Monark

* Chapitre 13 *

Le quatrième jour, je suis brusquement réveillée par une alarme stridente qui déchire le silence de la nuit. Le son perçant me sort immédiatement de mon sommeil profond, et je me redresse d'un coup, le cœur battant à tout rompre. L'adrénaline se diffuse dans mes veines alors que je tente de comprendre ce qui se passe. L'alarme continue de retentir, créant une cacophonie inquiétante qui semble résonner dans chaque coin de l'Académie.

Dans le lit adjacent, Joly, également tirée du sommeil, se lève avec une expression d'incompréhension mêlée de panique. Nous échangeons un regard rapide, essayant de percer le mystère derrière ce bruit assourdissant. En un rien de temps, Freya et Raya, visiblement alarmées, débarquent dans notre chambre. Leurs visages reflètent une inquiétude palpable, accentuée par les vêtements épars dans lesquels elles se sont précipitées.

Freya, les yeux encore mi-clos, demande d'une voix troublée : « Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi cette alarme ? »

Raya, tentant de calmer la panique ambiante, répond : « Je ne sais pas. On devrait peut-être aller voir à l'extérieur. »

Joy, déjà en train de se précipiter vers la porte, ajoute : « Il doit y avoir une annonce ou quelque chose. Allons-y, on saura peut-être ce qu'il se passe. »

Nous sortons précipitamment de la chambre, essayant de nous coordonner malgré l'urgence de la situation. Dans les couloirs, l'atmosphère est chaotique. Les étudiants et le personnel se déplacent dans tous les sens, certains en tenue de nuit, d'autres déjà prêts pour la journée. Les visages sont tendus, les voix basses et rapides, comme si chacun essayait de rassembler des informations sans vraiment les avoir.

Je me tourne vers mes amies, alors que j'entends des élèves discuter à côté de nous : « Cette alarme n'est jamais déclenchée à moins qu'il y ait une urgence grave. Je me demande ce qui se passe. »

Son interlocutrice, les yeux écarquillés, tente de chercher des réponses parmi la foule : « Peut-être une alerte de sécurité ? Mais pourquoi maintenant ? »

Raya, toujours aussi calme, observe les environs avec une attention accrue : « Nous devrions trouver un endroit où nous pourrons écouter les annonces officielles. Peut-être que le directeur a déjà donné des instructions. »

Nous avançons en direction du hall principal, où nous voyons des groupes de personnes se rassembler. Les souvenirs des examens du premier jour flottent encore dans l'air. L'alarme continue de retentir, et l'atmosphère est chargée de tension. La nervosité est palpable, et chaque visage que nous croisons exprime la même confusion et l'appréhension que nous ressentons.

« Vous pensez qu'ils nous font sortir juste pour éviter qu'on crame nos toasts du matin ? » plaisante Raya. Nous rions toutes, essayant de masquer notre nervosité avec des blagues. Mais une inquiétude sourde persiste, difficile à ignorer.

À l'entrée du hall, nous apercevons des membres du personnel de l'Académie qui tentent de calmer la foule et de distribuer des instructions. Je fais de mon mieux pour rester calme et attentive, même si l'adrénaline et l'inquiétude s'entrelacent en moi. L'urgence de la situation pourrait avoir des implications pour ma mission secrète, et je dois rester vigilante tout en cherchant à comprendre la nature de la crise.

Des Gardes Royaux, imposants et en armure, se tiennent en rang, leurs visages graves et solennels renforçant l'atmosphère de tension. Le Directeur de l'Académie se tient à leurs côtés, l'air sombre et préoccupé. Un murmure inquiet parcourt les rangs des étudiants, chacun cherchant à comprendre ce qui se passe.

Soudain, un responsable de la sécurité monte sur une estrade, appelant l'attention de tout le monde. Le bruit de l'alarme commence lentement à s'estomper, et les murmures de la foule deviennent plus distincts, alors que chacun attend avec impatience des nouvelles officielles.