𝐗𝐈𝐈𝐈 | 𝐉𝐞𝐧𝐞𝐲𝐚

85 5 8
                                    

Bonne lecture <3

Les peines ne se transmettent pas, elles se partagent.



Nous somme de nouveau hors du Seven S. J'ai récupéré mon manteau en faux cuir noir. Celui que j'ai acheté d'occasion après avoir regardé la série Buffy contre les vampires.

Quand Jaz m'a proposé de sortir, j'étais retissente.
Je venais de finir un devoir de littérature qui repose sur mon bureau à l'heure qu'il est.

«ʟᴇ ᴘᴏᴜᴠᴏɪʀ ᴅᴇꜱ ꜰᴇᴍᴍᴇꜱ ᴅᴀɴꜱ ʟᴀ ʟɪᴛᴛᴇʀᴀᴛᴜʀᴇ ᴀɴɢʟᴀɪꜱᴇ. 🪶»

Un sujet très inspirant. J'ai pu parler de Jane Austen, Emily Brontë ou encore Virgina Woolf en démontrant à quel point leur écrit étaient révolutionnaires et visionnaires. Bien souvent meilleurs que ceux des hommes publiés à cette époque justement parce qu'ils étaient des hommes.

J'abhorre 99% des chromosomes XY. Ce ne sont que des êtres vicieux bercés par une société patriarcale qui leur offre le monde sur un plateau et trouvent encore que ce n'est pas assez. Ils ne peuvent s'empêcher de revendiquer ce qui ne leur appartient pas. Nos corps, nos cerveaux, nos vies.

Je réserve les 1% restant à l'espoir...

Quoiqu'il en soit j'ai fini par succomber. Mon samedi soir devenait morose, seule dans ma chambre à broyer du noir quand le devoir fut fini. Maman dormait depuis quelques heures déjà quand j'ai demandé un énième service à Madame Lee.

Une part de moi cependant se sentait et se sent encore coupable d'être sortie. Et pire, d'avoir passé une énième bonne soirée en leur compagnie.

Jaz est un rayon de soleil qui chasse les ténèbres, Sullivan fait visiblement parti des 1% quand à Menez..eh bien disons que je statue toujours sur son sort. Même si son côté fils à papa borné et suffisant me tape sur le système.

Quelque part, j'ai l'impression que je ne mérite pas ce bonheur que j'effleure petit à petit du bout des doigts jusqu'à ce que je me décide à l'agripper pour de bon.

Est-ce que j'avance trop vite ? Est-ce que je l'oublies ? Mais comment oublié quand il me hante.

Les mois passent et le deuil suit douloureusement son cours. Je navigue entre les différentes phases sans savoir si c'est la colère, le déni ou l'acceptation qui prime.

Ai-je le droit de m'amuser quand ceux que j'aime ne sont plus là ou peine à avancer ?

C'est un peu égoïste vous ne trouvez pas ?

- Tout va bien ?

Je relève la tête vers la silhouette qui se tient près de moi. Son regard pensif quitte la route bondée de taxis et de voitures pour m'observer. Une leur particulière sommeille dans ses yeux d'un bleu profond surplombés de cils foncés. Je mise sur de la préoccupation.

Je serais tenté de penser qu'il m'accepte enfin dans son cercle et éprouve ainsi un brin de considération pour moi. Mais non, je ne vais pas me faire avoir. Il m'a bien fait comprendre que nous ne serons pas amis. D'abord quand je l'ai surpris au Circuit et que ma présence ne l'a pas enchanté ensuite lors de la fête d'Halloween et puis pendant la pizza que l'on a partagée.

"Deux coéquipiers" c'est comme ça qu'il nous a nommé.

Eh bien soit.

- Oui.

Ma réponse reste succincte. Je ne m'étale pas et me contente du minimum. C'est à dire aucune amitié et une collaboration étroite pour le compte du gang de Pharel.

𝟗𝟗 𝐏𝐑𝐎𝐁𝐋𝐄𝐌𝐒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant