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DOLCE
Le claquement sec d'une porte résonne dans l'obscurité. J'entends des gens parler, sans vraiment distinguer ce qu'ils disent. J'essaye de bouger mais la sensation que mon corps est sous une tonne de ciment m'en empêche.
Je concentre le peu de force que j'ai dans mes yeux qui s'ouvrent lentement, mais ils se referment rapidement à cause de la lumière intense brûlant mes rétines.
Je papillonne longuement des yeux avant de réussir à les garder ouverts.
Je me trouve dans une chambre aux murs blancs totalement épurés mais vraiment luxueuse. Je crois que mon dos n'avait jamais touché une surface aussi moelleuse.
Malgré le confort du lit, je tente de me lever, mais en vain, aucun de mes membres ne semble marcher. Je suis comme paralysé.
Je sens un poids en plus sur mes poignets, donc du coin de l'oeil, je remarque directement qu'une chaîne en acier les enserrent, me maintenant captive.
— Mais merde, je suis un animal moi ?
? — Probablement, oui.
Je lève les yeux et croise le regard glaçant de l'autre imbécile.
— Déjà vous, vous fermez votre gueule. Vous vous permettez de me faire suivre, kidnapper et droguer-
Moretti — Tu débite vraiment trop hein. Me coupe t'il.
Il souffle en sortant de la pièce.
— Non mais je rêve ?
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre de nouveau et c'est des pas féminin cette fois-ci qui se font entendre.
Mon regard croise celui d'une femme, elle doit avoir à peu près mon âge.
? — Ça va ? T'as pas mal à la tête ou n'importe où d'autre d'ailleurs, ils t'ont sedaté un peu trop fort donc si tu te sens mal dit le moi. Elle dit d'une voix douce en enlevant les sangles qui retenaient mes poignées.
Elle semble assez gentille mais méfions nous quand même.
Elle sort du petit sac qu'elle a ramené et que je n'avais pas remarqué, un stéthoscope.
? — Je peux ?
— Pour faire quoi ?
? — On sait pour tes problèmes cardiaques, Dolce. Je veux juste vérifier que tout va bien.
