14-PsychOliver

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TAYLIS





une semaine plus tard...




Ça commence à faire pas mal de temps que je suis au chalet maintenant, petit à petit j'ai réussi à prendre mes marques avec les garçons et Ève qui réside ici pour ne pas me laisser seule avec toute cette testostérone comme elle dit.

Si on me posait la question pour savoir si je me fait à ma nouvelle vie ma réponse serait, non.

Non je ne m'y fait pas.

Et pour être honnête je pense que je ne m'y ferai jamais si mon quotidien venait à se résumer à partir en mission, et devoir voir des gens mourir sous mes yeux.

Depuis une semaine je ne dors pas, ou très peu. Certes lorsque nous étions dans le hangar Alec a réussi à chasser l'image de l'homme dans mon esprit, mais depuis je n'arrive pas à passer à autre chose. Chaque nuit je me réveille en sursaut complètement trempée de sueur.

J'en ai parlé avec Oliver, on essaye de se retrouver chaque jour un moment que tout les deux pour que je me livre à lui sur mon ressenti, comment je me sens depuis la mission qui a tourné au vinaigre.

Il m'aide beaucoup niveau psychologique. Je pense que sans lui j'aurai déjà disjoncté ça relève du miracle carrément.

Apparemment d'habitude ce genre de mission sont plutôt calmes et les échanges se déroulent sans accroc et comme par hasard il a fallu que la seule fois où je sois la ça parte en couille.

Je commence à croire qu'Alec a raison.

Je détruis tout autour de moi, je suis un aimant à emmerde.

C'est pourquoi aujourd'hui je n'ai pas souhaité les accompagner en mission de repérage pour essayer de savoir où se situe précisément les Silver Hawks le gang ennemi de mon père, apparemment je pourrais être une potentielle cible pour eux, super comme si j'avais besoin de ça.

C'est pourquoi je me retrouve sur le canapé du salon aux côtés d'Oliver le seul à être resté car je ne peux pas rester seule.

-Alors comment tu vas, tu as pu dormir cette nuit? me questionne Oliver.

Assise à côté de lui je rabats mes genoux vers ma poitrine, et pose mon menton dessus avant de lui répondre.

-Je n'ai quasiment pas fermé l'œil de la nuit. Je lui avoue, Oliver est certainement la personne qui sait le plus de chose sur moi à l'heure actuelle, il a une personnalité qui donne envie de se livrer, et à aucun moment j'ai ressenti du jugement dans son regard alors je continue ces séances de psy improvisées qui m'aident énormément même si on ne dirait pas.

-Tu le revois toujours. En conclu t'il. Ne t'inquiète pas, je sais que ça doit être frustrant, que tu aimerais ne pas y penser et je te promets qu'un jour tu n'y penseras plus.

J'accumule tellement depuis que je suis ici moi même je me demande comment je survie.

-La première fois que j'ai assisté à un meurtre c'était celui d'un homme . Je m'en souviens comme si c'était hier, il marrrive parfois d'en faire encore des cauchemars. Ce n'est pas moi qui tenais l'arme je n'étais pas censé être là j'étais censé attendre dans la voiture mais la curiosité, un vilain défaut de l'Homme, m'a poussé à aller voir ce qu'il se passait.

J'observe Oliver me décrire cette scène comme s'il la revivait.

-Il le suppliait de le laisser en vie, mais il l'a tué de sang froid, d'une balle dans le coeur. J'en ai fait des cauchemars pendant un bon moment, puis petit à petit ce souvenir a été remplacé par d'autres. Enfin bref, tout ça pour te dire que ce n'est qu'une question de temps et qu'un jour ou l'autre tout s'arrangera.

Un héritage épineuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant