𝐈𝐗 | 𝐉𝐞𝐧𝐞𝐲𝐚

104 8 2
                                    

Bonne lecture <3

Fuir une chose ne veut pas dire la semer.


- Peut être que je ne veux pas être trouvé, réplique-je.

Nigues se calle contre la porte, la bloquant définitivement. Mon poul s'emballe et mon déguisement pèse soudain trop lourd.

- Mais personne n'est introuvable, Forks. D'ailleurs, le prénom d'un bled paumé sérieux ? Tes parents auraient pu trouver mieux.

- Nigues ? Les tiens aussi auraient pu mais ils ont du préssentir que tu serais un trou du cul alors ils t'ont donné un prénom merdique.

Il pouffe, amusé par mon agacement transparent. Mes yeux quand à eux sont happés par le petit sac qu'il tient dans sa main gauche. Nigues suit mon regard et ses yeux brun se font rieur.

Il comprends vers où mes pensées convergent. Le gang.

- Peut-être. Mais c'est pas qui m'amène. Vu que Rey junior ne veut pas entendre raison, je me suis dit que tu serais plus raisonable, dit-il en soulevant le sac. Quelle putain d'aubaine que tu te pointes justement ce soir.

- Loupé. J'ai rien avoir avec Menez et encore moins avec vous. Je n'aurais pas du être là ce soir là j'ai retenu la leçon. Je ne me mêlerais pas de vos affaires, en échange foutez moi la paix.

Le grand brun acquiesce d'un air compréhensif mais son regard calculateur dit tout autre chose et ses paroles me le prouvent.

- Mouais... Mais tu vois le truc c'est que tu bosses pour Pharel maintenant, donc tu peux pas esquiver. D'ailleurs il est temps de t'acquitter de ta première mission.

- Ma premiere mission ?

Il me tend plus encore le sac et m'invite à l'ouvrir une fois que je l'ai récupéré. Les anses me brûlent la peau tandis que je l'ouvre les mains tremblantes et mal assurées. A l'intérieur il y'a du cash. Des centaines de dollars entassés.

J'ai le sentiment que les choses partent en vrille et que je ne peux rien faire pour endiguer le flux de problèmes qui est prêt à s'abattre sur moi.

Quatre vingt dix-neuf problèmes et aucune solution.

- Non, non, je secoue la tête en signe de refus catégorique, reprend ton sac. C'est à Rey d'assumer les conséquence de ses actes pas à moi.

Comment une soirée aussi parfaite peut-elle virer au cauchemar ?

- Ouais...mais non. Pharel t'a fais un cadeau en te laissant la vie sauve, c'est malpoli de refuser de lui rendre la pareille.

J'arque un sourcil.

- Ce n'est plus un cadeau s'il y a une contrepartie.

- Tu apprendras une chose gamine, il n'y a jamais de cadeau. Les gens attendront toujours quelque chose de toi en retour. Maintenant file moi ton portable.

Comment le contredire sur ce point ? Nigues a raison, les cadeaux ne sont des emprunts joliment emballés de fausse générosité. Il faut toujours rendre ce qui a été donné.

𝟗𝟗 𝐏𝐑𝐎𝐁𝐋𝐄𝐌𝐒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant