4. Découverte

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Trois heures plus tard

Maison des Hood, 00 H 00

Chambre d'Aaron,

Mira

Donc si j'ai bien compris, je suis actuellement dans la chambre d'un mec hyper beau, dans ses draps de soie.

Mais qu'est-ce que je fais ici...

- Oh tu réponds à la fin ? me dit un des mecs que je ne connaissais pas.

Blanca se leva de sa chaise et se confronta au garçon.

- Mais tu vas te calmer ? Laisse-la se réveiller tranquillement ! me défendit Blanca.

Je me mis en position assise, mais ma tête me fit mal. Je me massai les tempes quand ma colocataire vint s'asseoir à côté de moi.

- Humm, il s'est passé quoi ? demandai-je encore dans les vapes.

- T'es tombée à la renverse comme une merde, tout simplement. Et si je n'avais pas été là, bah tu aurais eu un trauma crânien, dit Aaron avec un ton que je ne connaissais pas .

Son attitude je m'en foutiste me laissa sans voix. La douceur du Aaron que j'avais rencontré devant chez moi avait totalement disparue.

- Oh mais tu ne peux pas être plus comment dire... Sympa ? dit la fille aux cheveux châtains.

Et ça fait trois heures que tu dors.

- Mais laisse tomber, il ne connait même pas ce mot... rétorqua Blanca.

Soudain je vis la rage faire surface dans les prunelles vert jade de Aaron. Il s'avança vers Blanca et moi et je me rendis compte que tous les muscles de son corps étaient tendus au maximum. J'aperçu également une assez grosse cicatrice sur le cou de celui-ci. Et un tatouage remontant de chaque côté de son cou, se rejoignant sur sa pomme d'Adam, formant un collier d'épines de roses. Avec deux crânes du côté gauche et droit.

La colère du beau mec me sortit de ma contemplation.

- Pardon ? Moi pas sympa ? C'est sûr que si je n'étais pas sympa, je l'aurais laissé toute seule dans la rue et sans ma sympathie, elle se serait fait agresser et violer par des porcs ! s'énerva Aaron. Et c'est sûr que comme je ne suis pas sympa, elle n'aurait pas dormi dans mon putain de lit avec mes putains de couvertures dans ma putain de chambre !

- C'est bon ? T'as fini de faire ta crise ? répliqua mon amie en roulant des yeux et avec dans sa voix, tellement d'insolence.

Ce qui multiplia la colère de notre hôte. De nouveau, ses yeux se remplissent d'une colère noire, je fermai les miens, par peur qu'il finisse par exploser.

- Putain de merde ! Je vous accueille dans ma maison alors que je n'en ai strictement rien à foutre et vous, vous me remerciez comme ça ! Putain mais vous êtes vraiment des cons ! Non mais ne cassez pas les couilles ! Si vous n'êtes pas contents, sortez de ma maison ! Dehors ! Vous-

La venue de sa petite sœur le stoppa net dans sa longue tirade. Elle portait un pyjama rose, les cheveux totalement décoiffés. Elle venait sûrement d'être réveillée par la voix forte de son grand frère.

- Aaron ? Mais pourquoi tu cries ? déclara-t-elle.

Il baissa directement les yeux.

- Ema ? Mais qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? demanda-t-il. -il releva brusquement la tête, nous regardant tous les uns après les autres- Ah bravo vous l'avez réveillé, bande de cons !

- N'importe quoi, tu n'as qu'à arrêter de te donner en spectacle, tout le quartier peut t'entendre, lui reprocha Blanca.

Les billes vertes émeraude de Aaron se bloquèrent sur ma colocataire.

Et c'est là que je vis les regards chargés de mauvais souvenirs qu'ils se lançaient. Maintenant, ce n'était plus une hypothèse, il s'est vraiment passé quelque chose entre eux. Quelque chose qu'ils essaient tous les deux d'oublier.

Putain, c'est dans ces moments là que j'aimerai utiliser ma magie. Lire dans les pensées aurait été vraiment cool, dommage que dès que je me sers de mes pouvoirs, mes iris passent de bleu cristal à argentés.

- Mais putain mais c'est à cause d'elle si je crie ! cria Aaron en me pointant du doigt. Hudson, va remettre Ema au lit tu veux ?

- Elle, elle a un prénom ! me défendit la fille.

J'en ai marre, ouais là je suis saoulée...

- Je ne connais même pas cette fille ! Je ne l'ai jamais vu donc bien sûr que je ne connais pas son putain de prénom de merde ! Arrêtez de tous me casser les couilles d'accord ? Bandes de fils de putes. Allez tous vous faire enculer, s'exclama-t-il.

Comment ça jamais vus ? Il se fout de moi là !

Je me levai pour sortir de la chambre quand Hudson arriva dans l'encadrement de la porte pour me barrer le passage.

- Et où comptes-tu aller comme ça ? me demanda-t-il les bras croisés sur son impressionnant torse.

- Je me casse, j'en ai marre d'être avec des personnes qui parlent de moi comme si je n'étais pas là ! répondis-je. Et de toute façon, ça ne me plaît pas d'être dans le lit de quelqu'un que je n'ai jamais vu ! Donc s'il te plaît, décale !

Je le poussai à l'aide de ma main mais il ne bougea même pas. Même pas un peu, même pas une petite perte d'équilibre.

Après avec ma force de mouche, je ne vais pas aller bien loin...

- Laisse-la partir mec c'est bon. dit Aaron.

- Pour une fois, on est d'accord. rétorquai-je.

Hudson se déplaça pour laisser la porte libre.

Je m'avançais vers celle-ci et sortis de la pièce.

Ce que je découvris me laissa sans voix...

Cette porte donnait sur un immense couloir, plein de baies vitrées qui donnaient sur un grand jardin, tellement grand qu'il pourrait faire de la concurrence aux jardins de Versailles...

Est-ce que j'abuse ?

Oui, beaucoup.

Mais je dis ça car dans cet immense jardin il y a, au fond, une forêt. Au milieu de ce jardin, trônait une imposante fontaine de marbre blanc.

Je ne m'étais même pas rendue compte que j'étais restée plantée là, devant cette porte depuis maintenant cinq bonnes minutes...

- Bon, tu fous quoi là ? Dégage, tu bouches le passage ! cria Aaron

Je m'avançai dans le couloir et remarquai un bon nombre de tableaux accrochés aux murs, je m'arrêtais devant l'un d'eux et lis l'inscription. Cole Hood, mort. Le regard qu'il avait sur ce portrait était glaçant, annonciateur de la mort. Cela me glaça le sang. Et vu la ressemblance avec Aaron, j'en déduis donc que cet homme est son père. Je continuai à avancer quand j'arrivai au niveau de deux escaliers, un qui mène à un étage et un qui descend. Logiquement, je pris l'escalier menant à l'étage inférieur qui se trouvait être le rez-de-chaussée. J'atterris sur un immense séjour, à la fois sombre et baigné de lumière. Sur le mur, en face de l'escalier, se trouvait une immense toile peinte qui représentait Aaron, une très belle femme que j'imaginais être sa mère, entre elle et son fils, était assise Ema, et derrière eux, un homme. La tête manquait, quelqu'un l'avait brûlé à l'emplacement de sa tête. Le bruit des pas des personnes présentes avec moi dans la maison retentirent, ni une ni deux, je passai la porte et appelai un taxi.

ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant