Chapitre 6: Comme un petit chien

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PDV: Ariane





Je ne sais pas comment je me suis retrouvé dans cette situation, mais j'y suis. Pourquoi toutes les pires merdes tombent sur moi ?

Après la nuit dernière, où j'ai retrouvé le corps de Tyson dans la forêt, j'ai passé la nuit entière à vomir. 

De dégout ou de peur, je ne sais même plus pour être honnête. J'ai prétexté à mon père d'avoir une gastro et je me suis enfermé dans ma chambre. Ce qui ne lui a pas déplut.

J'ai passé la nuit a pensé et repensé à tout cela. Pourquoi le tueur tue toujours des personnes à qui je parle ? Pourquoi il ne tue que des hommes ? 

J'ai essayé de dessiner, histoire de me distraire mais tout ce que j'arrivais a dessiné était le corps de Tyson.

Ce matin, j'ai eu de la visite, le flic du lycée, et de la scène de meurtre d'ailleurs, est venu tambouriné à ma porte.

Il a dit qu'il avait besoin de moi pour l'enquête. Mais je ne pourrai jamais lui faire confiance. 

Jamais.

C'est un flic, la police a ruiné ma famille et ma vie. Je n'y arriverai pas. Et pourtant j'ai... Accepté.

Je me retrouve au poste de police. Paradoxale pour quelqu'un comme moi qui déteste les flics.

Il m'a installé dans une salle d'interrogatoire et m'a dit de patienter quelques minutes. Ce que je fais. De toute façon j'ai plus le choix maintenant. Je regarde autour de moi, grelottant de froid. 

Ils ont l'argents pour des grosses voitures et pick-up mais même pas pour du chauffage. 

Qu'est ce qu'ils sont cons putain.

La salle d'interrogatoire est lugubre. Tout droit sortie d'un film d'horreur. Les murs sont peints d'un gris assombris par la lampe qui éclaire mal. J'ai plus la frousse dans cette pièce que dans une forêt de nuit avec un putain de tueur en liberté.

Après quelques minutes, qui me paraissais une éternité, le flic revient, avec une tasse de café dans une main, un dossier sous le bras et une couverture dans l'autre main.

Il pose le dossier et sa tasse sur la table qui nous sépare et me tend la couverture.

-Tiens. Y'a une panne de chauffage au poste.

-Merci, mais j'en est pas besoin.

-Tu as fini de jouer la petite casse couille de service ? Tu as la chair de poule et tu grelotes. C'est évident que tu as froid. 

-J'ai dis, je n'en veux pas.

Le flic souffle péniblement. Il viens dans mon dos et m'installe la couverture sur mes épaules, de façon à me couvrir et me tenir chaud.

-Je t'interdis de l'enlever c'est clair ? 

-Oui monsieur le policier.

Il roule des yeux et s'assoit en face de moi. Il prend une gorgée de sa tasse rempli de café, au vu de son odeur de caféine qui dégage de lui, je pourrai parier un paquet de clopes que sa consommation de café a nettement augmenté que la normale.

-Raconte moi la nuit d'hier soir gamine.

-Je ne vous fais pas confiance.

-Putain mais qu'est ce qu'il faut que je fasse pour que tu me donne ta confiance !

A Strangely CaseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant