chp.22 Mentir

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Hermione
Miaou. Miaou. Miaou. Miaou.
- Pattenrond, tais-toi, je râle. Je t'en supplie. T'es vraiment chiant à la fin. Mia. J'hausse un sourcil. Pattenrond? Je me lève de mon lit.
- Hermione. Rendors-toi. Tu t'en fiches du chat, me dit Tom, à moitié endormi.
- Non mais Pattenrond est bizarre là, justifie-je.
- Parce qu'il a arrêté de miauler? Ça doit bien faire deux heures que tu n'attends que ça. Et maintenant que tu y es enfin, tu n'es toujours pas contente. Décidemment, je ne te comprendrai jamais.
- Premièrement, tu abuses, j'attends depuis à peine une demie-heure. Et deuxièmement, j'ai Pattenrond depuis des années. Je le connais comme si je l'avais fait. Et il ne s'arrête jamais en plein miaulement.
- Wahou. C'est une analyse très profonde que tu nous fais là.
- Puisque je te dis qu'il y a un problème, gros bêta!
- D'accord. Vas voir si le fait que ton chat ne miaule plus te perturbe tant.
- Okay, j'y vais. Je sors de ma chambre et vais dans le salon. Pattenrond? C'est alors que je vois mon chat, étalé sur le sol, mort. C'est pas possible. Il miaulait y a deux secondes et... Je m'arrête en voyant quelquechose écrit sur le mûr. "Rappelles-toi, tu seras la prochaine." Lis-je. Ces mots sont écrits avec du sang. Je baisse les yeux vers le corps de Pattenrond. Non. Il n'a pas osé. Il a écrit une menace avec le sang de mon chat? C'est dégueulasse. Evanesco, je murmure en pointant le corps de Pattenrond. Celui-ci disparait. Tergeo. J'ajoute en pointant les mots écrits sur le mûr. Ils s'effacent.
- Hermione. Alors, qu'est-ce qu'il y a? Me demande Tom en me rejoignant. Je mets ma baguette dans ma poche.
- Rien, ne t'inquiètes pas. Il n'y a rien du tout, réponds-je avant de l'embrasser furtivement. Pattenrond s'est juste enfui.
- C'est tout? Dit-il, n'y croyant visiblement pas, en haussant un sourcil.
- Oui, c'est tout.
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Ron
- C'était super. Faudrait qu'on se refasse ça un jour, tu ne crois pas? Me demande Milla.
- Oui. Ce serait vraiment bien. Surveilles ta fenêtre, je te contacterai très bientôt, je lui assure en lui adressant un clin d'œil. Je rentre ensuite chez moi et me jette sur mon canapé avant de froncer les sourcils.
- C'est quoi ce truc? Dis-je. Des lettres enflammées flottent dans l'air. "Tu seras le deuxième à mourir. V" Lis-je. Toc toc toc.
Je soupire, me dirige vers la porte, l'ouvre et vois Harry juste devant moi, un sourire radieux plaqué sur le visage.
- Harry. Qu'est-ce que tu fous là? Je lui demande.
- Je vais bien oui. Ginny et moi ça se passe à merveille. Merci d'avoir demandé, ironise mon meilleur-ami.
- Non mais je voulais dire: Il est tard.
- Ah. Ça. J'arrivais pas à dormir because mal de crâne extrême.
- Because, cuite la veille?
- Euh... Yes, but... don't talk about this to Ginny, my wife. Because, she can kill me.
- Why?
- Because Ginny déteste que je fasse des cuites sans elle. Bref, j'arrivais pas à dormir et je me suis dit dans un élan de joie que je ne me connaissais pas: "Tiens, allons voir mon meilleur-ami! Après tout, il est toujours partant!"
- Euh... Depuis quand?
- Depuis jamais. J'ai seulement voulu me faire croire que mon meilleur-ami était un type cool. Mais ça a pas marché puisque j'ai toujours l'impression que tu es nul.
- Ça fait franchement plaisir, Harry.
- Je sais. Eum... Je peux rentrer?
- Ouais. Après.
- Quoi? Y a un problème? Demande Harry. Puis, son visage s'éclaire et il affiche de nouveau son sourire radieux. Milla est là. Sérieux? RONALD WEASLEY A PÉCHO AUJOURD'HUI!
- HARRY! Il me regarde alors en fesant mine d'être innocent.
- Oui?
- Cries pas comme ça. Et calmes tes hormones, sérieux.
- J'ai vingt ans, connard.
- Ouais mais bon. On sait jamais avec toi. Et en plus c'est pas du tout ça. C'est un autre truc.
- Tu me caches quelquechose.
- Quoi? Non! Non, absolument pas.
- Ron, t'es en train de mythonner une soupe.
- Aha. Génial, le jeu de mot. Non. Je mens pas.
- Je vais finir par m'inquiéter là.
- Il n'y a rien.
- Mais arrêtes de mentir! S'exclame Harry en me poussant pour entrer.
- Non, non, non! Harry, arrête! Je tente de l'empêcher, mais c'est trop tard. Il est déjà dans le salon et il tourne sa tête vers moi.
- Ça c'est rien pour toi? Mais c'est une menace, Ron! S'écrie-t-il, choqué.
- On s'en fout, c'est pas important. Je le vois tenter de se calmer.
- Ron, je suis ton meilleur-ami et c'est grave. C'est exactement le genre de choses dont tu es censé me parler.
- Je... Je viens de le voir.
- Peut-être mais t'aurais pu me le dire.
- À quoi bon? Dans tous les cas, c'est évident que je morfle. Je suis Ron Weasley, ton meilleur-ami. C'est normal.
- Normal? Ce genre de choses, je préfère que tu ne me les caches pas. En ce moment, je suis un peu sur un petit nuage. Je crois, que ça me ferait du bien de redescendre sur terre. À un moment ou un autre, il faudrait que je me rende compte que je n'ai pas le droit au bonheure. Et d'ailleurs, vous ne l'avez pas vous non plus. À cause de moi. Parce que Voldemort veut me détruire. Alors il tue mes amis. Je suis vraiment désolé, Ron. Aucun de vous ne mérite ça.
- Harry, j'étais forcément sur sa liste. Ça n'a rien d'étonnant. Oui, ça me rend triste de savoir que je vais crever. Mais, je me suis un petit peu fait à cette idée. Je savais dans quoi je m'embarquais dès notre première année. Du temps il m'en a fallu pour assimiler que j'allais mourir pour avoir été ton meilleur-ami. Mais maintenant, ça va. Harry, c'est pas de ta faute tout ça. Les autres et moi on s'est embarqué là-dedans. On était conscients de ce qu'on faisait. On savait qu'il y avait des risques. C'était notre choix, pas le tien. Alors, cesses de culpabiliser.
- Ron, si toi, Hermione ou Ginny meurt pour moi je ne me le pardonnerai jamais.
- Je te l'ai déjà dit, si on se bat, ce n'est pas que pour toi. C'est pour bien plus. Tu crois que Fol Œil est mort pour toi?
- Non. Mais si je n'étais pas là, mes parents, Seamus, Cho, Nigel, Pansy, Blaise, Padma, Lavande, Fol Œil et Dumbledore ne seraient sans doute pas morts à l'heure qu'il est.
- Harry, j'ai moi aussi été énormément affecté, mais, les circonstances dans lesquelles nous étions faisaient que les décès de nos proches était inévitables.
- "Inévitables"? Nigel, j'aurai pu l'empêcher de venir. J'aurai pu agir dans la tour d'astronomie. Mais je ne l'ai pas fait.
- Arrêtes, c'est ridicule ce que tu dis là. Tu ne pouvais pas savoir.
- Justement. Dans le doute, j'aurai du agir.
- "J'aurai" et "si" c'est la même chose. Avec ce genre de mots tu peux changer le monde. J'aurai pas été ton meilleur ami, j'aurai sans doute eu une magnifique vie sans emmerdes. Mais c'est con, parce que je suis ton meilleur ami. Donc, que je le veuille ou non, c'est trop tard. Et, c'est pas en me rabachant que j'aurai pu l'éviter que ça changera quoique ce soit, okay?
- Okay. Juste, j'ai pas trop aimé ton exemple. C'était pas très sympa.
- Je suis ton meilleur ami. Je suis pas fait pour être sympa, mais pour être là, t'aider, t'épauler et t'ouvrir les yeux. Donc n'impliques pas mon caractère là-dedans. Ça n'a aucun rapport.
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Quelques heures avant...
Ginny
- Alors, tu voulais nous montrer quoi? Demandai-je.
- J'avais trouvé ça à Poudlard, dit Elie en sortant un papier de sa poche.
- "25". Et on est censé comprendre quoi par là? Demanda Drago.
- Je pense que ça correspond à un casier du lycée.

Le lendemain...

- J'ai peur pour la suite. La dernière fois, j'ai pratiquement tout perdu. Je n'ai plus de famille. Padma est morte, mes parents aussi, et Lavande également. Vous êtes la seule choses qui me retienne, me dit Parvati.
- Parv, tout ira pour le mieux. Tu ne souffriras plus. Je veillerai sur toi. Il ne t'arrivera rien, je te le promets, dis-je en lui prenant la main.
- Ginny, c'est adorable, mais tu sais très bien que ce n'est pas possible. Il y aura forcément un de nous qui mourrera. Et quand ce sera le cas, je souffrirai. Et si la personne qui meurt se trouve être moi, je souffrirai également, parce que tu peux être sûre que les mangemorts nous promettent la plus atroce des morts. Ce que je veux que tu comprennes, c'est que pour nous tous, la souffrance est inévitable.
- Non. Je ne veux pas y croire. Je trouve qu'on a assez souffert comme ça. Que tu as assez souffert. Tu mérites d'être heureuse, et je ferai tout ce que je peux pour que ce soit le cas, et ça c'est une promesse que je peux tenir, alors, je t'en fais la promesse. Je ferai en sorte que tu sois heureuse, et pas au paradis Parv, non, ici, sur notre planète où des atrocités sont comises chaques jours, je te promets que toi tu seras heureuse.
- Toi aussi tu mérites le bonheur.
- Le bonheur? Mais je l'ai déjà. Harry est mon bonheur. Il est ma joie, il est ma force, mais il est également ma faiblesse. Et s'il lui arrive quelquechose, il sera aussi ma tristesse. Ce que d'ailleurs, je n'espère absolument pas. Dans tous les cas, si Voldemort revient, tu peux être sûre qu'aucun de nous verra Harry mourir, car s'il revient, il nous tuera les uns après les autres, et après, seulement après nous tous, il le tuera lui.
- À ton avis, il commencerait par qui?
- Un des proches d'Harry. Pas moi, car Harry a beau m'aimer, il n'y a pas ce quelquechose qui nous unit. Ce quelquechose qui l'unit à Ron et Hermione: Les épreuves. C'est horrible pour moi de me dire une chose pareille, mais pourtant c'est une certitude. Si Voldemort revient, les premiers qu'il tuera seront Ron et Hermione. Je ne sais pas comment j'arriverai à vivre après ça, en sachant les milles douleurs qu'il leur aurait fait subir avant de les achever. C'est mon frère et elle, elle fait également partie de la famille Weasley, elle est comme ma sœur.
- Je sais ce que ça fait de perdre une sœur. Mais je ne sais pas ce que ça fait d'en perdre d'eux. Je crois qu'il faut protéger Ron et Hermione.
- Il est évident qu'on le fera. Mais, tu sais bien que quoi qu'on fera, ce ne sera jamais suffisant contre lui. On pourra toujours tenter, mais on ne réussira jamais.
- Je sais. Et c'est pourquoi, au lieu de se protéger, il faut le détruire, une fois pour toutes.
- On ne peut rien faire pour le moment. Malheureusement, on doit se contenter d'attendre.
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Elie
Je suis en ce moment même avec Drago. On est assis sur un banc dans les rues de Londres. Quand je repense à mes journées, je me dis que je traîne tout le temps avec ce gars.
- Tu penses à quoi? Me demande Drago en buvant une gorgée de sa bière.
- Au fait que je passe toutes mes journées avec toi, dis-je.
- Et...?
- Et ça va en devenir lassant, je soupire. Il me regarde, choqué. J'éclate de rire. Oh si tu savais à quel point ta tête de gars choqué est épique.
- Tss. Même que t'es même pas capable de boire cul-sec.
- Est-ce de la provocation, Mr.Malefoy? Je demande en haussant les sourcils.
- Oui, Mrs. Smith.
- Tu sais que mon nom de famille est hyper commun aux Etats-Unis?
- Ne changes pas de sujet.
- Okay, mais attends. Je la remplie à ras-bord. Fais pareille. J'utilise le charme de remplissage et Drago fait de même.
- Santé, dit-il en levant son verre.
- Santé, je répète en cognant légèrement mon verre contre le sien. Nous commencons à boire notre bière. Quand soudainement, un nudiste passe en vélo et crie en chantant:
- AND IIIII WILL ALWAYS LOVE YOUUUUU!
Drago recrache sans faire exprès sa bière et n'arrive pas à contrôler son fou rire. De mon côté, j'essaie de continuer à boire même si je sens que je vais bientôt éclater de rire.
- Continues. Tu peux le faire, m'encourage-t-il, toujours morte de rire. Je pose ma bière sur le banc alors que liquide alcoolisé est dans ma bouche. Avales. J'avale vite fait et ne pouvant plus me retenir, éclate de rire.
- Mais c'était quoi ça, dis-je morte de rire.
- Non mais y a que nous pour voir des trucs aussi délirants, c'est pas possible.
J'aime passer du temps avec Drago. Seulement, je ne le lui dirai jamais. Il se ferait des idées et commencerait à me charrier. Et ça serait vraiment très lourd. Tu sais que si on se connaît, c'est grâce à moi.
- Pardon?
- Bah oui. C'est moi qui t'ai bousculé.
- Et t'en es fier? Tss. Les jeunes de nos jours, ris-je.

Tome 2: Il était une fois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant