— Bonjour, Molly !
— Bonjour, Olivia, sourit la matriarche. Époussette-toi avant de venir, tu as de la poudre de cheminette dans les cheveux et sur les épaules.
— Ah oui, effectivement, répondit la jeune fille en apercevant la poudre briller dans ses cheveux et sur ses épaules.
Tandis qu'elle faisait de son mieux pour retirer la poudre de cheminette, Olivia resta devant l'âtre du salon du Terrier afin d'éviter de provoquer la colère de Molly en s'époussetant au-dessus du tapis. Cela serait malheureux de ne plus pouvoir venir au Terrier après seulement deux étés à cause d'un peu de poudre de cheminette - surtout que la jeune fille avait réussi à éviter la catastrophe après le départ précipité de l'année dernière, départ qui lui avait valu quelques remontrances de la part d'Iris à cause de son impolitesse.
Une fois propre, la noiraude se dirigea vers la cuisine où la famille Weasley prenait son petit-déjeuner en bavardant. Ginny se précipita pour l'enlacer tandis que Ron était concentré sur ce qui semblait être sa lettre d'admission pour Poudlard au vu du sceau imprimé sur le cachet de cire rouge. Les jumeaux firent un grand sourire à leur amie, Percy fit un geste vague de la main pour la saluer - il était trop occupé avec sa lettre de cinquième année pour lever les yeux sur le monde - et Charlie salua l'adolescente d'un petit signe de tête tout en buvant son café.
— Au vu de la tête de Ron, j'imagine que les lettres pour Poudlard sont arrivées ? questionna Olivia pendant que la benjamine des Weasley retournait à sa place pour la laisser s'installer. J'ai ouvert la mienne avant d'arriver, d'ailleurs.
— Eh oui ! répondit Fred avant de prendre un ton théâtral. Tu vas encore pouvoir nous supporter pour une troisième année.
— En plus de supporter Ron, rigola George.
— Moi aussi, je veux aller à Poudlard... soupira Ginny en buvant son chocolat chaud devenu tiède.
— Encore un an, Gin', sois patiente, lui répondit Charlie en lui remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille.
— Mais je veux y aller cette année ! La maison va être vide sans vous : Bill est en Egypte, toi, tu vas partir en Roumanie, Percy, Fred, George et Ron seront à Poudlard...
— Attends, tu vas en Roumanie ? questionna Olivia en tournant subitement la tête vers le second fils de Molly et Arthur, manquant de se tordre le cou.
— Pour aller étudier les dragons, confirma Charlie.
Olivia eut comme des paillettes dans les yeux à la simple mention des dragons, et aussitôt, les deux partirent dans leur petit monde de lézards cracheurs de feu, faisant lever les yeux au ciel des jumeaux. Percy, lui, était toujours concentré sur sa lettre tandis que Ron semblait être dans le déni au vu de la façon dont il avait replié sa lettre d'admission pour la faire disparaître de sa vue.
— Fais voir ta lettre, Ron, fit Molly en prenant la lettre pour lire ce dont son dernier fils aurait besoin pour Poudlard - on ne savait jamais, un nouveau livre aurait pu faire son apparition.
— Je suis Préfet, lâcha Percy, décrochant enfin de sa lettre.
Dans la main du jeune homme, on pouvait apercevoir l'insigne des Préfets de Gryffondor, un "P" doré sur fond rouge. Les jumeaux tournèrent la tête vers leur frère en haussant un sourcil.
— A ton avis, Georgie, serait-ce là un moyen trouvé par Dumbledore et McGonagall pour réfréner nos blagues ?
— Si c'est ça, ils se mettent le doigt dans l'œil, ce n'est pas Percy qui va nous canaliser, Freddie.
— Comme si quelqu'un pouvait vous canaliser ! se moqua Charlie.
Ses petits frères se tournèrent vers lui, amusés, esquissant un léger sourire avant de regarder Olivia qui écoutait patiemment Ginny lui parler de tout ce qu'elle voulait faire cet été : des couronnes de fleurs, dormir à la belle étoile, griller des guimauves, chiper les fraises du potager, écouter les histoires sur Poudlard.
— Olivia est l'unique exception, rétorqua le plus âgé en comprenant ce qu'ils s'apprêtaient à dire pour argumenter.
— Je suis Préfet, répéta Percy pour être sûr d'avoir été compris et entendu.
— C'est formidable, mon chéri ! s'enthousiasma Molly après avoir fini la lecture de la lettre de Ron. Tout comme Bill et Charlie, tu mérites bien une récompense pour tes efforts.
— Quels efforts ? marmonna Charlie, n'ayant pas fait d'effort particulier pour être Préfet durant sa scolarité.
Au vu du regard que sa mère lui lançait, le jeune homme se reconcentra sur sa tasse de café et la conversation des deux jeunes filles à côté de lui - elles débattaient sur quelle maison était meilleure entre Gryffondor et Poufsouffle. Il voulait éviter de mourir avant d'avoir vu des dragons de ses propres yeux. Son esprit partit très vite vers le Vert Gallois ou le Noir des Hébrides.
— Je pourrais avoir... un nouveau hibou ? questionna Percy en réfléchissant aux paroles de sa mère. Errol étant un peu vieux...
— Vieux ? Vieux ?! s'exclama Fred. T'es gentil de le traiter de vieux ! Errol est une épave volante !
— Un cadavre à plumes ! renchérit George.
— Un volatile en fin de vie !
— C'est à se demander si on ne devrait pas déjà creuser sa tombe !
Olivia fit taire les jumeaux en leur enfournant des toasts beurrés dans la bouche, pour le plus grand bonheur des oreilles de tout le monde.
— Taisez-vous, un peu, ajoute-t-elle en plus d'un regard menaçant.
Boudeurs, Fred et George consentirent à se taire, mâchonnant leurs toasts en silence sous le regard étonné de leur mère. Jamais elle ne les avait vus se plier à un "Taisez-vous" durant les treize années de leurs existences. Il avait fallu treize ans et trois mois pour que cela soit possible ! Même Ron regarda la noiraude d'un air surpris, s'étant toujours dit que jamais personne ne saurait faire preuve d'autorité auprès des jumeaux.
George, assis à la gauche d'Olivia, posa sa tête sur l'épaule de cette dernière. La jeune fille passa son bras autour des épaules de son ami, entremêlant ses doigts à Fred - qui était assis à la gauche de son frère. Le trio resta ainsi pour le reste du petit-déjeuner, écoutant Ginny, Ron et Charlie discuter ou l'échange entre Percy et Molly.
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A tous nos étés || Harry Potter
Fanfiction[En pause jusque janvier 2025] ❝ Si l'été devait durer une éternité, je voudrais vivre ça avec vous. ❞ Quand les étés se succèdent, les enfants grandissent. Et l'éternité s'allonge... Il suffisait d'une rencontre pour qu'Olivia découvre une famille...