Héritier Apparent - Tomarry

Chapitre 9

Bonne lecture! 

À la table centrale étaient assis les Malfoy et leurs invités d'honneur, Lord Voldemort et Harrison Gaunt. Les Mangemorts assis aux tables voisines tendaient le cou pour apercevoir l'héritier. L'héritier qui était désormais la clé de leur succès.

Harry haussa les épaules. « J'entends Snape, mon ancien professeur de potions, me qualifier de « notre nouvelle célébrité ». C'était un crétin sarcastique, mais il avait raison. »

« Le langage, Harry, » réprimanda doucement Voldemort, tandis que Morgane et Abraxas prétendaient poliment que leur seigneur et son fils ne conversaient pas sous un Muffliato. Voldemort dit à Morgane : « Pardonnez-nous, Morgane. »

« Pas du tout, mon seigneur. » Un elfe de maison versa un vin argenté qui dégageait de la brume dans le verre de Morgane et lui offrit un choix d'amuse-gueules sur un plateau. Elle choisit une sculpture miniature de fromage de chèvre et de prosciutto, sculptée en forme de cygne couleur ivoire aux ailes rosées. « Je suis sûr que vous et votre fils avez beaucoup à discuter. »

« Rien dans lequel je ne puisse impliquer mon lieutenant le plus fidèle. » Faux, mais assez flatteur. Morgane méritait d'être flattée pour sa contribution ce soir. « Votre éloquence était galvanisante, Morgane. Je vous félicite pour votre élocution. »

« Vous êtes trop gentil, mon seigneur. » fit subtilement signe Morgane à Abraxas, qui se leva immédiatement de sa chaise et s'inclina en signe d'excuse devant Voldemort.

« Mes excuses, mon seigneur, mais je dois vérifier les protections. Votre fils les a traversées comme un ouragan à travers des toiles d'araignée. »

Harry grimaça. « Euh, je suis désolé, je... »

« Ce n'est pas un problème », dit précipitamment Abraxas, clairement terrifié à l'idée de contrarier Voldemort Junior, même si la paupière gauche de Morgane tressaillit devant l'inaptitude sociale de son mari. Voyant sa réaction, Abraxas essaya virilement de transformer l'insulte potentielle en compliment. « C'était très impressionnant, étant donné que beaucoup de ces protections sont là depuis des générations. Mais comme elles étaient de couleur sombre, elles n'ont peut-être pas résisté à cette quantité de magie de la lumière... Si vous voulez bien m'excuser, je dois aller les renouveler, afin que nous puissions être assurés de notre sécurité entre ces murs. »

« Vous pouvez y aller, » accorda impérieusement Voldemort, et Abraxas s'éloigna d'eux, toujours en s'inclinant, jusqu'à ce qu'il heurte presque une table voisine et doive se retourner.

— Abraxas est un charmant compagnon, dit Morgane d'un ton tendu, mais ce n'est pas, hélas, l'homme le plus délicat. Je suis désolée, monseigneur.

Voldemort sirota son propre vin, un blanc sec vieilli à la perfection, avec la saveur distinctement fumée produite par la fermentation du vin au milieu des œufs de dragon. « Tu n'as pas besoin de t'excuser pour ta compagne, Morgane ; je sais que son cœur, pour ainsi dire, est à la bonne place. »

Les lèvres de Morgane se courbèrent. « Son cœur est à moi. »

« Comme il se doit. » Voldemort lui sourit. Aborder des sujets aussi intimes avec ses partisans de rang inférieur était impensable, mais Morgane n'était pas simplement une laquaise. Elle faisait partie des rares personnes que Voldemort considérait comme ses conseillers.

« Je vous présente mes excuses, à vous aussi, héritier de notre seigneur. » Morgane fixa Harry de ses yeux d'acier, bien que leur gris froid se soit réchauffé de façon infinitésimale. « Abraxas ne voulait pas manquer de respect. »

« Vous pouvez appeler mon héritier Harrison », autorisa généreusement Voldemort. C'était un privilège dont Morgane serait reconnaissante.

Mais Harry, toujours aussi peu coopératif, leva les yeux au ciel et contredit directement son père. « S'il te plaît, appelle-moi simplement Harry. « Harrison » me fait me sentir sacrément vieux. Et, tu sais, cette obsession de la jeunesse éternelle. » Harry fit un geste entre lui et Voldemort. « C'est une sorte de tradition familiale. »