𝐕𝐈𝐈 | 𝐉𝐞𝐧𝐞𝐲𝐚

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Bonne lecture <3

TW : Anxiété et forme de mutilation

Le ressentiment naît de ce qui n'est jamais confesser



Les jours se sont succédés et je n'ai pas eux de mauvaises surprises du style retrouver un homme armée dans ma cuisine ou bien me faire kidnapper à la sortie du lycée pour servir de rançon.

C'est plutôt bon signe !

Quoique que si ça avait été le cas, je ne suis même pas sûre que Menez l'aurait payé après la façon dont nous nous sommes quittés vendredi dernier.

Enfoiré.

Qu'importe, cette soirée est loin derrière moi et je compte tout faire pour qu'elle y reste.

Toujours en pleine fabulation des milles scénarios qui aurait impliqué une deuxième confrontation avec le FiveK, je passe la porte du Refa's où j'ai donné rendez-vous à Jaz.

Je me suis dis que ça pourrait être sympa de lui faire découvrir l'endroit. Nous n'en sommes pas au stade de notre amitié où nous nous invitons chacune l'une chez l'autre donc j'ai choisie un terrain neutre et accueillant. Et même si cela arrivait un jour, je crois que j'inventerais une excuse pour qu'elle ne voit jamais le taudis dans lequel je vis.

La honte, un terrible sentiment n'est-ce-pas.

Je suis un peu en avance alors je vais commander une boisson au comptoir. Un chocolat chaud, simple mais réconfortant. Refa ne travaille pas le jeudi, alors c'est Lucy - la deuxième employée - qui prépare ma boisson.

Dehors, le ciel est grisâtre. On dirait qu'il fait déjà nuit. Les rues sont pavés de feuilles mortes aux teintes rouilles qui font un parfait échos à la nuit d'Halloween qui se profile. Le café résonne de murmure et de rire signe que la morosité ambiante n'atteint pas les humeurs.

Installée près de la longue baie vitrée, j'attends Jaz. Pour patienter, je replonge dans le deuxième volume de Twilight.

Tentation.

Je m'arrête juste avant qu'Edward ne quitte Bella et Forks.J'ai beau avoir lu et relu, vu et revu cette scène des dizaines de fois, elle me brise toujours autant le cœur. Parce qu'il n'y a rien de plus vraie. Les gens entre dans votre vies, s'y font un nit. Ils vous offrent des souvenirs, des moments joyeux. Puis ils finissent par partir, par vous abandonner plus ou moins lâchement.

Ça peut être le cas de votre géniteur par example qui la veille vous souhaite bonne nuit et le matin à votre réveil a disparu pour s'installer dans un autre état avec une autre femme et un autre gosse.

A ce rappel aigre, mes doigts se crispent sur la couverture du livre. Je ne ferais jamais le deuil non plus de cette relation père-fille...

Je hais mon géniteur.

Coïncidence ou non, c'est le moment que choisie Jaz pour passer la porte du café emmitouflée dans sa veste en fourrure brune. Je range mon livre dans mon sac en toile noire posé négligemment à mes pieds.

𝟗𝟗 𝐏𝐑𝐎𝐁𝐋𝐄𝐌𝐒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant