Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
D O L C E
Je soupire en entrant dans ma loge dédiée et m'installe en face de la coiffeuse, attendant l'arrivée de la maquilleuse.
La porte de la loge s'ouvre brusquement et je vois Enzo, le manager et fils du propriétaire du club, à travers le miroir.
Enzo — Ce soir, fais attention quand tu rentres. Le club est infesté de personnes mal intentionnées.
— Qu'est-ce que ça peut te faire ? C'est pas comme ci tu t'étais déjà soucié de moi, Enzo.
Il reste silencieux, fouillant dans l'armoire derrière moi à la recherche d'une tenue appropriée pour la soirée. Il retourne la chaise sur laquelle je suis assise et dépose les vêtements sur moi, se rapprochant légèrement.
Son regard semble empreint de tristesse pour je ne sais quelle raison.
Enzo — Crois-moi, Dolce. Il vaudrait mieux que tu ne montes pas sur scène, ce soir.
— Il t'arrive quoi encore ? Tu sais parfaitement que j'ai besoin de mon salaire de ce soir. Et dégage ton visage de la, t'es beaucoup trop proche.
Et avanr qu'il puisse répondre, la maquilleuse entre dans la pièce, le coupant dans son élan. Il reprend son masque froid habituel, me regarde longuement, puis lance froidement :
Enzo — Je t'aurai prévenue. Laisse-t-il échapper avant de sortir en claquant violemment la porte.
Je prête pas plus que ça attention à ses paroles et commence à me préparer avec l'aide de Devy.
[...]
Je m'appuie contre la rambarde du balcon, dominant la scène. Une fois de plus, le bar est rempli de clients qui attendent le spectacle de la dernière danseuse, c'est-à-dire moi.
Ce travail me répugne, même s'il me permet de subvenir à mes besoins et de payer mes études.
Combien de ces hommes mentent effrontément à leurs femmes pour venir regarder d'autres femmes bouger leurs corps, probablement plus jeunes, en échange d'argent ?
Ces femmes doivent nous détester, et leurs enfants sûrement plus...
Je souffle doucement avant de descendre doucement les marches de l'escalier menant à la scène. Je vois la présentatrice, Adrianna, me regarder avec un sourire compatissant.
Adrianna — Messieurs, celle que vous attendiez est enfin là. N'oubliez pas, il est interdit de toucher ! Sans plus tarder, laissez place à notre sublime Dol.
Je me laisse emporter par le rythme d'une chanson de Summer Walker. Je me déhanche de manière sensuelle devant ces hommes qui semblent apprécier ce qu'ils voient, à en juger par tous les billets qui volent en ma direction.
Je finis mon show en ramassant les milliers de billets que je viens de gagner. Je remonte rapidement les escaliers et m'appuie contre la rambarde du balcon pour compter l'argent.
Cependant, une sensation de malaise s'empare soudainement de moi, comme si j'étais observée. Je baisse les yeux et balaye la salle du regard. Je ne vois personne en trainde m'observer directement, mais quelque chose attire mon attention.
Un homme que je n'ai jamais vu auparavant se tient à l'écart, parlant au téléphone. Sa présence est étrange, car le Deseo Oscuro ne reçoit généralement que des habitués ou des actionnaires depuis sa création.
Inconsciemment, mes yeux continuent de le fixer. Il dégage une aura étrangement intimidante. Soudain, il lève les yeux vers moi, et son regard me transperce violemment. Ses yeux sont d'une couleur foncée, très foncés, peut-être onyx.
Il me semble incroyablement familier, ce qui me met mal à l'aise. Pendant un bref instant, j'ai l'impression de percevoir un sourire malsain se dessiner sur ses lèvres.
Quelques instants plus tard, je détourne rapidement mon regard, incapable de soutenir son regard plus longtemps. Je soupire avant de retourner dans ma loge.
