Entre affaire et famille

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Luanda, Angola

Logan Scott

Le soleil est encore haut dans le ciel lorsque j'atterris à l'aéroport de Luanda. L'air chaud et humide m'accueille comme une vague soudaine. C'est la première fois que je viens en Angola, et pourtant, je me sens comme si je connaissais déjà cet endroit. Peut-être est-ce l'excitation du voyage d'affaires ou simplement celle de savoir que je n'allais pas décevoir mon père.

A 27 ans, être le directeur commercial et marketing de l'entreprise familiale de joaillerie, c'est un immense privilège. C'est aussi une énorme responsabilité que je porte comme une armure.

Je sais ce qu'on attend de moi. Tout comme je sais que je ne peux pas échouer. Reynaldo, mon père, a construit cet empire de ses propres mains. Et je ne peux pas me permettre de le décevoir. C'est un homme fort, exigeant, et surtout avec des attentes très élevées pour chacun de ses enfants. Il a fallu beaucoup de temps et d'efforts pour que je me fasse un nom au sein de l'entreprise, et je ne laisserai rien ni personne ruiner cela, pas même moi.

Le partenariat avec cette influente famille angolaise est une opportunité que nous ne pouvons pas laisser passer. En affaires, il n'y a pas de place pour l'hésitation. Tout doit être calculé, mesuré, et parfaitement exécuté. Chaque mot, chaque geste est un jeu d'échecs où la moindre erreur peut coûter cher. Et dans ce jeu, je suis déterminé à gagner.

Le soir même, assis à une luxueuse table de réunion, entouré des membres de la famille angolaise, mon visage est impassible. La négociation est intense. Mais je reste impassible. Mon père m'a appris une chose essentielle : en affaires, les émotions n'ont pas leur place. Il faut savoir être froid et calculateur, même lorsque tout ce que vous voulez, c'est crier ou claquer la porte. Ce qui ne sera pas le cas aujourd'hui. Aujourd'hui, je dois montrer que je suis à la hauteur de ses attentes. Après tout, c'est aussi mon nom qui est en jeu.
- Monsieur Da Costa, je tiens d'abord à vous remercier de m'accueillir ici à Luanda. Mon père et moi, nous apprécions énormément l'intérêt que vous portez à notre partenariat potentiel.

Antonio Da Costa est chef de famille angolais, un homme d'une cinquantaine d'années avec une aura imposante. Il sourit chaleureusement.
- Le plaisir est partagé, Monsieur Scott. C'est un honneur pour nous d'entamer ces discussions avec un homme de votre envergure. Votre réputation vous précède. Votre père a bâti une véritable empire dans le monde de la joaillerie. Et c'est avec grand intérêt que nous envisageons cette collaboration.

J'hochai la tête, reconnaissant tout en restant concentré sur l'objectif.
- Je vous remercie. Mon père m'a toujours appris l'importance de la famille et de la tradition, deux valeurs que nous partageons avec le votre. Je présume que c'est ce qui rend notre partenariat si prometteur. Nous cherchons à nous étendre en Afrique, et votre expertise locale est inestimable pour nous.

Antonio croisa les mains sur la table, son regard perçant qui aurait pu intimider n'importe qui. Sauf que, nous les Scott, nous ne sommes pas n'importe qui.
- Vous avez raison. L'Afrique, et en particulier l'Angola, est un marché en pleine croissance. Nous avons ici des matières premières de qualité, des pierres précieuses qui n'attendent qu'à être transformées en œuvres d'art. Votre entreprise a l'expertise pour cela, mais il est crucial de comprendre la dynamique locale. Le marché angolais est unique, et il exige plus que des compétences techniques.

Je me penche légèrement en avant, montrant que j'étais prêt à écouter et apprendre.
- Je suis tout à fait conscient de cela, Monsieur Da Costa. C'est pourquoi nous sommes ici, non seulement pour négocier un accord, mais pour construire une relation de confiance mutuelle. Nous voulons comprendre la culture, les attentes, et comment nous pouvons créer ensemble quelque chose de véritablement exceptionnel.
- C'est exactement ce que nous attendons d'un partenaire, dit il tout en souriant légèrement. Vous voyez, Monsieur Scott, en affaires, tout n'est pas qu'une question de chiffres. Il s'agit de relations humaines, de respect des valeurs et des traditions locales. Nous ne cherchons pas seulement à faire des affaires avec vous, mais à construire une relation durable, qui profitera à nos deux familles pour les générations à venir.

Un destin intriqué : A la place de ma sœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant