Je marche calmement dans une forêt des plus banales. J'entends les oiseaux chanter et le souffle réconfortant du vent, je vois les rayons du soleil se refléter sur la rosée et les insectes voler. Je ne perçois aucune trace d'existence humaine aux alentours ; c'est l'endroit parfait pour cacher une porte magique vers un autre monde.
C'est après une bonne heure de marche que j'atteins l'orée de cette sylve, et que je me retrouve face à une route de bitume défoncé, une vieille voie abandonnée où la nature reprend progressivement le pouvoir. Je décide de suivre ce chemin, n'ayant pas de plan pour la suite. Percey et moi avions juste penser à comment arriver de l'autre côté ; ce que je suis censé faire désormais, c'est une autre histoire.
Cela fait deux jours que je visite ce nouveau monde.
J'ai traversé différents petits villages, et c'est bête à admettre mais j'ai enfin pu me nourrir décemment grâce à une sorte de distribution de nourriture sur une place ; je crois que c'était une association humaine pour aider les gens dans le besoin et en manque de revenus financiers. J'ai étudié tout ce que je pouvais trouver sur le Bêtarallèle et j'avais entendu parler de ce genre de mouvement. Une chose est sûre, manger de la vraie nourriture m'a fait un bien fou, même si je n'ai toujours pas déniché de douches publiques.
J'ai cependant trouvé des cartes, et en posant des questions aux gens de la cantine solidaire j'ai pu apprendre où je me trouvais et aussi où je pouvais aller. Un vieux papi un peu sénile sur les bords m'a dit que si j'étais seul, je devrais aller à la "Maison des Enfants du Cœur", une sorte de centre d'accueil pour les jeunes si j'ai bien compris ses explications un peu brumeuses.
Alors me voilà à faire du stop sur une petite route de campagne pour rejoindre le village d'Edwilon-Cord situé à quelques kilomètres ; naturellement, personne ne me prend.
C'est quand j'arrive en vue du panneau "Edwilon-Cord" qu'une voiture s'arrête à côté de moi. La vitre avant se baisse et une fille d'à peu près mon âge m'interpelle.
- Hé ! Tu vas où ?
Elle a de longs cheveux d'un noir de jais, de grands yeux vert émeraude, une peau pâle avec de petites taches de rousseur... Elle est plutôt jolie, enfin, si on aime les filles dans son genre.
- Youhou ? Tu m'entends ? Tu vas où ?
- Oh euh... Je-je vais à Edwilon Cord. Enfin... Je crois que je suis arrivé, dis-je en pointant bêtement le panneau.
Le contact social, ce n'est pas mon fort. Je n'ai qu'une seule et unique amie, personne d'autres, et pour être franc, j'ai beaucoup de mal à accorder ma confiance.
- Effectivement, t'es arrivé, rigole-t-elle. Tu vas quelque part en particulier ? J'habite Edwilon-Cord, on peut t'amener si tu veux, pas vrai papa ?
- Hum... On m'a dit d'aller à la Maison des Enfants du Cœur, bafouillé-je.
- Tu es seul ? me demande l'homme au volant d'un air compatissant.
- Oui.
Le père et la fille me regardent bizarrement un instant ; un mélange de pitié et d'interrogation je dirais.
Je finis par monter à bord et malgré ma non-sociabilité légendaire, cette fille ne cesse de parler. Elle est encore pire que Percey ; j'ignorais que c'était possible. Elle me met mal à l'aise, et je n'aime pas ça.
Arrivés devant un impressionnant bâtiment tout en largeur, je descends de la voiture et ouvre enfin la bouche pour les remercier.
- Salut ! J'espère qu'on se recroisera, crie la fille depuis la voiture. Au fait, je m'appelle Sasha, et toi ?
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•Magxine• le Clan du Pentagone
ParanormalDepuis que l'Empire a pris le pouvoir, ce n'est plus qu'une question de temps... les Parallèles sont en danger..! . Sasha était une jeune fille parfaitement normale (à un ou deux détails près), mais c'était sans compter l'arrivée d'Hayden dans sa vi...