12-Ortica

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ALEC





Plusieurs jours plus tard...



Aujourd'hui j'ai rendez-vous au Field le quartier général des Tormented Souls, plus précisément au domicile familial.

Mon père m'a fait venir à l'aube pour parler affaire apparemment.

Je ne vais pas m'en plaindre, ça va me faire du bien de me barrer du chalet, depuis l'épisode de l'appareil photo l'ambiance est glaciale.

J'ai complètement vrillé l'autre soir. J'ai bu plus que de raison, ça ne me ressemble pas. Ça m'arrive de boire de temps en temps mais pas à ce point.

J'ai déconné, et d'après ce que m'a dit Zack j'ai aussi merdé avec Angie. Je l'ai appelé pour la recevoir au bar complètement déchiré.

Quand je suis rentré et que j'ai vu son appareil photo posé sur la table basse du salon je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai juste voulu exprimer ma haine en l'explosant.

Je ne savais pas que c'était à sa mère.

Mais ce qui est fait est fait, et vu comment elle m'a réveillé il était évident que je n'allais pas m'excuser gentiment.

J'étais encore dans un état vaseux du à ce que j'avais ingurgité la veille, ma tête me faisait putain de mal. J'avais l'impression qu'on m'avait ouvert le crâne pour cogner dedans avec un marteau.

Depuis qu'elle est là je ne me cache pas sur le fait que je veux qu'elle dégage, je lui envoie des piques à longueur de journée. Parfois elle réagit, d'autre fois elle fait tout pour m'ignorer. Mais je ne l'avais jamais vu autant en colère qu'après la découverte de son appareil fracassé en mille morceaux.

Depuis qu'elle est entrée dans notre monde, elle subit plus que quiconque et pourtant elle essaye toujours de rester forte, mais pas cette fois là.

Ses larmes ont coulé par ma faute, et j'ai continué d'enfoncer le couteau dans la plaie en lui parlant de sa mère car je sais qu'elle est son point faible.

On peut le dire je suis un connard.

Mais j'assume.

Surtout qu'elle a su me remettre en place en me disant qu'elle allait tout me prendre. Je dois certainement passer pour un tarré mais j'ai hâte de voir ça.

C'était la première fois qu'elle me tenait réellement tête, malgré le fait qu'elle pleurait un peu elle ne voulait clairement pas craquer devant moi.

Et j'avoue que lorsqu'elle s'est approchée de mon oreille, pour me chuchoter que bientôt je finirai seul comme elle, ça m'a fait quelque chose. Je ne saurais pas décrire quoi, c'était juste... bizarre.

Elle peut avoir du caractère quand elle veut celle la.

Enfin bref, il est maintenant huit heure du matin, et je me retrouve sur le pallier de ma maison d'enfance avec à la main des viennoiseries, histoire de ne pas venir les mains vides.

Lorsque j'entre grâce au double des clés, j'arrive dans le salon accueilli par le silence du matin. A mon avis Ana doit encore être entrain de dormir.

A peine ai-je eu le temps de déposer le petit déjeuner sur la table que ma mère entre dans la cuisine dans sa robe de chambre en satin noire.

-Bonjour mon garçon, comment vas-tu? Me demande t'elle en me déposant un baiser sur la joue.

-Ça va et toi maman?

-Niquel, ton père ne va pas tarder à arriver. C'est pour nous? Me demande t'elle.

Un héritage épineuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant