POINT DE VUE D'ATHARA
------------------------------------------Je me trouvais assise au bord du lit, mon téléphone à la main. Une légère brise entrait par la fenêtre ouverte de ma chambre d’hôtel, caressant mon visage comme pour calmer l’agitation qui commençait à monter en moi. Je venais de dépasser la barre des 50 000 followers sur Instagram. Mon téléphone vibrait sans cesse avec de nouvelles notifications : des likes, des commentaires, et des messages privés pleins d’admiration. Mon dernier post, une photo capturant le charme de Venise sous la lumière dorée du coucher de soleil, avait explosé sur les réseaux sociaux.
Mon esprit, cependant, était ailleurs. Alessandro… Il y avait quelque chose chez lui, une assurance désinvolte et un charme italien irrésistible qui m'avait troublée. Et puis Trevor, bien sûr, occupait toujours une place importante dans mes pensées. Surtout depuis qu’il avait commencé à devenir un peu… possessif.
Je me décidai enfin à l’appeler. Après quelques sonneries, sa voix grave répondit :
— « Athara, comment vas-tu ? »
— « Je vais bien, Trevor. Et toi ? » dis-je en ajustant mon oreiller contre le dossier du lit. Il y avait toujours cette tension légère quand nous parlions, cette énergie électrique qui flottait entre nous.
— « Bien. Enfin, ça dépend. Tu ne m'as pas trop parlé depuis quelques jours. »
Je souris, amusée.
— « Je t’ai déjà dit que je voulais profiter de mes vacances… me déconnecter un peu. »
— « Ah, c'est donc ça. » Il y avait un ton qui m’inquiétait dans sa voix, comme une nuance de reproche.
— « J’ai rencontré quelqu’un, tu sais. » J’avais lâché ça de façon presque innocente, testant sa réaction.
— « Qui ça ? » demanda-t-il d’une voix plus tendue qu’avant.
Je me levai et me dirigeai vers la fenêtre, observant les gondoles en contrebas.
— « Alessandro. C’est mon voisin de l’hôtel. Il m’a invitée à dîner chez lui hier. Il a cuisiné un plat typiquement italien. Tu aurais adoré. »
Il y eut un long silence de l’autre côté de la ligne. Puis, d’un ton plus sec que d’habitude, Trevor répondit :
— « Je vois. Et tu comptes le revoir, ton fameux Alessandro ? »
Je fronçai les sourcils, étonnée par la rapidité avec laquelle il avait changé de ton. D’habitude, Trevor était un maître du contrôle, toujours calme et sûr de lui.
— « Peut-être bien. On a parlé toute la soirée, et il est vraiment… intéressant. »
Sa jalousie était presque palpable à travers le téléphone. Je pouvais l’imaginer, assis à son bureau, ses doigts crispés sur le téléphone.
— « Intéressant, hein ? Tu veux dire, plus intéressant que moi ? »
Je laissai échapper un petit rire.
— « Trevor, tu n’as rien à craindre. Alessandro est juste un ami. »
— « Un ami qui t’invite chez lui et te cuisine un dîner ? » ironisa-t-il.
Je soupirai.
- Tu devrais vraiment te détendre un peu. Mes vacances se terminent dans une semaine, et je ne compte pas m’emballer pour une histoire de vacances.
— « Bien. Parce que, vois-tu, je ne suis pas du genre à partager. »
Il y avait cette pointe de possessivité que je connaissais trop bien. J’aurais pu m’agacer, mais une partie de moi aimait ce côté de Trevor. Même si, en ce moment, cela me mettait un peu mal à l’aise.
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L'obsession du mystère ébène
Non-FictionLes jours suivants, Athara tenta de faire face à l'absence d'Adrien. Ses séances de thérapie devinrent son seul espace pour exprimer la colère, la tristesse et la trahison qu'elle ressentait. Elle se remémorait les moments passés avec lui, son attit...