𝟗𝟗 𝐏𝐑𝐎𝐁𝐋𝐄𝐌𝐒

𝐈𝐕 | 𝐉𝐞𝐧𝐞𝐲𝐚

Bonne lecture <3

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Au bon endroit au mauvais moment.
Là où j'étais destinée être .

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Après cette soirée, j'ai tout simplement fuit. Je ne suis plus retournée au Circuit et j'ai continué de mener ma vie aussi dénuée de sens soit-elle. Mais eux sont resté dans un coin ma tête tout comme ces brèves heures où rien ne comptait que l'insouciance qui nous portait.

Jaz se dirige vers moi, soulevant d'une main la traine de sa robe sirène noire pour ne pas y enfoncer ses talons aiguilles. Son sourire éclatant témoigne qu'elle est heureuse de me revoir.

Quand elle arrive à ma hauteur, elle m'enlace sans se soucier des regards interrogateurs qui se portent sur nos contrastes.

- Jeneya ! Comment tu vas ? Et qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es parti si vite la dernière fois qu'on s'est vu.

Je l'enlace brièvement à mon tour, plus du tout à l'aise avec les marques d'affection. Peut-être parce que ça fait des mois que personne ne m'en témoigne.

- Ça va super. Je suis venu en renfort pour la soirée. Ça me permet de faire un peu d'argent de poche. Tout est sublime. Dis-je en lançant un regard circulaire à la salle se réception.

Je répond d'une traite et allège la situation en parlant d'argent de poche plutôt que d'argent qui va me servir à payer mon loyer en retard.

J'évite aussi de relever la fin de sa phrase qui sonne comme un demi reproche. Quand la course s'est fini et que Menez a disparu dans la foule, je suis resté quelques minutes de plus avec Jaz avant de m'en aller quand elle m'a prévenu qu'elle allait chercher une boisson.

Le vide dévorant et étouffant était de retour et si je voulais conserver le beau souvenir de cette nuit suspendu dans le temps, je devais m'en aller et la laisser devenir un fantasme.

- Il faut que tu me passes ton insta ou même ton numéro histoire qu'on ne se perde plus de vu !

Avant que je n'ai le temps de répondre, Rory m'appelle depuis les doubles portes.

- Désolé mais je dois y allier et j'ai laissé mon portable dans mon casier.

- Oui bien sûr, désolé. On se voit plus tard.

J'acquiesce avant de me diriger vers les cuisines tandis que Jaz et Sullivan se mélangent à la foule, bien vite noyés au milieu des robes de bal Yves Saint Laurent et des costumes trois pièces Hermès.

J'aurais dû être plus avenante ? J'étais peut-être froide ? Pff pas étonnant que ma seule «amie»soit la vielle Mme Lee...

Il est 22h30 et les hôtes du Montell ont prévu de prononcer un discours pour amasser des dons afin de financer leur œuvre de charité.

Je ne sais pas trop comment cela fonctionne ni quelle association a été choisie. Peut être y'en a-t-il plusieurs ? Après tout quand on sert un buffet à des milliers de dollars ou que l'on arrive à se faire convier dans l'un des établissements les plus prisé de l'état de Washington, je suppose que l'on a aussi de quoi signer plus d'un chèque.

Dans les cuisines, les pâtissiers s'affairent à préparer les entremets qui suivront le discours et des coupes de milisime sont disposés sur nos plateaux. La pièce est à l'image de la salle de réception; luxueuse. Tout est d'un gris aciers métallique et brillant. Les frigos géants sont transparent et débordent tellement de nourriture que ça en devient indécents surtout au vu du peu de quantité consommée par les invités. Les ustensiles vont des couteaux aux gravures chinoises à la porcelaine française. Tout est ordonné et fonctionnel. Immaculé.