Dans le jardin du Terrier, Charlie, Olivia, Ron, Fred et George se répartissaient dans les coins du jardin afin de couvrir chacun une zone qu'ils dégnomeraient. Charlie eut la plus grande et Ron la plus petite, tandis que chacun laissait de l'espace aux jumeaux qui allaient profiter de cette séance de dégnomage pour perfectionner leurs mouvements de Batteur - cela ferait plaisir à Olivier Dubois, le remplaçant de Charlie au poste de capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Olivia eut besoin de moins d'espace, voulant perfectionner ses lancers pour les passes en tant que Poursuiveuse de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle.
— Un, deux, trois... commença Fred.
— Gnome ! compléta George, signalant le début du dégnomage.
— C'était nul comme signal de départ, commenta Olivia en attrapant un gnome pour l'étourdir.
— Comme si tu aurais pu faire mieux, répliquèrent les jumeaux en la regardant.
Leur amie les regarda, s'apprêtant à répondre avant de se rendre compte que, effectivement, elle n'aurait sans doute pas fait mieux. Au contraire, elle aurait sans doute fait pire. Elle fronça les sourcils, boudeuse, tandis que les frères Weasley esquissaient un sourire en la voyant garder le silence.
— Allez vous faire cuire une bouse de dragon... pesta la noiraude en envoyant voler un gnome dans le champ.
— Nous aussi, on t'aime, répondit Ron avant de courir se cacher derrière Charlie en voyant le regard noir que lui lançait la jeune fille.
Les jumeaux rigolèrent avant de se stopper lorsqu'un gnome vint s'écraser contre le visage de Fred. Ce dernier attrapa le gnome avant de se faire mordre tandis que George explosait de rire à côté de lui avant de se taire lorsqu'il reçut également un gnome dans la figure. Ce fut donc au tour de leur aîné de rire. Charlie riait tellement qu'il en avait mal aux côtes. Pour ne rien arranger, le fait de voir Olivia essayer de paraître menaçante avec des gnomes comme armes le fit rire davantage.
— Mais stop ! s'écria-t-elle alors que tout le monde était mort de rire.
Charlie essuya ses larmes de rire avant de la regarder avec un sourire, amusé. La jeune fille tenta de le frapper - plus ou moins gentiment - mais il lui attrapa les poignets, l'empêchant d'essayer quoique ce soit.
— Oh, la jolie mauvaise idée ! commenta Fred.
— C'est la plus belle fausse bonne idée que Charlie pouvait avoir, compléta George.
— Tout le monde sait très bien qu'il ne faut pas énerver Olivia.
— Ni la bloquer.
— Et encore moins lui rire au nez.
— Comme maintenant ? devina Ron en repoussant un gnome.
Avant même que ses frères aînés ne puissent acquiescer, Charlie dut lâcher Olivia pour éviter le coup de pied - ou de genou, personne ne savait réellement - qui visait la partie sensible de son anatomie.
— Pète-lui les genoux, Liv ! l'encouragea Fred.
— Hein ? s'interloqua la noiraude en entendant son ami.
Ce dernier lui répondit par un grand sourire innocent tandis que George surveillait que leur mère n'avait rien entendu concernant cette étrange conversation - certains se faisaient priver de dessert pour moins que ça après tout.
— Mais qu'est-ce que que vous faites ? s'écria Percy, qui avait ouvert sa fenêtre en voyant un gnome voler vers sa chambre.
Personne ne lui répondit : Charlie était trop occupé à fuir Olivia qui semblait avoir trouver l'énergie pour tenter de mettre un jeune homme de dix-huit à terre alors qu'elle avait la force d'une gamine de treize ans ; Fred et George étaient concentrés sur leurs encouragements afin que leur amie vise les genoux et autres parties sensibles de Charlie ; et Ron... Eh bien, il avait abandonné le dégnomage et retournait à l'intérieur de la maison, espérant probablement se trouver quelque chose à manger pour le goûter.
Olivia, qui avait bien moins d'endurance que Charlie, se retrouva bientôt pliée en deux, essayant de reprendre son souffle, les joues rougies par cette séance de sport imprévue. Elle se redressa et passa une main dans ses cheveux, grimaçant à cause des crampes dans son ventre qu'elle prenait pour des points de côté à cause de sa course-poursuite avec le second fils de la famille Weasley. Maintenant qu'elle y pensait, elle avait mal au ventre depuis quelques jours, ainsi qu'une douleur dans le bas du dos.
— Hm... Liv ? intervint George en retirant son pull pour le lui tendre.
— Quoi ? questionna-t-elle, ne comprenant pas pourquoi il lui passait son pull.
D'un geste vague de la main, il lui désigna une tache sombre qu'elle avait sur le pantalon, au niveau de l'entrejambe. Olivia rougit au point de devenir une tomate et attrapa le pull de son ami afin de le nouer autour de sa taille, cachant la tache sombre. La jeune fille était morte de honte et n'osait pas lever la tête, incapable de regarder les garçons dans les yeux.
Avoir ses premières règles étaient déjà quelque chose de gênant en soi, mais les avoir en présence d'autrui était bien plus inconfortable et dérangeant à vivre. D'autant plus qu'Iris n'avait jamais eu vraiment le temps d'aborder le sujet avec elle puisque lorsque la cadette était de retour à la maison, l'aînée était prise par son travail d'Auror en formation.
Olivia resta donc figée, s'entourant de ses bras tandis que le pull de George était noué autour de sa taille. Elle ne savait pas comment réagir ni à qui demander de l'aide ou des explications. Les jumeaux ne savaient pas tellement comment l'aider non plus et, finalement, Fred alla chercher la matriarche de la famille qui saurait bien mieux s'y prendre que n'importe qui. Molly apparut bien vite, un sourire rassurant aux lèvres, et posa ses mains sur les joues d'Olivia pour lui faire lever la tête afin que leurs regards se croisent.
— Et si on allait discuter calmement à l'étage, ma chérie ? Juste toutes les deux, déclara calmement Molly.
L'adolescente parut hésiter quelques secondes avant de lentement hocher la tête, accueillant l'aide de cette mère comme une bénédiction. La mère des Weasley sourit et l'emmena avec elle à l'intérieur de la maison, laissant les garçons reprendre le dégnomage comme si de rien n'était.
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A tous nos étés || Harry Potter
Fanfiction[En pause jusque janvier 2025] ❝ Si l'été devait durer une éternité, je voudrais vivre ça avec vous. ❞ Quand les étés se succèdent, les enfants grandissent. Et l'éternité s'allonge... Il suffisait d'une rencontre pour qu'Olivia découvre une famille...