Tome 2: Il était une fois...

chp.27 La maladie de l'amour

Elie
- Mesdames et messieurs, l'avion va bientôt décoller en direction de Paris. Veuillez éteindre tout appareil pouvant émettre des perturbations au niveau de l'avion et brancher votre ceinture de sécurité. Notre compagnie vous souhaite un agréable voyage, dit la voix sortant du haut parleur.
Mais qu'est-ce que je vais faire? Où je vais aller? Chez le côté de ma famille qui habite en France? Aha, la blague. Ils ne me voudront jamais auprès d'eux. Ils me tiennent responsables de la mort de mes parents et de Elianna, ma petite-sœur. À quoi je pensais en prenant cet avion? À débuter une nouvelle vie ailleurs? Jamais. Jamais je ne pourrai. Bien trop de choses me retiennent en Angleterre. Ou plutôt de personnes. Kiara (même si je comptais lui proposer de me rejoindre), Ginny, Hermione, Harry, Parvati, les jumeaux, Ron, Dean qui m'avait quand même aidé à Poudlard. Tous et... et surtout lui. Drago. Pourquoi je n'ai pas pu le voir avant? C'était pas un ami! Il était bien plus que ça. Je ne pourrai pas les oublier aussi facilement. Je ne pourrai pas l'oublier lui aussi facilement. Je dois y retourner. Je ne peux pas les laisser. Peu importe ce qui m'en coûte, je ne peux pas les abandonner. Ils ne l'avaient pas fait eux. Je préfère mourir auprès d'eux que continuer à vivre en sachant à quel point ils souffrent tous. Je vais y retourner. Que je sois sur sa liste après? Mais j'en ai absolument rien à foutre! Je me lève de mon siège.
- Mademoiselle, ça va décoller. Veuillez vous assoir, me dit une hôtesse de l'air. Je ne fais pas attention à elle et court jusqu'à la cabine des toilettes. Mademoiselle! M'appelle-t-elle alors que je ferme la porte de la cabine. Je transplane ensuite. Me voilà devant son appartement. Je toque à la porte. Cinq minutes plus tard. La porte s'ouvre, me laissant voir le grand blond devant moi.
- Lidy, dit-il dans un souffle, l'air surpris.
- Je pouvais pas vous laisser. Ni toi, ni aucun de vous, me justifie-je avant de m'approcher de lui, d'entourer sa nuque de mes bras et de l'embrasser tendrement.
- Lidy, c'est pas à cause de moi? Tu n'es pas revenue 1 cause de ce que je t'ai dit tout-à-l'heure? Me demande-t-il, très sérieusement, après s'être détaché de moi.
- Pourquoi? Tu regrettes?
- Si c'est ce qui t'a poussé à revenir, alors oui.
- Tu ne voulais pas que je revienne? Il soupire.
- Je te l'ai déjà dit. Il ne vaut mieux pas que tu reviennes. Vas-t-en. Je préfère largement ne plus jamais te revoir à te savoir morte à cause de moi.
- À cause de toi? Mais Drago, je ne suis pas revenue seulement pour toi. Non, il y a aussi Ginny, et Hermione, et Harry, et Fred et George, et Parv. Je suis revenue pour vous tous. Pas Kiara, car je serai revenue pour l'embarquer de toute façon. Mais pour vous. Alors, non, je ne suis pas revenue juste à cause du baiser que tu m'as donné. Même si oui, je l'avoue, ça a joué un rôle car ça m'a fait réalisé les sentiments que j'ai pour toi. Mais je vais quand même pas revenir et risquer ma vie pour un baiser. Non, par contre, je reviens et je risque ma vie sans problème pour vous tous. Je suis revenue et t'as pas à te sentir coupable pour ça, ni à regretter de m'avoir embrassé car moi je ne le regrette pas, okay? J'étais en avion et j'ai transplané ici, devant ton appart à toi, car c'était toi que j'avais le plus envie de voir. Alors, me balances pas des trucs du genre: "J'aurai franchement préféré ne plus revoir ta gueule de poulpe de ma vie." Okay, j'abuse un peu.
- Un peu, beaucoup même. Et puis, "gueule de poulpe"? Mais t'es magnifique Lidy!
- Tu veux vraiment que je rougisse?
- C'est trop tard.
- Oh arrêtes! J'étais sérieuse! C'est toi que je viens voir en premier et toi tu me balances que t'aurais voulu ne plus jamais me revoir. Alors, je sais que c'est dans mon intérêt, mais quand même. Tu peux pas te contenter de m'embrasser? Drago m'adresse alors un grand sourire. Et non, pas maintenant! Et tu sais pourquoi? Parce qu'on est pas dans un putain de film et que je refuse que tu me coupes en m'embrassant, compris? Il ne répond pas mais son sourire s'élargit. Est-ce que t'as com... Et il me coupe en m'embrassant. Je fais un grand effort sur moi-même pour ne pas continuer à l'embrasser et le repousse. J'étais censée être énervée!
- Désolé, mais même toi, tu n'as aucune autorité sur moi, rit-il. Je soupire.
- T'es pas croyable.
- Tu as dit tout-à-l'heure que tu avais des sentiments pour moi?
- Mais non, laves-toi les oreilles, j'ai des sentiments pour Ginny, du con!
- Ah, alors c'est pour ça que...
- Évidemment que c'est pour toi, idiot! Et puis... Ginny est déjà prise...
- C'est vrai, admet-il.
- Mais, de toute façon, j'avais cru comprendre que tu avais déjà des vus sur quelqu'un.
- Tu parles de qui?
- Quand on était chez Kiara, après que je me sois enfuie de l'endroit où les mangemorts me retenaient prisonnière, tu as dit que tu étais amoureux de quelqu'un. Une personne autre que Parvati.
- Ah. Oui, ça. En fait...
- En fait...?
- Je crois que je me suis trompée. Je suis amoureux de personne. Ces mots me font mal, mais je ne le montre pas. Je suis pas amoureuse moi non plus...... si?
- Ah. Alors tu as quitté Parvati pour rien? Tu aurais pu tomber amoureux d'elle, tu sais.
- Non. Non. Un Malefoy ne tombe pas amoureux.
- Et tes parents?
- C'était pas de l'amour. Un simple mariage arrangé.
- Certaines fois, l'amour s'immice dans les mariages arrangés.
- Oui, certaines fois. Mais là ce n'était pas le cas.
- Ne justifie pas le fait que tu n'aimes personne par la famille auquelle tu appartiens. Surtout que c'est complètement faux. Tu es capable d'aimer.
- Ah oui? Qui ça? Toi? Jamais. Okay. C'est le moment blessant. Mais, attends une seconde...
- À quoi tu joues?
- Comment ça à quoi je joue? Je t'aime pas. C'est simple à comprendre pourtant.
- Non, je ne parle pas de ça. Tu as changé d'altitude. Et j'aimerai savoir pourquoi.
- Pour te faire comprendre que toi et moi ça n'arrivera pas.
- Et qu'est-ce que j'en ai à foutre au juste?
- Tu m'aimes. Voilà tout.
- Non. Enfin, oui, j'ai de l'affection pour toi. Mais je ne suis pas amoureuse de toi. Or, il y a une grande différence entre les deux.
- Biensûr que si, tu es amoureuse de moi. Tu crois vraiment que je ne l'avais pas remarqué? C'est flagrant!
- Absolument pas. Et puis, même si c'était le cas, ça changerait quoi, sérieux? Je suis revenue pour vous tous. Tout ne tourne pas autour de toi.
- Lidy, vas-t-en. Je ne t'aime pas, alors casses-toi. Cesse de t'accrocher.
- Pardon? Mais, Drago, est-ce que tu te rends compte que tu dis de la merde? Et puis, tu ne cesses de dire que c'est moi qui suis amoureuse de toi, alors que c'est toi qui m'a embrassé en premier, pas le contraire. Il ouvre la bouche pour dire quelquechose, puis la referme. Oh, touché.
- C'était pour m'amuser, dit-il après quelques instants.
- Pour t'amuser?
- Oui, je voulais juste jouer avec toi. Je voulais seulement voir quelle serait ta réaction. Et je ne suis pas déçu, tu es folle de moi.
- Non, le contredis-je comme si c'était une évidence.
- Biensûr que si. Et, soyons clairs, il se passera jamais rien.
- On est ami, c'est clair qu'il se passera rien. Je t'en prie, arrêtes. Je ne suis pas idiote. Je vois bien que si tu dis toutes ces choses c'est en espérant me briser le cœur et me pousser à partir et à ne pas revenir. Je le sais.
- Elidy, vois la vérité en face. Je ne t'aime pas. Acceptes-le au lieu de croire que je mens.
- Je te connais, Drago. Tu ne m'aimes pas, j'accepte ça, et ça ne m'atteint pas autant que tu le penses. Mais je sais, que tu ne me le dirais jamais de cette façon.
- Biensûr que si. Je le dis comme ça à toutes les filles.
- Peut-être bien, sauf qu'à tes yeux, je ne suis pas comme toutes les filles. Et tu le sais aussi bien que moi. Tu me l'as dit en me revoyant pour la première fois depuis des mois après ma fuite. Tu m'as dit que j'étais la seule que tu avais apprécié dès le premier regard. Et je sais que cette phrase n'était en aucun cas un mensonge. Tu peux essayer de me dire tant que tu veux que c'en était un, je ne te croirai pas. Mens à qui tu veux, mais pas à moi. Tu dis que tu ne m'aimes pas. Mais, oses dire que tu ne m'as jamais apprécié, oses-le.
- Effectivement, ça n'a jamais été le cas.
- Tu vois, tu ne l'as pas dit. Tu t'es contenté d'approuver. Maintenant, sauf si tu me retiens, ce que tu ne feras pas biensûr puisqu'apparemment je ne "compte" pas pour toi, je vais m'en aller et rentrer chez moi. Pendant ce temps, réfléchis à tout ce que tu m'as dit et à ton comportement. Quand tu auras enfin décidé de m'expliquer pourquoi tu as été si odieux avec moi, tu reviendras me parler, mais pas avant. Oh et, réfléchis bien à ce que tu me diras pour te justifier. Je n'accepterai pas: "J'ai fait ça pour que tu t'en ailles. En fait, c'était pour te protéger." Oses me dire ça. Oses-le, et tu te prendras mon poing dans la gueule. Sur ce, je transplane à nouveau, mais cette fois-ci, devant mon appartement. Je sors mes clés et rentre dans mon chez moi. Je me jette ensuite sur mon lit.
Drago est vraiment idiot de penser que je vais tous les abandonner juste parce qu'il me dit qu'il ne m'aime pas. Je tiens tellement à eux, je ne les laisserai jamais pour si peu. D'ailleurs, je ne compte pas les laisser tout court.
Mais, je dois admettre que Drago a visé juste sur un point, effectivement ces mots m'ont fait mal, plus que je ne l'aurai cru. Même si je sais très bien qu'appart qu'il ne m'aime pas, tout le reste est un tissu de mensonges, il n'empêche que ça m'a blessé. Mais bon, on ne contrôle pas ce qu'on éprouve, on peut seulement le dissimuler. Et c'est ce que j'ai fait. Je n'ai rien laissé paraître.
"Tu m'aimes. Voilà tout."
"Biensûr que si. Tu es amoureuse de moi."
Et s'il avait raison? ... Oh non. Tout sauf ça.
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Drago
Lidy me connait trop bien. Si seulement ça n'avait pas été le cas. Elle ne connaitrait pas ayssi bien, elle m'aurait sûrement cru. Parce que oui, je l'avoue, je lui ai menti. Et pour la raison qu'elle a énoncé d'ailleurs. J'espérai vraiment qu'après lui avoir dit ça elle décide de repartir. Mais malheureusement ce n'est pas le cas. J'avais également une deuxième raison: j'ai peur d'aimer. Pourquoi? Parce que j'ai peur de perdre quelqu'un que j'aime. Avoir perdu Blaise et Pansy, qui étaient mes meilleurs amis, m'a fait réalisé que l'amour était une saleté de maladie. Et qu'il fallait s'en soigner ou faire des vaccins pour ne pas souffrir. Je me suis vacciné pendant les années qui ont suivies la mort de mes meilleurs-amis. Sauf qu'avec Lidy, les vaccins ont malheureusement été inéfficaces. Si je l'avais su avant, j'aurai pu le prévoir, j'aurai pu prendre mes distances. Sauf qu'elle était censé être qu'une amie, pas plus. Mais encore une fois malheureusement, mon cœur en a décidé autrement.
Oui, je suis un gros con car je sais très bien que ce que je ressens pour elle est réciproque et que je la fais souffrir. Mais je ne veux pas prendre le risque. Oui, je suis égoïste, mais je suis comme ça. Je l'ai toujours été et je ne changerai jamais.