L'Olympe (Prochaine sortie le 28 novembre )

07

Aspect d'Éris

Présent

Je regarde Ariane enfiler ses chaussures de sports pendant que je suis assise sur le banc en face d'elle et patiente.

— Ariana ! Ça fait cinq minutes que tu fais semblant de lacer tes chaussures, fais un effort au moins change de chaussures ?

Je m'accroupis et lui fait ses lacets pendant que je la sens lever les yeux au ciel. Je relève la tête vers elle et la vois grincer des dents.

— Qu'est-ce que tu as pour être aussi désagréable aujourd'hui ? Je la fixe et m'assois par terre en face d'elle pour qu'elle m'avoue ce qu'elle a sur le cœur.

Elle secoue la tête et ne veut pas croiser mon regard. Je sens qu'elle n'est pas bien. Alors, je décide de la faire rire. Je pointe une fille qu'on n'aime pas toutes les deux et me moque d'elle en bouchant mon nez. Avant de dire :

— Bordel... Je sens encore le sperme de son copain dans sa bouche d'ici. Sauve-moi Ariana !

Je feins le malaise et entends le rire de ma meilleure amie retentir. Je me relève et sourit en la voyant essayer de cacher son fou rire entre ses fines mains remplies de taches de peinture.
Je fronce les sourcils et lui demande :

— Ariane... Tu vas bien ? Sincèrement.

Cela allait faire une semaine qu'elle n'était pas venue en cours. Et si je ne l'avais pas forcé à sortir de son lit. Je suis sûre qu'elle n'aurait pas bougé. Je la regarde baisser les yeux, laissant tomber ses courts cheveux tombant sur sa joue. Je relève sa mèche et ne la force pas pour qu'elle m'avoue ce qu'elle a sur le cœur. Une larme solitaire coule sur sa joue. Je l'essuie et lui chuchote quelque chose pour la faire à nouveau sourire.

Ce qui a pour effet de la rendre heureuse. Je me lève et prends sa gourde. Elle me suit et nous sortons des vestiaires pour nous diriger vers le terrain. Les autres filles arrivent et les basketteurs sont déjà tous présents, alignés, prêts à mettre en action les demandes des professeurs.

Le coach sort des vestiaires pour professeur et ramène avec lui des « équipements » de gymnastique. Quelques garçons se dévouent et l'aident à tout installer pendant que les filles retardataires font leur apparition.

Marc fait également acte de présence avec lui des ballons de basket... ? Certaines filles froncent les sourcils et s'interrogent sur la raison de prendre des ballons.

Je croise le regard d'Ariane qui arque un sourcil et me regarde intriguée. Je hausse les sourcils en ne sachant pas non plus la raison. Quand je croise le regard de Marc... Monsieur Robbins notre coach, qui alterne son regard entre les poutres et les garçons. Je comprends que...
Nous allons faire du basket. Ils vont faire de la gymnastique.

C'est vrai que j'aimerais bien voir Seth faire un grand écart ou bien Devon en train de faire un salto avant. Lui qui est si nonchalant.

Monsieur Douglas prend la parole après avoir placé tout l'équipement et l'assistance pour la sécurité :

— Au dernier cours, nous avions choisi nos représentants pour le solo. Maintenant, Arès et Éris je vous invite à venir. Nous rejoignons les coachs dans les gradins. Vous allez vous remettre avec votre ancien partenaire et inverser les rôles. Le basketteur va devenir cheerleader. Tandis que, la cheerleader va devenir basketteuse. Vous avez besoin de connaître et d'être votre partenaire pour que chacun réalise les meilleures performances. Nous ne voulons pas rentrer les mains vides de cette compétition. On veut rentrer avec la coupe et un titre. Alors que celui qui n'est pas prêt d'assumer notre indifférence face à vos blessures ou excuses. Qu'il parte. Car ce n'est pas l'attitude que nous recherchons. Certaines filles décident de partir à l'entente de ces phrases alors qu'aucun garçon ne bouge d'un seul poil. Monsieur Robbins et moi-même n'avons pas réuni nos équipes pour que vous puissiez participer à cette compétition. Nous avons uni nos équipes pour gagner. Donc. Dorénavant, vous allez vous entraîner trois fois par semaine ici. Je ne veux aucune excuse. Ici, même les malades viennent s'entraîner.