Pour notre fille (EN PAUSE)

chapitre X

Noémie

26 avril

La sonnerie de mon réveil me sort de mon sommeil profond. Je me lève d'un pas las pour ouvrir ma fenêtre. Je me prépare un café avec un bol de céréales. Je regarde l'heure pour savoir si je peux lancer ma machine sans déranger quiconque. Il est neuf heures passé donc j'en conclue qu'il n'est pas trop tôt. Après un détour rapide dans ma salle d'eau pour lancer la machine, je retourne sur mon canapé accompagnée d'un café, de mon bol ainsi que d'un livre.

Mon téléphone posé sur la table s'illumine m'indiquant ainsi que j'ai reçu un message. Je l'ouvre sans grande conviction. Cependant, mon coeur s'enflamme lorsque je remarque qui est le destinataire. Il s'agit de Jérémiah. Je le lis avec bien plus d'entrain que je ne l'imaginais.

« Salut. Dis-moi, tu es dispo pour qu'on puisse se voir ? »

Mon coeur se gonfle d'un sentiment de paix. Le petite bouille d'Ombeline commence à me manquer. Je crois bien être tombée sous son charme. Et puis, je dois avouer que son père me manque également...

« Oui, je suis en vacances jusqu'à demain »

J'attends sa réponse puisque trois petits points s'affichent sur l'écran. Il ne met pas longtemps avant de me donner sa réponse.

« Super ! Si je passe à 10h, c'est bon pour toi ? »

Je regarde l'heure et je blanchis en constatant qu'il est neuf heures et demie et que je suis toujours en pyjama sur mon canapé en train de prendre mon petit-déjeuner.

Je me calme en me disant que ce n'est pas bien grave.

« C'est bon pour moi :) »

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cette sensation qui ne me lâche. Celle qui me dit qu'il ne souhaite pas que j'aille chez lui ou que je ne suis pas la bienvenue... C'est assez désagréable mais je ne pense pas que ce soit réellement contre moi. Je chasse mes pensées et je me dépêche de finir de manger. J'abandonne mon livre sur la table.

Après avoir débarrasser, je file sous la douche afin de me rafraîchir. C'est à ce moment là que je commence à paniquer. Jérémiah ne m'a absolument pas donné la raison de sa venue. Peut-être que Ombeline a un problème ? Ou bien il y a eu une erreur au procès et qu'ils ont tout perdu ? Non. Ce n'est pas possible.

Respire Noémie.

Respire.

Il n'y a peut-être pas de raison à proprement parlé. Il y a de grandes chances pour que je me monte la tête. La faute aux livres aussi... C'est eux qui me font avoir ce genre de scénarios dans le crâne.

Une fois sortie de la douche, j'enfile un jean basique avec un haut plutôt près du corps, bon d'accord, très près du corps. Ce n'est pas forcément pour attirer l'oeil de mon voisin. C'est juste la tenue que j'avais préparé avant de me coucher pour éviter de me casser la tête le matin. Ça me fait gagné du temps. Il faut croire qu'hier je voulais être plutôt sexy... Je me maquille légèrement avant d'attraper une veste, mes chaussures et mon sac. Arrivée en bas de l'immeuble, je constate qu'il est dix heures moins vingt. J'ai été vraiment rapide.

Je conduis jusqu'à la première boulangerie que je crois. Je suis à peine garée que je me précipite à l'intérieur. Je demande des croissants ainsi que des chouquettes parce que mon petit doigt me dit que Ombeline va les dévorer.

Je rentre à l'appartement avec mon butin et un grand sourire aux lèvres.

Il est maintenant dix heure. J'ai abandonné mes converses pour mes crocs et j'ai rangé ma veste. Il ne me reste plus qu'à attendre. Je fais couler une cafetière et je dépose les viennoiseries sur un plateau. J'ouvre la fenêtre du salon et je repense à celle de ma chambre. Je fais mon lit rapidement avant de la fermer. Lorsque je suis de retour dans mon salon, on frappe à la porte.