Come back (Tome 1)

Chapitre 6

 Les jours de travail intensif se sont enchaînés nous laissant juste parler par message avant de succomber à la fatigue le soir. Pour une fois je profite de ma pause pour lire un peu au calme dans mon bureau, c'est si agréable parfois. Pas de téléphone qui vibre sans arrêt, de mail qui s'ajoute à la messagerie vu que mon ordinateur est fermé avec aucune envie de l'ouvrir. Evan est parti déjeuner en ville ce qui me laisse les locaux pour moi toute seule. Cette après-midi je vois quelques fournisseurs vers quinze heures rien de pressant pour le moment. Le livre me captive avec cette histoire d'amour impossible entre deux adolescents que tout opposent mais leur amour semble plus fort que tout. Je m'octroie peu le loisir de lire depuis que je travaille comparé à avant où on me voyait toujours avec un livre en main. Une mèche tombe un peu sur mon visage mais ne réagit pas. Arsène me manque mais je sais aussi qu'il a du travail et ne peut pas se libérer comme il le voudrait. Rien que de penser à ça je lâche un soupir.

-Qu'est-ce qui te fait soupirer comme ça?demande une voix

En quittant mon livre des yeux je tombe sur Arsène adossé contre l'encadrement de porte de mon bureau à se demander comment il est rentré ici sans qu'on lui dise qu'on est fermé jusqu'à quatorze heures. Sans me faire prier je ferme mon livre pour venir vers lui, sa chaleur m'a manqué.

-Rien du tout mais tu n'avais pas un déjeuner?répondis-je

-Je l'ai annulé tu me manquais trop

-Tu délaisses des clients pour moi ? Ce n'est pas très professionnel le taquinais-je

-Comparé à eux tu es bien plus intéressante

Je le laisse entrer dans mon bureau prenant soin de fermer la porte et les stores en préventif pour ne pas être déranger. La semaine a été longue mais d'ici quelques heures je suis en week-end mais en attendant je vais profiter de sa venue. Quelques minutes plus tard ces lèvres retrouvent les miennes sans aucun problème pour allumer ce brasier en moi. On ressemble à deux adolescents à se voir en cachette mais je veux encore garder ça pour nous. Il a eu la bonne idée de ne pas mettre de cravate le rendant encore plus sexy. Ma robe semble lui faire de l'effet vu l'étincelle dans ces yeux. Sa main gauche remonte jusqu'à frôler le tissu de ma culotte déclenchant une décharge électrique dans mon corps.

-Si tu savais comme tu m'as manqué

-Je vois ça rétorquais-je en souriant

-Passe le week-end avec moi

-C'est un programme alléchant

-Ce soir jusqu'à dimanche soir tu n'es rien qu'à moi

-C'est très tentant qu'est-ce que tu as prévu?demandais-je en ouvrant quelques boutons de sa chemise

-De te faire l'amour, passer chaque seconde avec toi

-L'hôtel peut se passer de toi pendant un week-end ?

-D'autres personnes peuvent gérer les urgences à ma place

-Vivement ce soir alors

Son regard devient plus sombre de désir tandis que je le contemple sans rien ajouter. Ces mains descendent jusqu'à mes fesses puis me soulèvent délicatement puis il recule un peu pour finalement me poser au bord de mon bureau. Il libère une de ces mains qui me caresse l'entrejambe puis s'insère sous le tissu pour toucher mon intimité. Il étouffe un gémissement d'étonnement avec un baiser des plus sensuels. Il ne me laisse aucun répit mais c'est tellement envoûtant. Son autre main reste dans mon dos gardant notre proximité. Mon corps ne désire plus qu'une chose, assouvir ce désir avec lui et personne d'autre. Peu m'importe à ce moment précis que je sois au bureau protégé par de simples stores de la vue de tout le monde. D'ici vingt minutes ils vont revenir ce qui nous laisse peu de temps.

-Arsène dis-je haletante

-Tu arriveras vraiment à travailler si je te laisse dans cet état ?me provoque-t-il

-Je vais avoir envie de toi toute l'après-midi

-Hmm je n'ose imaginer comment tu vas gérer ça

Désireuse de rentrer dans son jeu j'ouvre le bouton de son pantalon prenant sans me faire prier son engin en main. Il se mord un peu la lèvre rien que de me voir faire. Ma bouche commence une multitude de baiser dans son cou tandis que je me cambre un peu pour que son engin touche mon intimité simplement séparer par un vulgaire bout de tissu. Avec ma main je le fais bouger le long de celle-ci augmentant notre excitation à tous les deux.

-Et toi tu y arriveras ?

-Putain j'ai envie de toi

-C'est toi qui voulais me faire patienter jusqu'à ce soir n'est-ce pas ? Mais je ne serais pas la seule à languir cette après-midi

-Ce soir tu vas regretter de me faire languir comme ça

-Vraiment mon chéri ? J'ai hâte de voir ça alors

-Je ne te savais pas aussi joueuse

-On verra ça ce soir en attendant il me reste commençais-je en me penchant un peu en arrière pour attraper mon téléphone dix minutes de pause si tu veux me faire languir ou assouvir un peu ce besoin avant ce soir terminais-je en posant mon téléphone à côté de moi

Brusquement il m'embrasse avec la langue sensuellement tout en remontant le tissu de ma robe pour mieux toucher mon corps. Avec un simple échange de regard on sait parfaitement ce qui va se passer le reste de ma pause. Mes employés reviennent dans quinze minutes et non dix ce qui nous laisse un petit joker. Sa main cherche quelque chose dans sa veste, un bruit de plastique se fait entendre avant que je ne sente son engin contre mon intimité. Il me rapproche contre lui puis me pénètre doucement. C'est si bon et interdit en même temps. Collé à lui je me sens vivante et l'impression de me consumer toute entière.

Dix minutes plus tard il se retire doucement puis se rhabille tandis que je me recoiffe pour être présentable. Je descend du bureau remet ma robe en place puis esquisse un sourire. Depuis quand je joue avec le feu ? Arsène revient près de moi pour poser ces mains sur mes hanches.

-Je passe te chercher ce soir chez toi vers 18h ça ira ?

-Parfait ça me laisse le temps de préparer mes affaires

-Vivement ce soir

Il m'embrasse une dernière fois avant de partir tel un voleur tandis que j'ouvre à nouveau les stores où tout est encore désert. Je retourne sur ma chaise de bureau où à peine allumé mon ordinateur affiche plusieurs mails. Il me rend folle mais heureuse en même temps. Lara avait raison écouter ce que je ressens est plus simple.

-Qu'est-ce que voulais Arsène alors qu'on est fermé?demande mon frère

-Ah eh bien il voulait me soumettre une idée de fournisseur et comme il était pressé je l'ai pris en urgence mentis-je

-Julia tu n'as jamais su mentir rectifia-t-il en rigolant

-Evan je ne suis pas encore prêt à en parler

-Oh mais ce n'est pas nouveau que tu es en kiffe sur Arsène ajouta-t-il

-Hey

-En tout cas ça fait du bien de te voir comme ça

-Comment?demandais-je un peu offensée

-Souriante, pleine de vie ça faisait longtemps

-Merci

-Mais ne néglige pas les rendez-vous de cette après-midi pour lui

-Rassure toi je sais rester professionnelle