsqu'il ajoute :

— Je crois qu'on a tellement secoué ta chambre que même les voisins vont te demander le numéro de notre DJ.

Je me redresse à la hâte en prenant conscience de ce qu'il me dit.

— La voisine !

Il ne comprend pas et lorsque je me relève du lit en tirant sur le t-shirt pour camoufler mes parties encore à l'air, il rigole en me voyant faire en ajoutant un "j'ai déjà tout vu, Judith." mais je lui fais mon plus beau majeur en enfilant mon pantalon.

— Où vas-tu ?

— La voisine devrait revenir aujourd'hui ou demain mais comme je n'ai pas nourri Razmo ce matin et qu'il est approximativement onze heures, si je ne remets pas les clés dans la boîte aux lettres avant qu'elle n'arrive, elle va me foudroyer !

Il n'a pas l'air de comprendre alors j'ajoute :

— Dans la carte postale, elle m'a-

— Une carte postale ? Sérieusement ? se moque-t-il en sortant du lit et en s'habillant également avec ses affaires d'hier.

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