La concubine de l'empereur

Prologue

Des cris de terreurs retentissaient de tous les côtés. Une épaisse fumée noire s'élevait du palais en feu. Des hommes, des femmes, des omégas et même des enfants hurlaient à l'agonie, brûlés par le feu. Pourtant rien avait présagé un tel incident, une telle attaque, une telle perte.

Le feu s'était déjà propagé dans plus de la moitié du palais, bloquant certains occupants, pourtant il ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. Son coude contre son nez pour empêcher la fumée toxique de s'infiltrer dans ses narines, Naruto savait qu'il n'avait pas une minute à perdre.

C'était l'odeur de brûler qui l'avait tiré de son sommeil. Il n'avait d'abord pas fait le rapprochement avant qu'une fumée âcre le fasse tousser. Le garde qui surveillait sa porte était entré, la mine paniquée, lui annonçant qu'il devait vite sortir, que le palais était en feu. Sa première pensée fut pour ses cadets dont les chambres se trouvaient à proximité.

Il savait qu'il devait se dépêcher de les trouver. Yahiko et Karin étaient certes encore jeunes, mais ils sauraient vite quoi faire, tout le contraire de Deidara qui n'était encore qu'un nourrisson et était donc plus exposé à la fumée.

Sa première déduction fut la bonne puisqu'il croisa en court de route Yahiko et Karin dans le couloir. Ses cadets se précipitèrent dans ses bras écartés, effrayés par les évènements. Ils toussaient et l'aîné les rassura.

— Ce n'est rien ( il tousse ), dépêchons nous d'aller chercher Deidara ( il tousse encore ) et nous pourrons aller trouver Mère et Père, dit-il d'une voix douce.

Les plus petits acquiesçèrent et prirent chacun l'une de ses mains. Ensemble, ils coururent jusqu'à la chambre du bambin où des pleurs de ce dernier résonnaient, soulageant Naruto qui avait eu peur d'arriver trop tard.

— Là, là, dit-il d'une voix rassurante alors qu'il sortait le bébé de son berceau.

Ce dernier continua à pleurer, mais Naruto ne perdit pas de temps à le consoler. Le plus important maintenant était de faire sortir ses cadets de là et dans le meilleur des cas trouver rapidement leurs parents.

La fumée devenait de plus en plus épaisse au fur à mesure des minutes et Naruto crut bon d'entraîner les plus jeunes à sa suite.

Tout était sans dessus dessous, les flammes avaient déjà mangé une bonne partie du palais. Les habitants du palais allaient dans tous les sens, voulant sauver leur peau par conséquent personne ne prêtait attention à eux. Mais Naruto s'en fichait d'eux, il devait mettre ses cadets en sécurité.

— Père ! Mère ! hurlait-il dans la cohue.

Mais ces derniers n'étaient nulle part.

Il poursuivit ses appels jusqu'à ce qu'une servante les accoste. Elle soupira de soulagement.

— Vos Altesses ! Vous voilà enfin ! soupira-t-elle. Venez, Sa Grâce vous cherche.

Un bref sourire courba les lèvres du jeune prince. Leur mère était encore vivante et les cherchait.

Ils la suivirent jusqu'aux jardins impériaux où bon nombres de nobles s'étaient réfugiés ainsi que les serviteurs. Ils étaient couverts de blessures pour la plupart à cause du feu et semblaient effrayés en avisant les ravages des flammes sur le majestueux palais qui n'était presque plus.

Naruto observa comment certains alphas et bêtas tentaient d'éteindre le feu à coup de jet d'eau. Pendant ce temps, les femmes et les omégas étaient en retraits, jugés trop inutiles dans cette situation.