Le lendemain, les jumeaux avaient été réquisitionnés pour préparer l'arrivée de leur amie. Molly les avait fait monter au grenier, près de la goule, pour qu'ils retrouvent un matelas à mettre dans la chambre de Ginny. Arthur avait bien proposé de mettre une tente Une baguette dans le jardin, mais sa femme avait tout de suite refusé en disant que ce n'était pas convenable, Bill avait alors proposé de laisser sa chambre à la fameuse Olivia puisqu'il allait bientôt partir pour l'Égypte, mais là encore Molly s'était interposé en disant que la jeune fille n'allait pas dormir dans une chambre pour garçon dont la fenêtre n'avait pas été ouverte depuis des jours pour aérer et renouveler l'air - tout était bon pour servir de prétexte afin de garder la fille Blackman sous le toit du Terrier, dans la chambre de la petite dernière de la fratrie.
Au cours de la journée, Ginny, inquiète à l'idée de partager sa chambre pour la première fois, trouva le courage d'aller trouver les clones qui lui servaient de grands frères afin de poser ses questions concernant Olivia, faisant sourire Fred et George d'amusement. Ce fut ainsi qu'ils se retrouvèrent tous les trois à batailler avec un drap et une housse de couette pendant qu'ils discutaient.
— Elle est gentille, au moins ? demanda la fillette de neuf ans en s'occupant de la taie d'oreiller.
— C'est une Poufsouffle, Gin', lâcha Fred comme si ça répondait à la question.
— D'accord, mais est-ce qu'elle est gentille ? insista la plus jeune.
— Elle est l'une des plus gentilles personnes qu'on ait rencontrées à Poudlard, répondit George pour tranquilliser sa petite sœur. Par contre, évite tout de même de faire exploser son chaudron...
Ginny lâcha un petit rire en tentant d'imaginer ses frères se faire poursuivre par la fameuse Poufsouffle après qu'ils aient fait exploser son chaudron. Fred lui ébouriffa les cheveux avant de la chatouiller sous le regard désespéré de George qui tentait de faire rentrer la couette dans la housse jaune et blanc.
Après le déjeuner, ils retournèrent dans le jardin pour continuer de le dégnommer pendant que Bill et Charlie montaient la table dans le jardin en prévision du souper, alors que Ron et Percy avaient été réquisitionnés en cuisine pour faire la vaisselle sous la supervision de la matriarche Weasley tandis que leur père était parti s'occuper d'une affaire concernant une platine vinyle mordeuse dans un appartement de Londres.
L'après-midi fut donc rythmé par le lancer de gnomes dans le champ voisin - Charlie s'était joint à la compétition qui avait débuté entre Ginny et les jumeaux -, par les directives de Molly qui voulait que Bill et Percy aillent à présent étendre le linge dans la cour et nourrir les poulets qui picoraient à droite à gauche et par les rires des jumeaux qui s'amusaient parfois à embêter Ron en le poursuivant avec un gnome.
Arthur revint au Terrier au moment où Molly amenait les plats à table pendant que les enfants Weasley s'évertuaient à ne pas casser les assiettes et les verres, ni à tordre les couverts. Les lucioles apparurent doucement dans la pénombre du soir pour tourner autour des lampions accrochés dans les branches des arbres du jardin, puis le son caractéristique d'un transplanage retentit dans le silence, à l'autre bout de la cour. Deux personnes se tenaient dans l'ombre et s'approchèrent avec un sourire d'excuse aux lèvres.
— Olivia ! s'écrièrent les jumeaux en se précipitant vers leur amie pour monopoliser son attention alors que le père de cette dernière s'excusait pour le retard auprès de Molly et Arthur avant de repartir.
La matriarche Weasley finit par faire signe au trio de venir s'asseoir, et Olivia se retrouva entre Fred et George qui s'empressèrent de lui remplir son assiette sous les yeux ronds de Bill et Charlie, qui avaient toujours du mal à réaliser que leurs petits frères avaient réellement invité quelqu'un. Une fille, qui plus est. Molly écarta une luciole de son visage d'un geste de la main avant de sourire à la petite Poufsouffle.
— Olivia Blackman, c'est ça ? demanda-t-elle doucement.
— Oui, madame, répondit la noiraude en souriant.
— Comment as-tu rencontré Fred et George ?
— Eh bien... J'étais assise à côté de Lee Jordan à l'un des cours de Potion du professeur Rogue, j'ai tourné la tête pour demander conseil à Cédric Diggory - le fils d'Amos Diggory - et les jumeaux en ont profité pour jeter quelque chose dans mon chaudron qui m'a explosé à la figure quelques secondes après.
Bill cacha son sourire amusé en buvant une gorgée de jus de citrouille tandis que Charlie se tournait pour recracher sa gorgée dans l'herbe avant d'éclater de rire. Percy fronça les sourcils tandis que Ron et Ginny échangeaient un regard amusé avec leur père qui tentait de ne pas sourire. Fred et George, qui avaient ouvert la bouche pour couper court à l'interrogatoire que subissait Olivia, la refermèrent et baissèrent la tête lorsque leur mère écarquilla les yeux avant de les fusiller du regard en haussant un sourcil, comme pour demander des explications aux deux fauteurs de trouble.
— Tes parents, ils font quoi ? demanda l'aîné des Weasley pour changer de sujet.
— Mon père, Lazare Blackman, est Auror, c'est d'ailleurs lui qui m'a amenée. Quant à ma mère...
Olivia marqua une petite pause et porta sa main à son pendentif pour jouer avec. Les plus âgés comprirent ce qu'elle ne disait pas : sa mère avait disparu lors de la guerre. Fred et George posèrent une main sur ses épaules, et la jeune fille fit un petit sourire en retour.
— Ma mère, Aliénor Blackman, était journaliste pour La Gazette du Sorcier. Je n'ai pas passé beaucoup de temps avec elle contrairement à ma sœur, Iris, qui a plus ou moins ton âge, lâcha Olivia en regardant Bill.
Ce dernier hocha la tête, se rappelant maintenant d'Iris Blackman, une Serdaigle avec laquelle il avait peu échangé durant sa scolarité à Poudlard mais dont il se rappelait sa vocation de devenir Auror.
— Dans tous les cas... fit Charlie - enfin remis de son fou rire. Bienvenue parmi les Weasley !
— Merci, répondit Olivia en souriant.
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A tous nos étés || Harry Potter
Fanfiction[En pause jusque janvier 2025] ❝ Si l'été devait durer une éternité, je voudrais vivre ça avec vous. ❞ Quand les étés se succèdent, les enfants grandissent. Et l'éternité s'allonge... Il suffisait d'une rencontre pour qu'Olivia découvre une famille...