Chapitre 55

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19 février 1787


- Monseigneur, installez-vous, je vous en prie.

L'archevêque s'installa au salon. Seul Julian et moi étions présents. Bien sûr que cet homme était tenu de garder le secret de l'identité du futur prince de Génovie. Il était là principalement pour nous interroger et faire de nous les enfants de Dieu, le jour fatidique.

- Princesse. Monsieur Larson. J'ai bien entendu vérifié les antécédents familiaux afin de m'assurer que ce ne serait pas un mariage incestueux, ce sont les règles, malheureusement, même si je ne doute aucunement de vos liens de parenté nuls. Comme le roi a pu vous le dire, vous vous marierez bien en ma basilique le 10 mars. Le couronnement se fera à la suite de l'échange de vœux, toujours sous l'œil attentif de Dieu.

Le septuagénaire bu quelques gorgées d'eau avant de reprendre son monologue, ses mains l'une dans l'autre contre sa toge :

- J'aimerais connaître vos attentes face à ce mariage imminent. Monsieur ?

Julian eut soudain un certain malaise suite à cette question et déglutit tant bien que mal. Nous avions évoqué le fait de ne surtout pas parlé de la nuit enflammée que nous avions eu à Paris. Si jamais cela venait à se savoir, nous pourrions dire adieu au mariage ensemble. Malgré tout, il était persuadé que Dieu était au courant et qu'un malheur allait nous arriver le jour J.

- Je vais commencer si vous me le permettez, Monseigneur ? rattrapai-je en entrelaçant mes doigts à ceux de mon fiancé pour le rassurer.

- Bien entendu.

- Pour ma part, j'y vois l'accomplissement de notre amour, une façon de montrer que nous nous aimons et que nous souhaitons nous unir pour la vie. Je confesse que j'ai eu des a-priori sur cet homme à nos premières rencontres. Aujourd'hui je veux prouver à Jésus que j'avais tort et Lui raison de mettre Julian sur ma route.

Mon sourire donna peu à peu confiance à mon partenaire qui se lança :

- Mon travail m'a amené à rencontrer la Princesse, à voir qui elle était derrière ce masque d'apparat. J'aime sa personne et sa personnalité. Je suis prêt à me lever chaque jour en remerciant Dieu qu'elle m'ait accordé sa main et à personne d'autre.


Une fois l'homme d'église parti, je devais consacrer le reste de mon après-midi à la couturière venu prendre une nouvelle fois mes mesures pour mes futures robes. Tout devait être cousu au millimètre près. J'allais être encore plus regardée qu'à l'habitude donc tout devait être parfait.

- Pour la robe de bal, que souhaitez-vous porter, très chère ?

Lisa et ses filles de main avaient apportées une multitude de tissus pourque nous choisissions. Broderies, satins, tulles, dentelles, mousselines. Tout y était. Elle n'avait qu'à préciser ce qu'elle souhaitait et l'une des filles courraient chercher au chariot à l'entrée.

Mon choix se porta sur du brocart vert pomme, des entrelacs d'or de feuilles d'oliviers se déversaient le long du tissu. Un voile serait placé sur le corsage, froncé et perlé. Mon masque sera dans le même tissu que la robe.

- Je vous ai laisse quelques exemples de modèles de robes que je pourrais réaliser pour le mariage, à vous de me dire ce que vous souhaitez ou qui vous arrangerez le mieux. Je finis de prendre les notes pour la reine et je reviens vers vous.

- Merci, rêvassai-je.

- Maman, regarde ! Je vais avoir une vraie robe de bal !

Édeline courrait partout avec le croquis de sa robe et finit par descendre au rez-de-chaussée montrer à Père son rêve enfin réalisé. Nous nous étions installés dans le couloir de l'étage pour ne pas déranger les allées et venues des artisans qui préparaient la grande salle. Le roi attendait sous peu la réunion des maires à laquelle Julian et moi devrions participer intégralement pour parler des arrangements qui devraient être effectués pour le mariage.

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