𝟎𝟎𝟒 | 𝐋𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞𝟐𝐟𝐚𝐜𝐞.

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📍Mexique, Mexico.

10 février

9h45 p.m

DOLCE

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DOLCE






Essoufflée par ma course interminable, je m'effondre à l'entrée du club, apercevant Enzo et son père Giorgio se précipitant vers moi.

Ce qui est totalement anormal.

Giorgio — Tu ne monteras pas sur scène ce soir, Dolce.

— Pourquoi ?

Giorgio — Va dans la salle privée quatre, quelqu'un t'y attend.

— Tu sais bien que je ne couche pas, Giorgio...

Le propriétaire s'approche de moi et saisit délicatement ma main gauche. Son regard en disait long sur son état actuel. Il est terrifié.

Giorgio — Tu sais bien que je ne te demanderais jamais ça si ce n'était pas une question de vie ou de mort. Explique-t-il.

Arrête, je ne coucherai certainement pas avec un inconnu, c'est déjà assez que je bouge mon cul devant eux presque tous les jours. Rétorquais-je en me dégageant de son emprise.

Enzo — Merde, mais écoute ce qu'on te dis pour une fois !

— Attendez, vous êtes vraiment en train de m'inciter à me prostituer là où je rêve ?

Giorgio — La vraie question est : est tu prête à avoir la mort de la cinquantaine de personnes présentes ici, ce soir, sur la conscience, Dolce ?

Un frisson de peur traverse l'intégralité de mon échine.

[...]

Je toque doucement à la porte quelques instants plus tard. Une voix grave brise le silence pesant des loges privées et m'intime d'entrer.

Tremblante, je pousse lentement la porte coulissante menant à la salle quatre. Mes pas sont lents et contrôlés.

Un homme est assis sur l'un des nombreux canapés, jouant avec le contenu de son verre et fixant son téléphone. Sa position dissimule partiellement son visage.

? — Je ne t'attendais plus.

Sa voix grave résonne dans la pièce, froide et intimidante.

J'étais occupée. Osais-je prononcer après un long silence.

J'entends un rire narquoisement, puis il vide entièrement son verre avant de le poser sur la petite table.

J'ai alors l'occasion de voir à qui j'ai affaire.

Ses pupilles d'une verte me fixent, dénuées de toute émotion, à l'exception d'une froideur et d'une dureté palpables. Ses yeux contrastent totalement avec sa peau noire.

J'ai l'impression d'être face à un fantôme.

Mais malgré ça, ce regard, il m'est familier.

Il éteint son téléphone, me scrutant de haut en bas comme s'il cherchait à m'analyser. Rien que le fait qu'il pose son regard sur moi me met mal à l'aise, bien que je ne sois pas du genre à craindre le regard des autres compte tenu de mon travail.

Pourtant, le sien a quelque chose d'envoûtant, de sensuel, presque possessif.

Son regard est indescriptible.

? — Je déteste vraiment attendre, Dolce.

La façon dont il prononce mon nom me fait froncer les sourcils. Il le dit avec une légèreté et une nonchalance qui donnent l'impression qu'il trouve la situation amusante.

Vous pouvez récupérer l'argent que vous avez donné à Enzo, vu que je ne couche pas.

? — Oh, vraiment ? Ricane-t-il.

Bonne soirée monsieur. Marmonnais-je en faisant volte-face.

? — Sors de cette pièce et je fais exploser ce putain de bar à pute.

Mon corps cesse de me répondre et se fige automatiquement. Le frottement frénétique de ses vêtements et les bruits de pas m'indiquent se dirige vers moi.

Il commence à me tourner autour comme un félin le ferait avec sa proie. Le boug s'arrête finalement en face de moi, me surplombant de toute sa hauteur.

Il doit facilement faire un mètre quatre-vingt-quinze.

Sa main vient rapidement se poser autour de mon cou, exerçant une légère pression. Je relève la tête et plonge mon regard dans le sien.

? — Tâche d'être à l'heure la prochaine fois, car je ne serai pas autant clément.

Un rire nerveux s'échappa de ma gorge.

Vous êtes qui pour oser me donner des ordres ? Je suis votre enfant, moi ? Demandais-je en me rapprochant de lui pour lui montrer que je n'ai absolument pas peur de lui.

Contre toute attente, il retire sa main de mon cou, un sourire narquois se dessinant sur ses lèvres, qui sont magnifiques, soit dit en passant.

Non, en fait, c'est lui qui est magnifique.

Un moreno boy dans toute sa splendeur.

? — Ta grosse gueule profite en bien, car tu la perdras bien assez vite.

— Vous êtes en train de me menacer, là ?

? — Ce n'est qu'une prévention, Dolce.

— Eh bien, dites-vous que je m'en fou totalement de vos putains de menaces déguisées.

Son sourire s'agrandit.

? — Huh, t'as pas changé d'un pouce, toi.

Avant que je n'eus le temps de répondre, il franchit déjà le seuil de la porte. Je me lance directement à sa poursuite.

Attendez ! De quoi vous parlez ?

Aucune réponse ne vient, il continue d'avancer comme si de rien était. Je soupire longuement.

Vous êtes qui ?

Je l'entends ricaner.

? — Ta propre peau te répondra... Dit-il énigmatiquement avant de disparaître pour de bon dans le couloir aux lumières tamisées.

Après quelques secondes, mon cerveau titille enfin.

Je venais de rencontrer K.M...

𝐓𝐇𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐌𝐈𝐒𝐄 • 𝑲𝒂𝒚𝒅𝒆𝒏Où les histoires vivent. Découvrez maintenant