Come back (Tome 1)

Chapitre 10

Je bois tranquillement mon café tout en lisant mes mails rapidement pendant que Julia dort encore. Parfois je l'envie de pouvoir dormir de manière aussi insouciante sans penser au travail. Dehors il fait beau mais une journée à la maison ne sera pas mal. Le monde entier n'a pas besoin de savoir tout ce qu'on fait. La sonnerie m'interrompt. Mon père se tient devant moi, toujours aussi sérieux même un dimanche il vient en costume. Même moi je met un jeans t-shirt à la maison préférant le confort. Je le fais entrer sachant a peu près pourquoi il est venu, premièrement j'ai ignoré son message, deuxièmement les photos qui font la une et troisièmement Julia qui a chanté hier soir. Attendant d'entendre ce qu'il à me dire je lui sers un café bien fort.

-Tu n'as pas reçu mon message?demanda-t-il

-Si mais je n'ai pas jugé utile de te répondre

-Arsène tu as seulement une idée des articles qui font la une depuis ce matin ? On ne voit que toi avec cette fille

-Cette fille s'appelle Julia pour ta gouverne répliquais-je agacé

-Jenny m'a dit que tu l'as ramené à l'hôtel en plus

-Critique la autant que tu veux grâce à elle la soirée s'est déroulé comme prévu rétorquais-je en le regardant

-Ne me fait pas croire que tu aimes cette fille ? Elle n'a rien à envier aux filles que tu fréquentes habituellement

-Tu veux dire celles que tu m'as imposé de voir?demandais-je en buvant une gorgée de café pour elles je n'étais qu'un moyen d'avoir une vie de luxe Julia se moque de tout ça

-Une femme aime l'argent ne sois pas si stupide et puis elle ne vient pas du même milieu que toi

-Tu as enquêté sur elle?!questionnais-je énervé

Il est venu jusqu'ici pour me convaincre qu'elle n'est pas faite pour moi, il ne changera jamais toujours la renommée avant les sentiments. Longtemps j'ai suivi à la lettre tout ce qu'il me demandait mais aujourd'hui je ne céderai pas sur ce plan. Ma vie amoureuse ne regarde que moi et ça m'est parfaitement égal que Julia n'ait pas grandi dans un manoir au sein d'une famille riche. Elle a su se construire seule et j'admire ça chez elle. Quand la porte de ma chambre s'ouvre ce que je craignais arrive, à crier on l'a réveillé. Étonnement elle est habillée pourtant on lit encore un peu la fatigue sur son visage. Elle a tout entendu plus aucun doute possible. Mon père la dévisage tandis qu'elle s'approche de moi. Alors qu'elle arrive près de moi son regard se focalise sur mon père. Julia est quelqu'un de très généreux mais ne supporte pas qu'on critique ces origines mais ça mon père ne pouvait pas le savoir.

-Depuis quand vous jugez un livre à sa couverture monsieur Levasseur?demanda-t-elle d'un ton ferme

-Enfin ça se voit au premier coup d'œil que vous n'êtes pas issu d'une famille riche

-Et cela fait de moi quelqu'un d'indigne pour votre fils?rétorqua-t-elle sachez que je dirige une trentaine de personnes avec mon frère depuis presque trois ans, gère de nombreux fournisseurs et prestataires. Je suis parti de rien quand on vous a tout servi dans un plateau en argent alors étudiez mieux votre sujet avant de venir me juger

-Comment osez-vous me parlez sur ce ton ?!s'énerva-t-il

-Julia te parlera comme elle veut je n'ai aucune intention de l'arrêter en venant près d'elle pour lui montrer mon soutien

-Arsène imagine la réputation de notre famille s'emporta-t-il surtout une femme qui a perdu son père

-Mon père est mort en servant son pays le coupa-t-elle les yeux remplis de rage il a combattu l'ennemi pour vous assurer la sécurité au péril de sa vie. Et je suis fière d'être sa fille lui au moins connaissait le sens du mot famille

-Tu n'as pas à te justifier ajoutais-je mon père allait partir n'est-ce pas ?

-Arsène

-Sors de chez moi et n'essaye plus d'interférer on se reverra à la soirée de Londres

-Tu vas le regretter !

Une fois qu'il est parti je me sens horriblement mal pour elle, entendre ces horreurs, subir la colère de mon père. Quand elle me regarde aucune trace de colère ne se lit dans ces yeux. Comment fait-elle pour balayer tout ce qu'on vient de lui dire si facilement ?

-Je suis désolé que tu ais subis ça

-Ton père devrait apprendre à changer son point de vue

-Qu'il aille en enfer

-Ne sois pas si dur

-Je ne savais pas pour ton père

-Il est mort quelques mois avant qu'on passe le bac

-Mais vous n'avez jamais répondis-je étonné

-Seul les professeurs étaient au courant avec Evan on ne voulait pas être vu comme des être fragile alors on a fait comme si de rien était

-Tu as du tellement souffrir

-De nombreux soirs j'ai pleuré mais tenu bon en sachant qu'il était là avec moi dit-elle en désignant sa poitrine

-N'écoute pas ce que mon père vient de dire je t'en supplie je ne veux pas te perdre

-Je n'ai pas prévu de te laisser Arsène

Je l'embrasse sentant tout sa sincérité. La faire accepter par ma famille sera long mais je vais me battre. Elle ne subira pas les foudres de mon père. On va avancer ensemble sur ce chemin semé d'embûche. Mon père voudra que je démente les photo mais c'est hors de questions.

-Alors qu'est-ce que raconte la presse sur nous ? Que je suis une opportuniste qui a mis le grappin sur le séduisant Arsène Levasseur?demanda-t-elle pour détendre l'atmosphère

-Je m'en moque

-Désormais tu n'es plus l'éternel célibataire que les femmes veulent dans leur lit

-Il n'y a que toi dans mon lit

-J'espère bien

-Mon monde n'est pas tendre mais je te protégerai

-J'ai les épaules solides tu sais

Je sais qu'elle est sincère en disant ça mais ne se doute pas une seule seconde ce que mon père sera prêt à faire pour me faire plier. Son entreprise comme sa famille ne doit pas en subir les conséquences. Elle a mis trop de temps et d'énergie pour avoir ça. Son passé n'est pas rose mais je peux au moins rendre son quotidien agréable loin des foudres de mon père.

-Au moindre problème appelle moi même si c'est au milieu de la nuit

-Tu n'exagères pas un peu ?demanda-t-elle en me regardant

-Pas quand il s'agit de toi

-On ne va pas gâcher la journée pour lui

-J'avais penser rester à la maison

-A regarder un film blotti l'un contre l'autre ?

-Si tu veux

On s'installe sur le canapé où après une petite recherche on lance une série policière. Cette vie avec elle je l'ai tellement rêvé que personne ne m'enlèverai ce bonheur. Ces moments si simples me manquent dans cette vie à cent à l'heure.