* Chapitre 4 *

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Nous arrivons à l'internat en groupes disparates d'élèves un peu perdus, accompagnés par quelques membres du personnel. Le bâtiment est impressionnant, un mélange harmonieux des trois civilisations. Les colonnes majestueuses, ornées de motifs hiéroglyphiques, se mêlent à des frises délicates, créant une architecture à la fois grandiose et élégante. Les façades sont ornées de sculptures complexes et de fresques qui racontent des histoires anciennes, ajoutant une touche mystique à l'ensemble.

Après une attente d'une bonne heure dans le hall principal, nous recevons enfin nos clés et nos numéros de chambre. Mon cœur bat un peu plus vite en découvrant que je suis au quatrième et dernier étage, sans ascenseur. Les escaliers semblent interminables, mais je me ressaisis et monte avec détermination.

En arrivant à l'étage, je trouve ma chambre et ouvre la porte avec excitation. Je suis la première à entrer, ce qui me donne le temps de faire un premier tour rapide. La pièce est modeste mais fonctionnelle, avec des murs aux teintes pâles et apaisantes et des meubles en bois massif qui complètent le décor.

Il y a deux lits superposés avec des couvertures épaisses et confortables, deux bureaux en bois avec deux chaises, ainsi qu'une paire d'étagères pour ranger nos livres et autres affaires. Une petite fenêtre laisse entrer la lumière du jour, offrant une vue partielle sur l'extérieur. Les murs sont ornés de quelques décorations simples, et deux petits placards se trouvent

Je commence à organiser mes affaires avec une certaine tranquillité. Cependant, le calme n'est que relatif. Les voix des autres élèves et de leurs parents résonnent dans les couloirs, apportant une touche de vie et de mouvement à l'étage. Les familles, qui ont attendu dehors toute la matinée, peuvent enfin revoir leurs enfants et les féliciter.

J'entends des éclats de rire et des conversations animées venant des chambres voisines, où les proches discutent avec enthousiasme en installant leurs enfants dans leurs nouvelles chambres. Des bribes de conversations se mêlent aux bruits de meubles et d'objets qu'on déplace, créant une atmosphère vibrante et active autour de moi.

Des bruits de meubles étant montés, ajustés et installés, me parviennent également. Certains élèves semblent avoir apporté des pièces supplémentaires pour personnaliser leur espace : des bureaux plus grands, des étagères décoratives, ou même des tapis et des rideaux qui ajoutent une touche personnelle à leur chambre.

Malgré l'effervescence autour de moi, je me concentre sur l'aménagement de ma propre chambre. Je range soigneusement mes affaires et ajuste les éléments essentiels pour créer un espace confortable. J'apprécie ce moment de solitude en sachant que c'est le calme avant que la véritable vie communautaire ne commence.

Alors que j'ajuste encore quelques affaires, j'entends le bruit de la porte qui s'ouvre et des voix qui résonnent dans le couloir. Celle que je suppose être ma future colocataire et sa mère entrent dans la chambre. La mère semble accueillante et bienveillante, mais je remarque tout de suite que la jeune sirène qui vient d'entrer paraît timide et un peu mal à l'aise. Elle regarde autour d'elle avec une certaine appréhension, ses yeux scrutant les environs comme si elle cherchait quelque chose de familier.

Je décide de me présenter et de tenter de briser la glace. Je fais un pas vers elles avec un sourire chaleureux.

« Bonjour ! Je suis Talya. Je crois que nous sommes colocataires, enfin, je suppose que c'est ce qu'on pourrait appeler le début d'une aventure commune ! » Je ris doucement pour alléger l'atmosphère.

Les jeunes yeux bleus perçants me lancent un regard timide et esquissent un sourire léger. Sa mère lui donne un petit coup d'épaule réconfortant avant de s'adresser à moi. « Elle est un peu nerveuse, c'est son premier jour loin de chez elle. Présente toi Joly »

MonarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant