L'amour 2.0

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Des mois plus tôt

Toronto, Ontario, Canada

Myléna Scott Fenty

- Je t'aime, me susurre mon mari qui enroule ses bras autour de ma taille tout en enfouissant sa tête au creux de mon cou.

Je fais 1m75. Mon mari avoisine le 1m90. Alors, il a du se plier un peu afin d'être à ma taille.
- Moi aussi je t'aime.

Je me pose sur la pointe des pieds pour l'embrasser.
- Et si on se prenait des vacances Mylé ? Il me propose tout en me gardant contre lui. Ou voudrais-tu aller mon bébé ?
- A Mykonos. Mais ce ne sera pas pour ce mois ci.

Je me détache de lui pour aller lui prendre son lait et revenir à table. Notre aide ménagère n'est pas encore arrivée. Tout ça, c'est Reynaldo. D'après lui, vu que je peux m'occuper de son petit déjeuner tous les matins et qu'il adore ça, Nadia n'a pas besoin d'arriver très tôt le matin. Pffff ! Et quand à Alice, elle peut s'occuper d'elle même. Ce n'est plus une enfant. Sur ce point au moins, on est d'accord.
- Pourquoi attendre ?

Il récupère la tasse que je lui tend.
- Je pourrais facilement trouver un créneau dans les semaines à venir, continue t'il après une première gorgée de son lait.
- A ce moment de l'année, ça grue de touristes de toutes sortes, dis je alors que je me place derrière son dos. C'est l'été. Et tout le monde a envie de visiter. Laissons passer ce moment et on pourra y aller après.

En dehors du fait que je ne souhaite pas me mélanger avec tout le monde, cela ferait obstacle à mes plans. Et c'est de loin ce que je recherche.
- De plus, il y a l'anniversaire de ta mère bientôt. On ne pourra pas partir avant ça. Je n'ai pas prévu de rentrer très vite une fois partie. Et ils pourraient penser que mon but c'est de t'éloigner d'eux. Avec ta famille, j'en ai bien ma dose de conflit. Point besoin d’en rajouter. Et les connaissant, il faut s'attendre à tout. Je propose septembre.
- Arrête donc de croire que tout le monde te deteste Myléna.
- Hmmm hmmm !
- Mais bon, on fait comme tu dis. Va pour septembre alors.

Il m'embrasse et pose sa tasse.
- Tant que cela te plaise. Tu es à l'honneur... Bon, je m'en vais mon amour. Il me faut arriver tôt au bureau aujourd'hui. J'ai des choses en suspens.
- Mais, tu n'as rien mangé mon cœur.
- J'ai une réunion d'affaire assez importante ce matin. Je petit-déjeunerai une fois là-bas.
- Ah ! Et Logan ne peut pas s'en occuper ? Il te sert à quoi dans ce cas ?
- Il a déjà beaucoup à faire. Et puis, c'est toujours moi le président de cette compagnie. Alors c'est mon boulot. Logan est jeune. Je ne peux me permettre d’empiéter sur son temps.
- Hmmmmm ! Ce n’est pas comme s'il avait une femme. La vie de ton fils se résume au boulot. Qu'il bosse dans ce cas.

Sans commentaire, il m'embrasse sur le front et soulève son attaché case pour sortir.
- Bonne journée mon chéri !
- Bonne journée mon cœur !

Je finis de petit déjeuner et je garde le reste dans le frigo. Au moment de remonter dans ma chambre, Alice et moi on se croise. Comme à l'accoutumée, ses écouteurs à l'oreille, il y avait le son à fond.
- Où est ce que tu vas de si tôt ?
- Tu es au courant au moins que je ne te dois aucune explication dans cette maison ?
- Ah ouais ! Tu crois ? Je la défie.
- Tu n'es pas ma mère.

Je m’esclaffe.
- Je remercierai Dieu tous les jours pour cette grâce. Tu n’as pas idée.
- Pourquoi ? De ne pas être mère ? Es tu au moins capable de donner vie Myléna ?
- Je ne sais pas encore. De ne pas être la tienne, en revanche, cela me réjouit on ne peut plus. Il y a des enfants pour laquelle ça ne vaut pas la peine de donner vie. Après ça, il absorbe la notre. Tu en fais partie. Vipère !

Son regard est luisant. J'ai touché une corde sensible. Pourtant, elle ne va pas pleurer. C'est une coriace cete fille. Elle et moi on a bien des points communs. Si seulement elle n’était pas si mal élevée...
- Et il y'en a des entrailles tellement maudites qu'aucune vie ne peut pousser à l'intérieur, elle me balance sur le même rythme.
- Parle t'on toujours de moi très chère ?
- De qui d'autre ? Tu as choisi un homme qui même avec les avancées scientifiques serait dans l difficulté de t'offrir un spermatozoïde assez viable pour te faire un gosse. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour de l'argent ? N'est-ce pas belle-maman ?

Un destin intriqué : A la place de ma sœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant