boxer and his soldier [B×B]

Chapitre 38

Le soleil californien baignait la petite maison de Nicolas d'une douce lumière matinale. C'était un nouveau départ, un souffle de liberté qui se répandait dans chaque recoin de leur vie.

Après des années de compromis, de non-dits, et d'une relation marquée par l'ombre d'un amour interdit, Nicolas avait enfin pris la décision de divorcer d'Émelie.

Mais ce qui aurait pu être une épreuve déchirante s'était révélé être une libération pour les deux. Émelie et Nicolas avaient proposé cette idée en même temps, comme s'ils avaient lu dans les pensées de l'autre.

Leur mariage, bien qu'empli de respect et de tendresse, n'était plus qu'une façade, un lien maintenu par les attentes familiales et les normes sociales. Mais au fil du temps, ils avaient tous deux compris qu'ils méritaient mieux - une vie authentique, guidée par leurs véritables désirs.

La discussion sur le divorce avait été étonnamment sereine. Un soir, alors qu'ils partageaient un dîner en silence, Nicolas avait relevé la tête pour croiser le regard d'Émelie.

Il avait vu dans ses yeux une fatigue, mais aussi une lueur de compréhension.

"Et si nous faisions cela... pour nous deux?" avait-il suggéré, sa voix douce mais déterminée.

À sa grande surprise, Émelie avait hoché la tête, un sourire discret aux lèvres.

"Je crois que c'est le mieux pour nous, Nicolas. Nous avons essayé, mais je pense que nous méritons tous les deux d'être heureux."

C'était ainsi qu'ils avaient décidé, d'un commun accord, de se séparer. Ce n'était pas une décision impulsive, mais une conclusion logique après des années de vie commune où l'inconnu avait laissé place à l'affection amicale.

Leur fils, Jacques junior, avait été un pilier de soutien pour Nicolas dans cette transition. À seulement 24 ans, il avait une maturité et une compréhension qui dépassaient son âge.

Jacques junior n'était pas un jeune homme qui jugeait facilement. Il avait grandi en voyant ses parents lutter pour maintenir une façade de normalité, tout en devinant les secrets qui pesaient sur le cœur de son père.

Il aimait profondément ses deux parents, mais il savait aussi que Nicolas n'avait jamais été pleinement heureux dans ce mariage.

"Papa," lui avait-il dit un jour, alors qu'ils étaient assis sur la terrasse de la nouvelle maison de Nicolas en Californie, "je suis content que tu puisses enfin être toi-même. Maman et moi, nous t'aimons, et nous voulons que tu sois heureux."

Ces mots avaient apporté à Nicolas une paix qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. Il avait passé tant d'années à se cacher, à prétendre, que l'idée de vivre sa vérité, même avec les difficultés que cela impliquait, lui semblait être une bénédiction.

Après le divorce, Émelie avait décidé de rester dans l'Iowa, dans la maison où Jacques junior avait grandi et de continuer a gérer son café qui était toujours aussi tendance qu'à ses débuts.

Ils étaient restés en bons termes, se parlant régulièrement, partageant les nouvelles de leurs vies respectives. Émelie avait même exprimé son soulagement de pouvoir enfin tourner la page et explorer de nouvelles voies pour elle-même.

Nicolas, de son côté, avait emménagé en Californie avec Jeff, il commence enfin à vivre pleinement avec l'homme qu'il avait toujours aimé a 44 ans .

Ils avaient trouvé une petite maison charmante, nichée dans un quartier tranquille, avec un jardin où Jeff rêvait de planter des fleurs et d'installer une balançoire. C'était un endroit modeste, mais il représentait un nouveau départ, une chance de construire une vie ensemble sans les chaînes du passé.