Chapitre 9: Le masque

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PDV: Ariane




L'hiver, ma saison préférée. Tous le bois est recouvert d'une épaisse couverture de neige. 

C'est la chose la plus belle jamais vu. Pendant de la ville se précipite au marché de noël, pour ma part, j'explore la forêt enneigée.

La neige craque sous la neige, mon nez devient rouge à cause du froid et mes mains tremblent dû au froid.

J'aime l'hiver.

Je continue de m'aventurer dans la forêt m'enfonçant plus profondément dans ses bois. 

Quand j'étais petite, c'était dans ce bois que ma mère cachait mes œufs en chocolat pour Pâques. C'était les seules distractions que j'avais malheureusement. C'était des chocolats pas très bon, mais voir ma mère se donner autant de mal pour les acheter, ça les rendaient meilleurs.

Mon père contrôlait tous; les rentrés et sorties d'argents, à qui ma mère parlait, à qu'elle heure elle rentrait ect... Il disait contrôler l'argents, mais il n'hésitait pas à tout dépenser au bar du coin.

Bref, un trou à alcool sans fond.

Je m'assoie dans la neige et scrute les horizons, rien, mise à part de la neige et des arbres à perte de vue.

Je pose mon sac et sors un stylo et mon carnet pour dessiner. Mon stylo tombe et au moment de le ramasser, quelques chose attire mon attention.

Je déblaye un peu la neige et saisi l'objet.

Putain c'est quoi cette merde !

Un masque, de corbeau.

Mon sang, ne fait qu'un tour. Putain et si un cadavre était caché par la neige !?

Mon instinct parle directement et je compose le numéro d'Aidan. Il me l'a donné pour l'enquête mais je peux contacter que lui pour une situation comme ça.

Je colle mon téléphone à mon oreille et respire pour tenter de calmer le pique d'anxiété qui m'envahis. 

Répond.

Répond putain !

Première sonnerie.

Deuxième sonnerie.

Au bout de la troisième, j'entend une voix grave me répondre.

-Gamine.

-Il faut que tu viennes !

-Je suis pas au poste Ariane.

Mes sourcils se froncent face à cette information. C'est son jour de repos ?

-Quoi ? Mais comment ça ?

-J'ai eu un petit souci y'a deux jours, je suis en arrêt. Pourquoi tu m'appelles ?

-Un souci ?

-Je rêve ou tu te préoccupes de moi gamine ?

-Quoi ? Non ! Pas dutou !

-Je t'envoie mon adresse, apporte le masque à mon frère, il sera là. Je ne pourrai pas voir ta tronche, je ne suis pas beau à voir actuellement.

-Pourquoi??

-Malade, une petite grippe ne t'inquiète pas.

-oh... Ok, je le lui apporterai.

-Je t'envoie l'adresse par message, grouille toi. Je ne veux pas que tu tarde à rentrer chez toi, surtout en ce temps là. 

-Je rêve ou c'est vous qui vous souciez de moi.

-Non, je serai juste pas juste là à chaque fois pour te donner mon manteau.

L'appel se termine, je prend mes affaires et le masque et me précipite à l'adresse indiqué. 

Je marche à une vitesse, comme si ma vie en dépendais. Je dois l'avouer mais j'ai peur. 

Peur de ce qui peut se passer maintenant. 

Et Aidan ?

Qu'est ce qu'il lui est arrivé pour qu'il n'aille pas bosser ?

Ariane tu as vraiment une vie de merde putain.

Je repense à la lettre du corbeau, la balade en moto.

Et si Aidan était le prochain ? 

Pourquoi toute  les personnes qui m'approche disparaissent ?





Arrivé devant un immeuble, j'en déduis qu'il habite là et je pénètre à l'intérieur. L'intérieur est très simple et épuré; des murs blanc cassé, légèrement salit avec le temps, un grand miroir et des tonnes de boites au lettres.

Je relève le numéro de sa porte d'appartement, et je m'arrête devant le miroir.

J'ai l'air d'un putain de cadavre la vache. La seule touche de couleur c'est mon nez légèrement rose par le froid et mes mains rouges. C'est ça d'être aussi blanc qu'un cadavre en hiver.

Je replace mes cheveux et je monte les escaliers.

Trois étages, les doigts dans le nez.


Putain Ariane ferme là, tu as oublié que tu n'as aucun cardio.

Je prend quelques secondes pour reprendre mon souffle, et je toque à son appartement. 

Après quelques secondes, un mec ouvre ma porte mais...

-Monsieur McLahan ?

-Ariane !! 

Monsieur McLahan n'est autre que mon prof de dessin. Putain je ne pensais pas le voir ici.

-Je ne pensais pas vous voir ici monsieur. 

-Et bien moi non plus ! Aidan m'a dit que quelqu'un devait passer mais je ne savais pas que ça allait être toi !

Il me souri chaleureusement et se décale pour me laisser entrer.

Ce que je fais, je rentre et marche doucement dans l'appartement; l'odeur de café et de bougie à la cannelle. Et bizarrement je sais à cause de qui ça sent  le café à plein nez.

-Installe toi Ariane je t'en pris !

J'offre un sourire poli et m'assoie sur le canapé. Je pose mon sac sur mes genoux avec le masque à l'intérieur.

-Tu veux boire quelques chose Ariane ? 

-Non, non merci monsieur.

Un rire lui échappe, il me regarde et me souri.

-Appelle moi James ! Et tu as l'air frigorifié, je te prépare un bon chocolat chaud, avec de la cannelle dedans et des chamallows ! 

Il s'approche de moi et me couvre avec une couverture.

-Merci monsieur.

-Ah c'est normal et arrête de m'appeler monsieur ! j'oserai penser que je suis un vieux a m'appelé ainsi !

James souri et part dans la cuisine pour préparer mon chocolat chaud. J'en profite pour étudier la déco. 

J'adore faire ça, la déco d'un appart permet toujours de cerner les personnes qui vivent dedans.

Plusieurs tasses avec un fond de café, son badge de service sur la table du salon, des somnifères et une photo de lui avec son diplôme de flic fraichement acquis, pas de toute c'est Aidan. 

Et je suppose que les bougies senteur cannelle, les différents fusains éparpillés un peu partout et l'aquarelle qui tâche un jean négligemment étendu sur un étendoir à linge, montre l'âme d'artiste de James.

Les parfaits opposés.

Soudain des pas émergent du couloirs, un bâillement se fait entendre-

Oh merde.

Aidan...  

A Strangely CaseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant