Harry Potter et L'Ensorceleur d'étoile (Drarry)

12- Comme un lundi...

Chapitre 12

Comme un lundi...

      La leçon avait commencé depuis vingt minutes lorsque Harry arriva enfin au cours de Soins aux Créatures Magiques :

      — Vous êtes en retard ! l'accueillit sèchement Mrs. Gobe-Planche, la remplaçante de Hagrid. Dépêchez-vous de rejoindre vos camarades.

      Les autres élèves s'étaient assis en arc de cercle dans l'herbe, face à elle, en ayant pris grand soin comme à leur habitude de former deux groupes bien distincts entre Gryffondors et Serpentards. Ils avaient tous posé leur sac et leur baguette à côté d'eux et admiraient simplement la magnifique licorne argentée que leur professeure tenait par un licol. Plus loin dans le parc, d'autres spécimens attendaient dans des enclos.

      Harry s'empressa de rejoindre Ron et Hermione qui lui avaient gardé une place auprès d'eux.

      — Très bien, reprit la Professeure Gobbe-Planche. Comme je le disais avant cette interruption, maintenant que nous avons révisé les bases théoriques apprises l'an dernier, nous allons entrer un peu plus dans les détails afin de préparer l'examen des BUSE. Nous allons passer en revue les soins spécifiques dont ces nobles créatures peuvent avoir besoin, ainsi que le traitement des blessures et maladies qui les touchent les plus fréquemment. Il faudra également que cette année les garçons apprennent à approcher les licornes. Même si cela peut leur être plus difficile qu'aux filles, cela n'est pas impossible avec la bonne approche. Puis-je avoir un volontaire masculin pour le premier exercice ?

      Tous les garçons se regardèrent à la dérobée, craignant d'être désignés d'office ; tous sauf Malefoy, qui leva presque immédiatement la main, à la grande surprise de Harry.

      — Non mais tu as vu ce fayot ! murmura Ron à l'oreille de Harry.

      — Ah ! Un courageux ! répondit la Professeure avec un grand sourire. Approchez, Mr. Malefoy.

      Harry faillit s'étouffer. Il ne pensait pas qu'il était possible d'associer deux mots plus incompatibles que « Malefoy » et « courageux ».

      Le Serpentard se leva et approcha doucement de la licorne en tendant la main vers ses narines afin qu'elle puisse s'habituer à son odeur. Lorsqu'elle inclina finalement la tête en signe d'accord, il se mit à lui caresser délicatement l'encolure en lui parlant à voix si basse qu'on ne pouvait entendre ce qu'il lui disait. La Professeure Gobe-Planche le félicita pour son savoir-faire, lui tendit une étrille et Malefoy se mit à brosser le crin de l'animal d'un geste sûr, en continuant ses caresses et ses murmures.

      — Je rêve ! Voilà qu'il va devenir un élève modèle en Soins aux Créatures Magiques maintenant ! persifla Ron.

      — Après ce qu'il a fait à Buck ! répondit Harry excédé. Il fait exprès d'obéir aujourd'hui pour bien montrer qu'il pense que Hagrid était un mauvais professeur ! Et la Gobe-Planche qui tombe dans le panneau !

      — Ça suffit les bavardages là-bas ! aboya la Professeure en regardant sévèrement les deux Gryffondors.

      Les autres élèves se retournèrent brièvement vers eux pour savoir qui avait été réprimandé, mais ils reportèrent presque immédiatement leurs regards vers Malefoy, comme hypnotisés. Même Hermione avait momentanément oublié de prendre des notes afin d'observer la scène. Harry lui-même, à son grand regret, était forcé de reconnaître que le Serpentard savait vraiment bien s'y prendre, mais il n'était absolument pas question qu'il l'admette :

      — Si ça se trouve, dit-il à l'oreille de Ron le plus discrètement possible pendant que Mrs Gobe-Planche ne le regardait pas, son père lui en a acheté une quand il était petit. Ou même plusieurs ! C'est facile quand tu as toujours eu de l'argent et une famille qui se plie à tes quatre volontés. Il n'a aucun mérite, comme pour tout ce qu'il fait !