- Où vas-tu maman ?
- Nous allons tous marcher avec les Bridgerton, veux-tu venir ?
- Non, je suis un peu fatiguée, je vais lire tranquillement mais parfait !
- Parfait ?
- Non, enfin je voulais dire que j'aurai un peu de calme, un moment à moi.
Elle me sourit toujours avec cet air suspicieux.
- Très bien, reposes toi bien ! La calèche va partir !
Je vois toute ma famille quitter le logis. Je monte en vitesse dans ma chambre pour être sure qu'elle soit bien rangée. Mais lorsque je me retourne face à la porte, je vois Anthony debout face à moi.
- Pardonnez moi, je ne voulais en aucun cas vous apeurez. J'ai vu par la fenêtre que votre famille est partie au parc avec la mienne. Cela nous laisse tout le temps du monde.
J'acquiesce sans lâcher son regard.
- La danse.
- Je sais que vous voulez m'aider my Lord mais je sais parfaitement danser. Je n'ai point besoin de votre aide. Peut être que c'est vous qui avez besoin de mon aide sur ce point là.
Il rigole doucement.
- Dites moi my Lord, que dois-je apprendre pour m'améliorer ?
- D'abord vous devez vous servir de votre charme naturel.
- Mon charme ?
- Vous savez de quoi je vous parle.
Je m'approche de lui en penchant ma tête d'un côté.
- Non je ne sais pas de quoi vous parlez ?
- Oh, miss Langley, et moi qui pensais que vous étiez dotés de la plus grande intelligence.
- Vous me flattez my Lord. Il est vrai que je possède quelques charmes, mais les plus récents, on me les a enseignés, le saviez vous ?
- Qui est assez talentueux pour partager ses savoirs ?
- Oh, je ne sais si vous le connaissez. C'est un bel homme, pas encore mariés, très respectable et parfois même drôle à ses meilleurs heures. Très charmant.
Il rigole et se rapproche encore de moi.
- Charmant et drôle ? Vous le flattez ? Mais dites moi, qui est cet homme pour vous ?
Mon sourire tombe, je ne sais quoi lui répondre. Qui est-il pour moi ? Un ami, un frère ou une version plus de l'autre côté de la barrière ?
- Je ne le sais, mais il m'aide beaucoup et je l'apprécie. Mais j'ai encore besoin de ses conseils si je veux séduire à la perfection.
- Comme je disais, la danse, il faut que vous parveniez à parlez à votre partenaire à travers de simple gestes, discrets et gracieux.
- Et bien j'attend à ce que vous me montriez l'exemple très cher.
Il me prend la main, et me tire vers lui. Je me laisse faire et souris.
- Tout d'abord vous devez empiler toutes les méthodes que nous avons apprises. Le regard et le toucher. Lorsque vous arrivez à faire ces trois, et que vous savez danser. Vous serez la jeune fille la plus attirante du monde.
- Du monde ? Je ne suis qu'une jeune fille de Londres, rien de plus banal.
- Banal, vous êtes la fille d'un duc, vous êtes invitées à prendre le thé chez la Reine d'Angleterre, vous n'avez rien de banal en vous.
- Et bien, vous me flattez my Lord. Mais s'il vous plaît, montrez moi vos pas de danses.
Il me fait tourner sur moi même, puis me rattrape assez proche de lui. Sa main remonte lentement dans le long de mon dos. Nos lèvres sont proches, je suis toujours souriante et lui de même.
- My Lord, vous dansez à merveille, mais je ne ressens aucune once de séduction pour le moment. dis-je en me moquant
Il s'arrête, fait semblant de paraître offusqué par mes dires et se met à réfléchir.
- Très bien, la jeune fille n'est pas sensible à la première option, nous allons donc devoir passer à la deuxième.
Il se recule me salue, puis nous commençons une deuxième danse où le toucher est rare ce qui rend la danse encore plus sensuelle et excitante. Son regard est envoutant, nous ne détournons pas nos yeux. Nous nous tournons dos à dos, je sens le contact de la paume de sa main contre la mienne.
Je souris au contact de sa paume, quand il se retourne il s'esclaffe, il passe du bon temps. Je lui prend les mains et rigole.
- Je suis désolé mais je ne ressens rien, pas même un petit chatouillis.
- Je commence à croire que vous me mentez très chère.
- Moi, je n'oserai jamais vous mentir my Lord, pas à vous.
- Et bien, alors passons à la dernière option. Je la surnomme, le bouquet final.
Je rigole du nom, je me tiens le ventre. Il me regarde et ne me lâche pas des yeux. Il prend soudain un air sérieux mais qui ne cache pas ses yeux plein d'hilarité.
- Vous rigolez, vous n'oseriez pas vous moquer de moi ?
- Jamais, je le jure.
Je perds mon air sérieux et explose de rire. Il me prend des ses bras et me fait tourner dans les air. Je sens mes cheveux volés avec les pans de ma robe. Le son de mon rire éclate dans toute la pièce. Nos têtes sont proches, je pose mes mains sur ses joues et je vois ses poils s'irisés.
Son sourire tombe, il fixe mes lèvres. Je rapproche ma bouche de la sienne et d'un coup nos lèvres se rencontrent. Je ne ressens plus qu'une explosion dans l'entièreté de mon corps. Il arrête de me faire tourner, et me tient par les hanches. Mon coeur bat la chamade. J'ai envie de le sentir près de moi. Je ne veux plus le lâcher.
Mais soudain j'entends une porte claquer. Je me retire vite de ses bras et reprend connaissance. Il a l'air d'autant plus agité.
- Que fait-on ? Ma famille est rentrée, ils vont nous voir.
- Je ne sais pas, mais nous devons trouver une issue de secours et vite.
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And if it was true...
RomanceDyana Langley de York est présentée à la société pour la première fois. Elle prend place dans la vie mondaine londonienne et fait chavirer les cœurs de nombreux prétendants. Mais arrivera-t-elle à faire chavirer le cœur de celui qui la fait vibrer d...