Le réveil fut difficile. Toujours lovés l'un dans l'autre, nous ouvrions les yeux avec difficulté. Je me frottai les yeux, pris une grande inspiration et me levai du lit. J'ouvris le placard, et me mis à tâter l'intérieur à la recherche de vêtements pour la journée. Je clignai des yeux, mes yeux étaient brouillés. La journée s'annonçait difficile.
– Tu fais quoi ?
La voix de Niels était rauque, il avait la voix de ceux qui avaient trop fait la fête.
– Je vais me laver. Je suis tout moite de sueur. Je poursuivis. D'ailleurs, je ne crois pas être le seul.
Il rit et plaça ses mains derrière la tête pour mieux m'observer. L'impudeur de son corps réveillait ma libido. L'observer, dans cette position, ramenait des pensées lubriques dans mon esprit, les souvenirs de ce que nous avions fait quelques heures plus tôt.
Je retournai m'asseoir au bord de son lit. Je sentis ses mains caresser mon dos. Je me tournai pour l'embrasser. Niels semblait s'enhardir. Il ne voulait pas en rester là.
– Non, non je vais me laver. On va être en retard, murmurai-je, amusé.
Je me levai à nouveau et allai récupérer mes affaires.
– Quel égoïsme, s'exclama-t-il d'un ton ironique. Et je fais comment avec ça moi en attendant.
Il pointait vers son caleçon.
– T'as une main me semble-t-il.
Je quittai la pièce, et disparus dans la salle de bain.
Isabel s'agitait dans tous les sens. Elle multipliait les aller-retour entre la cuisine et la salle à manger. Sur la table, la quantité de nourriture augmentait à vue d'œil. Mes yeux oscillaient entre pancakes, churros et tortillas. Isabel s'était donné du mal. Nous devions passer la journée au lycée à disputer lors d'olympiades organisées par notre lycée d'accueil. Soucieuse que nous performions, notre hôte avait cuisiné pour tout un régiment. J'observais la nourriture avec envie. Ma nuit d'amour avec Niels m'avait creusé l'estomac.
Romain et Nicolas étaient assis sagement à la table. Ça change. Ils patientaient calmement que l'on nous donne l'autorisation de commencer le petit-déjeuner. Niels et moi en faisions de même. Bien que nous partagions la même famille d'accueil, je n'avais que très peu eu affaire à eux depuis le début du séjour. Je m'en félicitais. Mon inimitié pour eux s'adoucir. Ils ne sont pas si terribles après tout.
– Vous avez fait quoi pendant toute la nuit, nous interrogea Romain.
– Ouais, c'est vrai, vous avez fait plein de bruit, ajouta Nicolas.
Mon sang se glaça. Je ne savais pas quoi répondre, les mots me manquaient. En outre, je ne pouvais que spéculer sur l'étendu de ce qu'ils avaient pu entendre. Aucune réponse satisfaisante ne me venait à l'esprit. Niels prit les devants.
– Désolé si je vous ai réveillés, je suis asthmatique.
– Ah okay, j'ai cru à un moment que vous étiez en train de ken. Nicolas et Romain partirent en fou-rire.
J'échangeai un regard avec Niels, puis il poursuivit.
– Ha ha ! Je fais des bruits chelou pendant mes crises parfois, j'espère que vous avez pu dormir un peu quand même.
Ces mots sortirent de sa bouche avec un calme presque déconcertant. Niels me fit un clin d'œil, il semblait fier de lui. J'étais moi-même presque prêt à les croire. Je restais cependant vigilant. On avait eu chaud. Il faudrait se montrer plus vigilant à l'avenir.
Isabel vint nous rejoindre à table et nous invita à commencer à déjeuner.
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Y a-t-il mieux dans la vie que d'embrasser des garçons ? [BoyxBoy]
Romansa"Je le regardais. Ses joues étaient rosies de désir. Il semblait se délecter de mon plaisir. J'aimais le voir s'activer de la sorte à mon service. Je me sentais beau, désiré, aimé. Ses mains parcouraient mon corps tout entier. Il vint caresser mes p...