9. Sauveur

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Appartement de New York.

Aaron

Une heure voire plus, seuls avec la femme qui est source d'intrigue et de questionnements.

J'arborais un visage calme, mais, dans ma tête quelques questions tournaient en rond.

Si la porte était verrouillée, comment Mira a-t-elle fait pour entrer ?
Comment se fait-il que la poignée ne lui ait pas resté dans les mains ?
Et, quand j'ai crocheté la porte, un trousseau de clés est tombé de l'autre côté de la porte, si Blanca n'est pas présente, alors il ne pouvait appartenir qu'a Mira. Donc sans ses clés, comment est-elle entrée ?
Il y a un truc qui cloche.

La jeune femme et moi nous dévisagions sans que personne ne brise ce silence assourdissant.

Moi qui ne suis pas du genre bavard, cette fois, mes paroles meurent d'envie de franchir le seuil de mes lèvres. En vain.

- Tu voulais savoir si j'allais bien ? demanda Mira.

Je levai la tête et haussai un sourcil.

- Non, non, j'étais venu voir Blanca, mais si tu te portes bien, c'est cool.

Blanca ou Mira ?
Merde, je ne suis plus sûr de l'excuse que je lui avait sorti précédemment.
Erreur de débutant !

- Tu viens d'où toi déjà ? demandai-je, en espérant que toutes mes paroles soient cohérentes .

Elle me regarda droit dans les yeux et à cet instant, je crus me noyer dans l'intensité de ses yeux bleus cristal qui contrastaient parfaitement avec la couleur sombre de ses cheveux et sa peau pâle. Ses yeux étaient à la fois chaleureux et froids, accueillants mais à la fois repoussants, et devant leurs beauté, j'étais comme ensorcelé. En l'observant plus attentivement, je crus apercevoir une flamme danser dans ces deux billes une flamme d'une telle intensité qui pourrait brûler tout êtres s'approchant de trop près. Je pu également voir les pigments argentés qui parsemaient ses iris et je peux affirmer que jamais je n'avais vu une couleur aussi pure.

- Tu comptes me guetter comme un psychopathe encore longtemps ? Si tu veux m'éventrer et faire un cerf-volant avec mes entrailles dis-le moi et finissons-en, déclara Mira en me sortant de ma contemplation.

Un rire sortit du fond de mon âme et fit vibrer toutes choses autour de nous.

Putain, cette fille est drôle.

- Désolé, je suis d'ici mais avant j'habitais à Los Angeles, répondis-je simplement, et toi ?

- Je viens de Liverpool.

Le silence de tout à l'heure revint et donna liberté à mes pensées. Mon cerveau s'activait à trouver des questions intéressantes à lui poser pour mener la conversation et éviter ce genre de blancs gênants mais rien ne franchit ma bouche. Moi qui suis associable, qui essaie de fuir les gens et les conversations, je ne vais pas aller bien loin. Mais là, je ne sais pour quelles raisons j'ai envie de parler. Connaître cette fille, apprendre chaque détails de sa vie pour mieux l'apprécier chaque jours. Mais tel un muet, je me conduis, et c'est pas faire le mec mystérieux qui va m'aider, ça, je le sais.

- Tu as réussi à te faire des amis sur le campus ? osai-je enfin demander.

- Pas tellement, Blanca n'est jamais présente ici et je me suis plus concentrée qu'autre chose aujourd'hui, à vrai dire, répondit-elle du tac au tac.

ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant