Chapitre 12

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Elle dort encore à poing fermé quand je me réveille, une bonne dose de sommeil et du réconfort voilà tout ce dont elle besoin. Son visage angélique me donnerait envie de rester au lit à ces côtés mais je dois sauver son entreprise, sa réputation. Doucement je sors de la chambre pour passer un coup de fil plutôt musclé à mon père qui va regretter de s'en être prit à Julia. S'il ne digère pas les remarques qu'elle lui a faite ce n'est pas mon problème son frère et les employés ne doivent pas payer pour son ego. Son visage plein de désespoir, ne sachant plus comment arrêter cet engrenage mais qui pourtant refuse de l'aide tourne en boucle dans ma tête. Elle ne mérite pas ça. Peu m'importe l'heure je compose le numéro de mon père.

-Arsène que me vaut un appel de bonne heure?demanda-t-il

-Tu n'as pas une petite idée?répliquais-je froidement même pas l'article que tu as écrit après la parution des photos ?

-Allons ce n'est rien

-Rien ? Tu as détruit sa carrière, un bon nombre de ces clients ont refusés de continuer à travailler avec elle à cause toi !

-Si elle ne supporte pas ça c'est qu'elle n'est pas faite pour les affaires

-Tu n'as vraiment aucune honte ! Maintenant écoute moi bien tu vas publier un démenti sur Julia sinon je te promets de donner aux journalistes ce qu'ils espèrent depuis des années un scoop bien croustillant sur toi

-Arsène tu n'es pas sérieux !? Tout ça pour une femme

-Pour la femme que j'aime rien ne me fera reculer même pas de donner tout ce que je sais sur ta liaison aux journalistes

-Mais

-Oui j'étais au courant mais n'ai jamais rien dit pour maman mais si tu n'as aucun scrupule à détruire Julia alors je n'en aurais aucun pour toi

-Arsène pense à l'hôtel

-On le gère très bien avec Jenny ne t'en fais pas mais ta réputation prendra cher si cet article voit le jour les cartes sont dans ta main mais si tu continues de vouloir détruire ma relation alors je te rendrais coup pour coup menaçais-je

Je ne lui laisse pas le temps de répondre préférant écourter cette conversation qui pourrait durer des heures vu son aveuglement. Des menaces je ne pensais jamais en proférer à son égard mais il a franchi la ligne. Pour l'hôtel j'écoute ce qu'il me demande mais pour la vie privée c'est autre chose. Ces quelques jours à Londres nous ferons du bien, elle pourra oublier ces trois jours d'enfer seule. Les journalistes peuvent publier ce qu'ils veulent ça ne l'atteindra plus, je rendrai notre relation publique s'il le faut.

Quand elle se réveille ça se voit directement que dormir lui a fait du bien, je préfère garder pour moi cette conversation avec mon père. Elle s'en voudrait de créer des tensions avec mon père. Naturellement c'est vers moi qu'elle se dirige avant de se faire un bon café.

-Le lit est froid sans toi

-Il sera bouillant le temps de notre séjour à Londres

-Tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ?

-Non j'ai pris ma journée

-Je sais que j'ai promis de me reposer aujourd'hui mais est-ce que tu veux bien m'accompagner quelque part ?demanda-t-elle avec sa petite bouille

-Où tu veux aller ?

-Dans un endroit cher à mes yeux

-Réveille toi correctement et on ira promis

Une lueur prend naissance dans ces yeux puis elle se dirige vers la machine à café en remuant un peu les fesses ce qui me fait sourire. Elle peut pleurer et la seconde d'après sourire comme si rien n'était arrivé. Jamais je crois que je ne pourrais me lasser de la regarder. Un bonne demie heure plus tard la voilà prête pour partir à une destination qui m'est encore inconnu. Elle a prit soin de renseigner l'adresse dans mon GPS puis me m'ordonner gentiment de conduire sans poser de question. Un petit trajet plus tard je me gare près d'une boulangerie pâtisserie qui ne me dit rien pourtant elle se dirige vers le bâtiment qui a une belle vitrine remplie de pâtisseries qui donnent envie. A l'intérieur les employés la saluent tous sans exception comme si elle était une habituée. Une vieille dame lui fait signe de la main Julia se dirige immédiatement vers elle contente de la voir. Je regarde la scène incrédule sans comprendre ce qui se passe. La décoration est sobre mais chaleureuse. Les clients comme les employés semblent ravis. Quand elle revient vers moi sa main entrelace ma mienne pour passer une porte qui mène au fournil où une délicieuse odeur de croissants embaume la pièce. Au fond se trouve une porte qui semble être un bureau. Julia verse une petite larme malgré elle. Le bureau est encore dans son jus comme si lui donner un air de neuf était interdit.

-Où est-ce qu'on est?demandais-je

-Dans la boulangerie que tenait mon grand-père qu'il a légué à ma mère et qui est devenu la nôtre avec Evan depuis deux ans expliqua-t-elle avec une certaine émotion dans la voix

-Tu gères cet endroit en plus de Équinoxe ?

-Oui mais ça nous tenait à cœur de la garder dans la famille, ma mère voulait arrêter tout ça mais pas la vendre à un inconnu alors naturellement on a prit le flambeau

-Décidément tu ne fais pas les choses à moitié

-Les habitants du quartier tiennent autant que nous à cet établissement alors on s'efforce de moderniser en gardant l'âme et le charme de ce magasin répondit-elle avec une étincelle dans les yeux c'est beaucoup de travail mais de voir les gens aussi heureux à chaque fois que je viens me confirme que ça en vaut la peine

Mon père l'a descendu plus bas que terre sans se douter de tout ce qu'elle a accompli toute seule, fonder son entreprise et reprendre cet établissement n'a pas du être facile pourtant elle a réussi après des nuits blanches, une énergie considérable. La fierté se lit dans ces yeux quand elle en parle. Je reconnais sa mère sur l'une des photos accroché au mur. Julia est sa copie conforme. D'un coup je sens ces lèvres sur les miennes puis elle me regarde les yeux qui pétillent.

-Je te propose de prendre de quoi se régaler pour le petit-déjeuner puis de rentrer à la maison pour profiter

-Profiter ?

-Tu m'as manqué mais j'étais trop bornée pour t'appeler au secours avoua-t-elle

-C'est ce qui fait ton charme

-Arsène ce bureau est le seul endroit où je n'aurais jamais envie de faire l'amour répondit-elle en rigolant

-Alors dépêchons nous de rentrer

-A vos ordres monsieur

Une fois rentré je l'a regarde manger de bon cœur son croissant puis enlève quelques miettes près de sa lèvre. Sentir sa lèvre contre mon doigt me rappelle à quel point j'ai envie d'elle. D'entendre sa voix crier mon nom. Se sentir son corps réagir à mes caresses. De voir le désir dans ces yeux. Ces yeux ne me quittent pas tandis que je me mords la lèvre. Sa petite robe n'arrange rien ça l'a rend encore plus sublime. Après un long jeu de regard elle finit par se lever se dirigeant vers le couloir qui mène à sa chambre. Pris d'un pulsion je l'a suis, attrape son poignet pour la tirer en arrière contre moi. Mes lèvres fondent sur les siennes de manière animale. L'une de mes mains remonte le long de sa cuisse s'approchant de plus en plus de son intimité. Pendant ce temps elle descend la tirette qui permet d'ajuster son décolleté à sa guise me donnant une vue des plus alléchante sur sa poitrine. Tout en profitant de la vue ma main s'insère sous sa petite culotte en dentelle pour toucher son intimité déjà trempée. Je rentrerai tellement facilement. Soudain elle m'embrasse en y mettant la langue se collant un peu plus à moi. Ces mains se glissent sous ma chemise augmentant mon désir.

-Prend moi Arsène supplia-t-elle haletante

La voir comme ça me rend fou. Son corps désire une seule chose à ce moment précis que j'attise ce feu ardent qui l'a consume. Pour être sur que je cède sa main caresse doucement mon engin à travers le tissu. 

Come back (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant