* Chapitre 10 *

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Le premier combat en arène de l'Académie est un événement que tout le monde attend avec impatience et appréhension. Les seuls élèves inscrits pour devenir Combattants se battent pour prouver leur niveau, et montrer leur progression. Les rumeurs courent que nous allons affronter de vrais soldats et même quelques professeurs. L'ambiance est électrique le jour J, et chacun se prépare avec une concentration intense. Je m'équipe de mon armure légère et de mon épée, essayant de calmer mes nerfs. Lyra m'encourage avant le début du combat, et même Raya, Freya et Joly me lancent des sourires rassurants.

Le moment venu, je pénètre dans l'arène sous les acclamations des autres étudiants. Le sable crisse sous mes bottes tandis que je me tiens droit, attendant mon adversaire. Lorsque les portes opposées s'ouvrent, un homme imposant en armure complète entre dans l'arène. Son regard est perçant et sa démarche assurée. Les murmures dans le public me font comprendre que c'est un ancien Garde Royal, un combattant expérimenté.

Le combat débute avec une prudence palpable des deux côtés. Nous nous faisons face, les yeux rivés sur notre adversaire, chaque mouvement mesuré et calculé. Je sens immédiatement la différence de niveau entre nous. Mon adversaire, dont la présence impose le respect, se déplace avec une précision et une puissance impressionnantes. Ses attaques sont méthodiques, chaque coup étant exécuté avec une maîtrise technique évidente.

Les premiers échanges sont marqués par une intensité palpable. J'essaie de bloquer ses coups avec détermination, mais chaque impact est ressenti profondément dans tout mon corps. L'effort pour contrer ses attaques est immense, mes bras vibrent sous la force de ses frappes. Je fais de mon mieux pour encaisser, en gardant en tête que la clé pour survivre réside dans ma capacité à rester en mouvement, à éviter ses coups puissants et à chercher des ouvertures dans sa défense.

Petit à petit, je commence à m'adapter à son style de combat. Ses mouvements répètent certains schémas que je commence à reconnaître. J'analyse ses attaques et remarque des motifs récurrents dans ses gestes. Cette compréhension croissante me permet de prédire certains de ses mouvements, me donnant ainsi un léger avantage. Mon épée siffle dans l'air, traçant des arcs fluides alors que je tente d'exploiter les failles de sa défense. Bien que mes coups soient moins puissants que les siens, je parviens à en placer quelques-uns qui le font reculer légèrement, marquant de petits succès dans cet échange de forces.

À chaque coup échangé, le public observe avec une attention captivée. Le silence dans l'arène est presque palpable, chaque spectateur retenant son souffle à chaque impact, à chaque mouvement rapide. Les regards se fixent sur le duel, fascinés par la danse complexe du combat. Les applaudissements ou les murmures émergent en réponse aux échanges intenses, amplifiant la tension dans l'air.

Je continue à ajuster ma stratégie, cherchant constamment à exploiter les ouvertures que j'arrive à discerner dans ses attaques. Mon corps est tendu, chaque muscle travaillé par l'effort et la concentration. Les échanges deviennent de plus en plus dynamiques alors que nous cherchons chacun à prendre l'avantage. Je reste vigilante, attentive à chaque mouvement de mon adversaire, et déterminée à donner le meilleur de moi-même pour faire face à ce défi redoutable.

Le combat atteint un moment critique. Mon adversaire, dont la maîtrise est impressionnante, feint soudainement une attaque. Avec une précision déconcertante, il parvient à me tromper, me forçant à réagir à un coup qui n'était pas réel. Je tombe au sol, l'épée de mon adversaire pointée directement vers ma gorge. Le souffle coupé, je suis prise au piège, le combat semblant se terminer là, à la merci de cette position vulnérable.

Un silence tendu envahit l'arène, chaque spectateur attendant le verdict. Pourtant, à ma grande surprise, mon adversaire ne profite pas de sa victoire apparente. Au lieu de cela, il esquisse un sourire, un sourire empreint de respect et de défi. Avec un mouvement gracieux, il recule légèrement, laissant l'espace libre pour que je puisse me relever. Son geste est à la fois une concession et un encouragement, une invitation à continuer le combat malgré cette position défavorable.

MonarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant