𝟎𝟎𝟓 | 𝐋𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐩𝐜̧𝐨𝐧𝐬

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📍Mexique, Mexico.

11 février

12h30 a.m

DOLCE

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DOLCE








Depuis la soirée d'hier, les mots prononcés par ce taré tournent en boucle dans ma tête.

Putain de chien.

? — Mademoiselle Flores, concentrez-vous !

Mes yeux se posent automatiquement sur la prof qui a cessé d'expliquer et qui porte maintenant toute son attention sur moi.

— Excusez-moi...

Je soupire et recommence à prendre note quand quelqu'un frappe à la porte de l'amphi.

Elle s'ouvre quelques instants plus tard sur un maître de conférence.

Maître de conférence — Excusez- moi de vous déranger, mais j'ai une annonce à faire.

Vu son air grave, un lourd silence s'abat sur la salle.

Maître de conférence — Ce matin, le corps d'un de vos camarades a été retrouvé mort dans les toilettes des dortoirs. Il souffle longuement essayant de reprendre contenance, son corps a été criblé de multiples coups de couteau, soixante-dix au total. Deux balles dans la tête, et, et...

Il baisse légèrement la tête, perdant totalement ses mots.

Maître de conférence — Il lui manquait son appareil génital. Il reprend difficilement.

Un horrible frisson me prend et je crois que je suis loin d'être la seule, vu l'expression horrifiée qu'affichent le reste des étudiants.

Une fille s'écrie soudainement :

? — Pourquoi K.M s'en prendrait à un étudiant aussi banal ? Je suis sûre que c'est un vulgaire imitateur, K.M a plus que classe que ça voyons !

Je vois que c'est pas que dans les films que ces idiots idolâtrent des psychopathes.

Une autre voix rétorque :

? — Je suis sûr que c'est Flores ! Comme par hasard le soir même de leur dispute, il se fait assassiner.

Et là, tous les regards convergent vers moi.

Un des gars qui traînait avec le macchabée, enchaîne :

? — Ça se tient vu ce dans quoi elle travaille ! Elle aurait bien pu payer un type pour le faire !

Une myriade d'approbation se fit entendre, me faisant soupirer.

J'ai une tête à vouloir me salir les mains pour un type pareil ? S'il vous plaît, respectez-moi.

Ils chuchotent entre eux me faisant rouler des yeux. Ils se désintéressent de moi quand le maître de conférence s'éclaircit la voix.

Maître de conférence — De toute façon, la police a commencé l'enquête attendez vous d'ici peu a vous faire interrogez.

[...]

Okey, je m'attendais à me faire interroger mais clairement pas cinq minutes après que le maître de conférence ne sorte.

Je suis sûr qu'il est parti parler aux policiers des soupçons des élèves, ce gros suiveur.

Le policier en face de moi s'éclaircit la gorge, me faisant relever la tête vers lui.

Policier 1 — Tu es bien Dolce Navarro ?

— Qu'est-ce que je foutrais ici sinon ?

Policier 1 — Surveille ton langage, petite. Une arrestation, ça arrive vite.

— Une menace ?

Policier 1 — Oui. Bref, où étais-tu hier entre vingt-trois heures et minuit ?

— Sur mon lieu de travail.

Policier 1 — Qui est ?

— Le deseo oscuro.

Il s'étouffe avec sa salive provoquant une toux et l'écarquillement de ses yeux.

Policier 1 — Vous... vous n'êtes pas trop jeune pour faire ce genre de travail ?

— Il y a un âge légal pour danser ?

Policier 1 — Non, bien sûr que non.

Au même moment, la porte de la salle de classe qu'ils ont aménagée en salle d'interrogatoire, s'ouvre. Laissant place à un autre policier, celui-ci tient un dossier, le serrant fortement contre lui.

D'un pas rapide, il s'approche et chuchote quelque chose à son collègue avant de poser le dossier en face de lui.

Celui-ci l'ouvre et je me fige en me voyant moi dans la supérette en train de me faire caresser la main par l'autre pervers mort.

Merde.

Le policier lève les yeux vers moi.

Policier 1 — Pouvez-vous m'expliquer, ceci ?

— J'étais parti me promener, j'ai eu un petit creux et j'ai voulu acheter à manger. Cet homme a eu un comportement déplacé à mon égard et je lui ai pris la tête, rien de plus.

Policier 2 — Vous voulez nous faire croire que c'est le hasard si les personnes avec qui vous avez eu des altercations sont mortes en l'espace de trois jours ?

— Mais oui ! Pourquoi je m'amuserais à tuer quelqu'un en plus en essayant d'imiter un a psychopathe qui peut me tuer a tout moment ?

Policier 2 — Baisse d'un ton.

— Non ! Qu'est-ce qu'il a ? Vous avez peur d'accuser ce K.M et qu'il se fâche ? La police est censée arrêter les criminels et non les protégés comme vous le faites !

J'eu a peine fini ma phrase qu'une violente douleur se propage dans mon corps. Ma main se pose sur l'endroit en question et un liquide visqueux entre en contact avec mes doigts.

Je regarde le policier avec une haine lancinante. Il essuie la crosse de son arme, avec laquelle il vient de me frapper le crâne, et le range.

Policier 2 — Apprend à tenir ta petite bouche, insolente. Je disais, comment deux hommes avec qui vous avez eu des emmerdes, se sont retrouvés morts et de la même façon qui plus est ? Demande t'il en se penchant dangereusement vers moi.

Je me penche à mon tour vers lui et sans attendre, je lui crache dessus. Un petit sourire naît au coin de mes lèvres tandis que je recule.

Il serre la mâchoire et lève la main, prêt à en découdre quand le premier policier le retient.

Policier 1 — Arrête Adrian, ce n'est qu'un enfant.

Le Adrian enlève brutalement la prise du vieux sur lui avant de tourner les talons et de sortir de la salle en trombe.

Policier 1 — Excuse-le, les jeunes policiers ont tendance à être très violents. Tu peux y aller, Dolce.

Je hoche la tête et ramasse mon sac pour partir rapidement.

𝐓𝐇𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐌𝐈𝐒𝐄 • 𝑲𝒂𝒚𝒅𝒆𝒏Où les histoires vivent. Découvrez maintenant