Tome 2: Il était une fois...

chp.26 "Fais-le"

Elie
- C'est ce qui s'est passé? Je demande.
- Oui, m'affirme Ginny. Harry, tu peux nous laisser, s'il te plaît?
- Dans les tous cas, j'allai m'en aller. Ron est mal en point, nous dit-il en se levant.
- Ah. Ciao, alors, dis-je.
- À plus, Gin, dit le brun en se penchant pour ensuite embrasser tendrement Ginny avant de se diriger vers la porte et de sortir du manoir.
- Ça va? Me demande Ginny. Je fronce les sourcils. T'as pas mal, par rapport à hier?
- Non, t'inquiètes, dis-je.
- Je suis vraiment désolée. C'est parce que tu t'es interposée entre le mangemort et moi. Ça aurait dû être moi.
- C'est pas grave.
- "C'est pas grave"? Mais tu te fous de ma gueule! T'aurais pu mourir à cause de moi!
- C'est bon, Ginny. Je vais bien, détends-toi.
- Tu vas bien? Peut-être mais pour combien de temps?
- Comment ça?
- Avec nous, tu es sûre de ne pas être heureuse et de mourir dans les mois qui viennent. Est-ce réellement ce que tu souhaites?
- Vas au bout de ta pensée. Tu veux me dire quoi au juste?
- Elie, tu n'es pas encore trop impliquée là-dedans. Alors vas-t-en, pendant que tu le peux. On aimerait tous avoir cette chance là. Sauf que c'est trop tard pour nous. On est trop impliqué depuis des années. Mais pas toi, alors pars. Il est cruel à un point que tu n'imagines même pas. Tu ne le connais pas comme moi je le connais. Et je sais très bien ce dont il est capable. S'il se rend compte que tu es avec nous, c'est finit. Il pourra te détruire, et crois-moi, il le fera. Pars. Emmènes Kiara avec toi. Ne penses pas à Drago et moi. Juste vas-t-en si tu veux avoir une chance de t'en sortir.
- Ginny, écoutes-moi bien. Jamais. Okay? Je refuse de vous laisser alors que vos vies sont en périls.
- Sois pas idiote. Ça ne sert à rien de t'acharner à nous protéger. On va crever. Et tu n'y changeras rien. Tout ce que tu feras c'est mourir pour des vies qui de toute façon seront prises.
- On est censé être amis. Et je ne suis pas du genre à abandonner mes amis.
- Tu ne nous abandonnes pas. Tu nous fais plaisir en te sauvant. C'est complètement différent. Lorsque je serai en train d'agoniser, je serai bien heureuse de savoir qu'au moins une amie à moi vivra. Parce que, je ne me fais pas d'illusion, tous mes autres amis, ainsi que ma famille, sont sur la liste. Et crois-moi, quand tu y es inscrit, aucune chance de t'en sortir. Je veux que tu le fasses, pour moi. Fais-le, je t'en prie. Je refuse d'assister encore à la mort de quelqu'un. N'oublies pas. Fais-toi discrète. Désormais, tu es moldue.
- Gin... Non, je peux pas...
- Tais-toi, je t'en supplie. C'est assez difficile comme ça. Je déteste faire des adieux.
- Ce ne sont pas des adieux. On se reverra.
- Non. Je vais mourir. C'est d'une évidence implacable. Et toi, tu vivras. Ce sont bel-et-bien des adieux.
- Ne dis pas ça. Tu n'es pas sa première cible.
- Oui, ce n'est pas le cas, tu as raison. Ron et Hermione sont ses premières cibles.
- Non.
- Si. Et ça me fait horriblement souffrir de le dire mais... rendons-nous à l'évidence, ils vont mourir les premiers. Il veut détruire Harry avant de l'achever.
- Je ne peux pas vous laisser.
- Pour une fois, penses à toi un peu. Et surtout à ta meilleure-amie, Kiara. Tu agis avec nous, okay. Sauf que tu la fous elle aussi dans la merde. C'est comme ça avec lui, si on plonge, les personnes auxquelles on tient plongent forcément avec nous. Pour le moment, il n'en a pas après toi, mais si tu restes, ça ne saurait tarder. Pars. Ne reviens surtout pas. Et ne dis au revoir à personne. Je les connais, ils essaieront de te retenir. Je les connais, ils y arriveront. Ils sont tous très persuasifs. Maintenant, vas-t-en et ne te retourne pas. Laisses-nous derrière toi, on se débrouillera tout seuls. N'aies pas de remords. C'est moi qui te l'ai demandé. Adieu, Élie.
- Adieu, Ginny. Tu vas me manquer.
- J'ai souvent cet effet là sur les gens qui m'entourent, rit la rousse. Je la prends dans mes bras. Oh euh... Okay. Je m'y attendais pas tellement.
- Merci. Merci pour tout.
- De rien. T'as intérêt â m'écouter, sinon, je te le dis d'avance, pends-toi, c'est beaucoup mieux que ce qui t'attends si tu ne pars pas.
- J'y penserai.
Je rentre chez moi, fais mes valises avant de sortir de l'immeuble.
- Taxi! Cris-je en bougeant le bras en l'air.
10 minutes plus tard, je suis toujours en train d'essayer de me trouver un taxi. Ah enfin!
- Lidy! M'appelle une voix que je reconnais aussitôt. Et merde... Je me retourne.
- Drago, cool, dis-je en fesant un sourire forcé. Il a des petites coupures sur le visage, ainsi que des légères cicatrices. Je le regarde, me demandant s'il les gardera.
- Mes cicatrices vont se refermer. Dans quelques jours, je n'aurai plus rien. Je serai... comme neuf, me dit-il. Il fronce les sourcils avant de regarder mes valises. Et où tu pars comme ça? Me demande-t-il, sèchement.
- En vacances.
- En vacances? Et où?
- Ça ne te regarde pas, je réplique aussi sèchement. Il a alors un bref sourire en coin.
- J'ai la nette impression que tu es en train de me mentir.
- Et alors? On a tous droit à nos secrets, non?
- Tu quittes la ville. Ça ne devrait pas être un secret.
- Je fais ce que je veux, Malefoy.
- Non. Parce que ça ça me concerne.
- Ah bon? Et est-ce que je peux savoir en quoi?
- Je...
- Tu?
- Je t'aime bien. T'as pas le droit de partir.
- Je vois pas en quoi le fait que tu m'aimes bien change quoique ce soit. C'est pas ça qui va me retenir.
- Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'il le fera?
- Je ne sais pas. Mais sache que je pars, et, je ne me justifierai pas. J'ai mes raisons, un point c'est tout, dis-je en m'asseyant à l'arrière du taxi. Je baisse ensuite la vitre pour l'écouter parler (question de politesse).
- Tes raisons? Il n'y en a pas. Tu comptes m'abandonner.
- N'essaies pas de me faire culpabiliser. Je pars. Et tu es loin d'être le seul que je laisse derrière moi. Néanmoins, je ne vous abandonne pas non plus. Faudrait arrêter d'exagérer les choses. Je m'en vais car une très bonne amie m'a supplié de le faire.
- "Supplié", à ce point?
- Oui. Tu sais très bien de quelle amie je parle. Et elle en a un peu sa claque de voir ses amis crever devant elle. Il n'en a pas après moi. J'ai le choix.
- Justement, choisis de rester avec moi.
- Et pourquoi je ferai une chose pareille? Si tu m'aimais bien comme tu le prétends, t'essaierais pas de me retenir en sachant que je pourrai facilement crever à cause de tout ce merdier. Tu penserais plutôt à ma vie. Mais ce n'est pas le cas. T'en as rien à foutre de moi. Admets-le au moins.
- Moi? En avoir rien à foutre de toi? Tu te trompes sur toute la ligne.
- Je ne pense pas, non.
- Ça montre bien que personne ne t'en a parlé.
- De quoi tu parles?
- Quand tu as été enlevée par les mangemorts. Ils t'ont dit quoi les autres au juste? Que j'avais très bien prit tout ça? Eh bien non. Figures-toi que j'étais dans le même état que Kiara. Si c'est pas pire. Parce que j'avais quelquechose en plus: la culbabilité. Elle me rongeait, me détruisait de l'intérieur. Et en plus j'étais désespéré, parce que t'étais pas là. Sinon ouais. J'en ai rien à foutre de toi, ironise Drago.
- Effectivement, je savais pas.
  Mais ça change rien.
- Dis-moi ce que tu veux alors.
- ...
- Dis-le, bon sang! Tu sais très bien que je ferai tout pour que tu restes.
- Je sais pas quoi te dire. Je dois partir, c'est tout. Ça n'a rien de personnel.
- Lidy, je suis pas doué pour ça. Et tu le sais très bien, soupire-t-il.
- Mais de quoi tu parles?
- Pour parler de ce que je ressens. Tu sais très bien que c'est compliqué pour moi. Alors, parles toi.
- Parler de quoi? De nous?
- Oui...
- Okay. On est ami.
- Et...?
- Et quoi?
- Tu sais très bien qu'il y a quelquechose de plus.
- Oui. Je le sais. Mais ça j'ai pas envie d'en parler.
- Alors ne parlons pas.
- Tu déconnes là?
- ...
- Non! Même pas en rêve! Je refuse!
- Lidy...
- C'est pas le moment.
- Au contraire, ça l'est totalement.
- Non. Il se baisse à la hauteur de la vitre. Non! Il approche son visage du mien. NON! Trop tard, il a posé ses lèvres sur les miennes. Après quelques instants, je le repousse.
- Tu as raison, si je t'appréçiais vraiment, je te laisserai partir. Adieu Elidy Smith.
- J'espère plutôt que ce ne sera qu'un aurevoir.
- Moi non. Il vaut mieux pour toi que tu ne reviennes jamais.
- Je sais, je soupire. Bonne continuation. Vous pouvez m'emmener à l'aéroport (?) s'il vous plaît?
- Oui, allons-y, dit le chauffeur avant de démarrer la voiture.
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Je suis à présent à l'aéroport.
- Quel vol? Demande la dame du guichet.
- Peu importe. Quel est l'avion qui part maintenant?
- Celui en direction de Paris.
- Ce sera parfait.
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Ginny
- Ginny? Où est Elie? Me demande Harry après être rentré à la maison.
- Elle... Je réfléchis un instant à ce que je vais dire. Oh et puis merde. C'est mon mari, je vais pas lui mentir. Elle est partie.
- Qu'est-ce que tu lui as dit?
- Je lui ai dit que c'était trop dangereux et qu'elle avait encore une chance de... vivre.
- Elle ne mourrera pas forcément en restant à nos côtés, tu sais.
- Ce que je sais surtout, c'est que faire comme si de rien était en veillant et en s'attendant toujours à une attaque de mangemort iminente, ce n'est pas une vie. Harry, est-ce que tu te rends compte que notre vie n'en est pas une. Elle n'a pas à subir ça. C'est notre combat.
- Non, Ginny. C'est le mien, affirme Harry. Je soupire, lassée du comportement de mon mari.
- Combien de temps devrons-nous te répèter que tu n'as pas à le faire seul?
- Toujours.
- C'est bien ce qui me semblait.
- Concernant Elie, tu as bien fait.
- Je sais. Je vais passer voir Ron moi aussi.
- Quand?
- Tout de suite. Hermione y sera aussi. On s'est donnée rendez-vous là-bas.
- D'accord.
- Et après, je compte passer la soirée avec elle.
- Je suis pas invité?
- Soirée entre filles, désolé.
- Tout le monde s'entretue et vous prenez le temps de faire une soirée entre filles. Vous croyez vraiment que c'est le moment?
- Harry. C'est dans ces moments là que je remarque que tu ne comprends vraiment que dalle à la gente féminine. C'est toujours le moment pour une soirée entre filles.
- Et y aura qui?
- Parvati, Padma, Luna, Hermione biensûr et moi. Mais ça commencera seulement à 20h. On a prévu de faire un tour au Chemin de Traverse avant.
- Euh... Pourquoi faire au juste? Ginny, n'as-tu toujours pas comprit que ta scolarité est terminée?
- Mais nan, j'y vais pas pour ça, idiot! Une pharmacie a ouvert là-bas.
- Une pharmacie? J'étais pas au courant.
- Ouais bah moi non plus. Je l'ai seulement appris hier. Et, Hermione aimerait bien passer là-bas. Pour se faire une réserve de médocs, tu vois. Elle en a plus. Elle est en panne et elle préfèrerait ne pas faire une crise.
- Elle aurait pas pu aller faire le pleins avant?
- Elle l'avait fait, sauf que les sorts de protection autour de son appart ont été déjoués et il y a eu de la casse, dont les médicaments.
- Mais attends, comment est-ce que les mangemorts auraient-ils pu déjouer les sorts de protection. Déjà qu'Hermione est balaise point de vu enchantements, en plus de ça, Tom habite avec elle.
- Ouais sauf que Voldemort a dû profiter d'un court moment où il n'était pas dans les Limbes pour les déjouer lui-même. Bref, elle doit y aller avant ce soir. Jusque là elle n'a pas fait de crise, mais ça ne saurait tarder alors...
- Okay, à plus.
- Ciao. Je sors de la maison des Black et soupire. Voldemort peut faire n'importe quoi quand il arrive, même un court instant, à sortir des Limbes. Heureusement qu'Elie est partit. Heureusement que Voldemort n'est pas encore au courant pour elle. Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle ne revienne jamais.