{Chapitre_15}

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Amsatou plissa légèrement les paupières, puis esquissa un sourire malicieux.

Elle l'interrogea avec curiosité, lui demandant ce qu'il entendait par là ?

Avait-il donc rencontré une nouvelle conquête qui l'intéressait ?

Il devrait lui en faire part pour qu'elle puisse s'en réjouir avec lui.

Idrissa afficha un air énigmatique. Il révéla qu'elle connaissait déjà cette personne et qu'elle la côtoyait même. Cependant, avant d'aller plus loin, il aimerait d'abord obtenir quelques éclaircissements.

Quelle était, selon elle, la nature de leur relation ?

Juste entre eux deux. Elle éclata de rire et affirma qu'ils n'étaient que de simples amis, rien de plus.

"Parfait, c'est justement ce que je voulais comprendre avant de vous faire part de mes informations. J'ai récemment rencontré quelqu'un. Mais cette personne semble inquiète et ne souhaite pas s'investir pleinement dans notre relation, bien que nous sachions que nous éprouvons des sentiments l'un pour l'autre", expliqua Idrissa, sous le regard intrigué de Amsatou.

"Est-ce que je connais cette femme ?" interrogea alors Amsatou, abasourdie par cette révélation. C'était inconcevable.

Comment une femme pouvait-elle ne pas tomber sous le charme de Idrissa ?

Après tout, elle était son amie et savait à quel point il était apprécié des femmes.

"Oui, c'est ton amie", confirma Idrissa.

"Serait-ce Aïssatou ?" demanda alors Amsatou, et Idrissa acquiesça d'un signe de tête.

Les yeux de  Amsatou brillèrent soudain d'émotion, laissant poindre quelques larmes naissantes. "Comment avez-vous pu faire une telle chose ? Et comment Aïssatou peut-elle me trouver si méprisable à ses yeux ? Pensez-vous sincèrement que je vous aime et que je souhaite entamer une relation avec vous ? Ou bien attendez-vous que je sois celle qui se décide enfin à vous avouer mes véritables sentiments ?"

Elle le fixa avec un mélange de stupéfaction et d'indignation. "Suis-je donc à vos yeux qu'une femme égoïste et vénale, Idrissa ? Dites-moi, n'est-il pas vrai que je vous respecte profondément et que j'apprécie sincèrement votre bienveillance envers moi et mes enfants ? Est-ce que cela vous a donné la fausse impression que je vous désire secrètement ?"

Elle marque une pause, son visage assombri par la contrariété. "J'ai pourtant déjà clairement fait savoir à Aïssatou que je ne voulais plus d'homme dans ma vie. Qu'est-ce qu'un homme pourrait bien m'apporter de mieux que la présence rassurante et affectueuse de ces enfants adorables ? Ou serait-ce uniquement l'argent et la gloire que je convoite ? Suis-je donc incapable de me les procurer par moi-même sans qu'un homme ne me les offre sur un plateau ?"

Elle secoua la tête, outrée. "Vous m'avez profondément offensée, Idrissa, mais Aïssatou a surtout piétiné notre amitié et je ne lui pardonnerai pas cette trahison sans une juste compensation", conclut-elle, l'affliction se lisait clairement sur son visage.

Idrissa attendit patiemment qu'elle ait terminé son emportement, laissant ses paroles passionnées s'imprégner en lui. Il secoua alors doucement la tête, estimant que Amsatou prenait visiblement la situation beaucoup trop mal, de manière disproportionnée selon lui.

Aïssatou semblait éprouver une certaine incertitude et une forme de retenue quant à ses véritables sentiments envers Idrissa, ce qui l'avait visiblement poussée à freiner leur relation de manière prudente et précautionneuse.

Une Nuit, Deux CheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant