𝟏𝟎.

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Nora Wagner
Munich, Allemagne.

Je monte les marches des tribunes, attendant la réponse de mon petit ami quand quelqu’un m’interpelle.

– Eh toi ! Tu es la meuf de Musiala ?

Je fronce des sourcils dans sa direction, au vu de son ton bouru.

– Ouais. Enfin tu peux être plus respectueux. On se connaît pas je crois.

– Ouais ouais, je m'en fou. Mais ça change rien au fait que tu es plutôt bonne, il a bien choisi celui-là.

– Calme toi mec. On se connaît pas, redescends vite. Certes je ne peux que confirmer qu'il a très bien choisi... mais dit le autrement. C'est sûrement pas comme ça qu'il m’a abordé c'est sûr.

Je lui tourne le dos, montant les marches plus vite qu’auparavant, je remarque que Jamal m’a indiqué l’endroit où l’on se retrouve.

J’arrive à me repérer grâce à quelques pancartes et j'ai demandé de l’aide à ce vigil que je croisais. J'arrive finalement dans un couloir au plafond circulaire, l’allure sombre du couloir ne m’aidant pas à apercevoir quiconque.

– Nora. Je suis là.

Après quelques minutes d’attente, Jamal arrive enfin, essoufflé. Le coin de ses lèvres se retroussent légèrement.

– Latisha est partie ?

– Oui. Elle devait rentrer.

Il hoche la tête, sa mine concentrée me faisant rire.

– Allez on rentre Jamal. Tu es bien fatigué.

Il se frotte le visage, jetant un coup d’œil derrière lui avant d’hocher la tête.

On marche jusqu’à la voiture tranquillement, qui se trouve dans un sous-terrain, un garage privé exprès pour les joueurs.

– Eh bambi ! Tu m’attends pas ?

On se retourne en entendant la voix masculine derrière nous. Un homme arrive vers nous, puis dis simplement :

– Oh. Tu es avec Nora. Je savais pas !

Il lève les mains en signe d’innocence.

– T'inquiète, Alphonso. Mais oui, elle est venue pour le dernier match.

Il hoche la tête, tournant sa tête pour m’observer.

– Enchanté Nora. C'est Alphonso, Al’ au pire. Fin bref.

– Enchanté Alphonso. On est pas assez intime pour utiliser les surnoms désolée.

Il rigole légèrement, jetant un bref regard en direction de Jamal.

– Bon. Je vais vous laisser les amoureux... on se revoit à la fête de fin de saison ?

– C'est ça. Confirme Jamal dans mon dos.

Alphonso lui fait un pouce en l’air et s’éloigne de nous.

On monte ensuite dans la voiture, Jamal la conduisant comme toujours, malgré sa fatigue.

– Elle va bien ma sœur ?

– Oh oui. Elle te ressemble, dans les deux sens, physiquement et mentalement.

Il rigole doucement face à cette révélation, plus que vraie.

Le trajet se passe silencieusement, Jamal fatigué après ce dernier match, et je n’ose pas trop parler pour le laisser tranquille.

𝐏𝐋𝐀𝐂𝐈𝐃𝐄 |  𝒿𝒶𝓂𝒶𝓁 𝓂𝓊𝓈𝒾𝒶𝓁𝒶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant