Le jour tant attendu était finalement arrivé.
Naruto était très nerveux. Même s'il ne se mariait pas par amour, il appréhendait tout de même ce moment. Il allait dans quelques instants unir sa vie à celle d'un homme qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam et ça le terrifiait.
Les prêtres l'avaient placé lui et quelques autres femelles dans la même situation que lui dans une salle. La majorité était des femmes et ils n'étaient que trois omégas à être là.
Son cœur battait énormément et il donnerait cher pour que sa famille soit là. Malheureusement, elle n'avait pas pu assister à la cérémonie. La tradition exigeait que celle-ci se passe en comité restreint au temple, c'est à dire les prêtres et les futures concubines. L'empereur n'avait même pas daigné venir à son propre mariage pour vous dire à quel point il les considérait, au lieu de ça il avait fourni l'un de ses portraits en guise de substitution.
Naruto soupçonnait cette pratique comme un moyen de les cacher aux yeux du peuple pour ne pas entacher la réputation de l'empereur, préserver ce mode de pensée qui voulait que les plus nantis soient supérieurs aux plus démunis. Mais Naruto ne s'en plaignait pas, il ne tenait pas spécialement à se faire connaître. Il avait un plan qu'il suivrait à la lettre.
Le silence de la salle était glacial, aucune conversation n'avait été entamée et une animosité tacite régnait. Ne dit-on pas de ne jamais pactiser avec l'ennemi ? Ils n'étaient pas encore mariés qu'ils faisaient déjà tout pour se détester. C'était pathétique dans un sens puisque l'empereur ne posera jamais les yeux sur eux, son absence le prouvait.
Ils n'étaient que des œuvres de charité, servant juste à préserver un certain équilibre entre le peuple et la noblesse pour sauver les apparences. Il n'y aura jamais plus que ça et la plupart d'entre eux mourront sans jamais avoir vu l'empereur en personne. Naruto espérait justement se tirer avant de mourir entre les murs du palais royal.
La lourde porte à l'entrée s'ouvrit dans un grincement et Naruto sut que c'était l'heure. Après ça, tout alla vite, très vite. Ils furent amenés dans une grande salle qui avait été décorée pour au moins faire illusion d'un mariage joyeux. On leur demanda de se mettre à genoux et le grand prêtre commença la cérémonie. Puis vint le moment de l'échange des vœux, ce fut un prêtre qui récita ceux du souverain et ils répétèrent ceux qu'on leur avait dicté. Ils promirent amour et fidélité, jurèrent sur leur virginité et burent chacun du saké, scellant ainsi leur union avec l'empereur.
Ils furent conduis à la capitale dans des palanquins scellés pour que personne ne puisse les voir. Naruto entendit tout de même des cris de joie retentir de tous les côtés et des « vive les mariés » de la part des populations. Ils organiseraient sûrement une grande fête en leur honneur, mais aucun d'eux ne pourrait y participer, ce qui selon Naruto était un vrai gâchis. Il espérait juste que sa famille restée en ville pour l'occasion en profite.
Son cœur le serra en repensant à eux, à comment Deidara avait pleuré pour le faire rester, à Karin qui s'était excusée en le suppliant de ne pas partir, à Yahiko qui avait joué les durs mais avait fondu en larmes en s'accrochant à lui, à Jiraya qui l'avait souhaité bonne chance même si ses yeux hurlaient sa peine et à sa mère, à Minato qui l'avait béni malgré ses larmes et lui avait confié les secrets d'une bonne épouse comme l'exigeait son rôle même si Naruto doutait en avoir besoin. Puis, il les avait quitté le cœur en miette et les joues baignées de ses sanglots.
Les cris de la foule diminuaient au fur et à mesure qu'ils approchaient du palais et Naruto sentait sa prison se faire de plus en plus proche. Et soudainement, le bruit des grandes portes se fermant claqua et la cohue disparut, les laissant dans un grand silence oppressant.
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La concubine de l'empereur
FanfictionPour subvenir aux besoins de sa famille, Naruto, jeune oméga, deviendra l'une des concubines de l'empereur. Étant de classe sociale inférieure, il sera relégué au dernier niveau du harem impérial. Mais loin de s'en offusqué, il vivra sa vie loin de...