Chapitre 9

1 1 0
                                    


DANS LA PEAU DE TREVOR
-------------------------------------------

Je raccrochai, le poids des mots d’Athara encore frais dans mon esprit. La menace qui planait sur elle me galvanisait. J'avais une vision claire : elle devait se sentir en sécurité, peu importe les sacrifices à faire.

Je m’installai dans mon bureau, le regard fixé sur les détails de mon emploi du temps, qui maintenant nécessitaient une révision urgente. Ma première priorité était d’organiser un vol pour Venise. Je composai le numéro de mon assistant avec une détermination inflexible.

— « J’ai besoin d’un vol pour Venise ce soir. » Ma voix était ferme, ne laissant aucune place à l’hésitation. « Prépare tout ce qu’il faut pour que je puisse partir dans l’heure. »

L’assistant répondit rapidement, confirmant que tout serait en ordre. J’avais confiance en son efficacité, mais je savais que chaque minute comptait. Pendant que les arrangements étaient pris en charge, je m’assis, l’esprit en ébullition.

Je pensais à Athara, à ce qu’elle devait ressentir en ce moment. Elle avait confié ses peurs à moi, et je ne pouvais pas lui laisser faire face à cela seule. Ma présence devait être un soutien tangible, une promesse de sécurité.

Je sortis mon téléphone et envoyai un message à un contact de confiance à Venise, quelqu’un qui pouvait surveiller discrètement la situation jusqu’à mon arrivée. Je voulais qu'il garde un œil attentif, sans pour autant interférer directement.

— « J’arrive dans quelques heures. Surveillez les environs de l’hôtel où Athara séjourne. Assurez-vous que rien de suspect ne passe inaperçu et gardez-moi informé de tout. »

Tout devait être parfait. Je ne pouvais me permettre aucun faux pas. Mon objectif était de garantir qu’Athara se sente protégée, sans savoir que je surveillais chaque aspect de sa sécurité. La discrétion était essentielle pour ne pas alerter Alessandro ou créer d’autres complications.

Je vérifiai une dernière fois les arrangements, puis me dirigeai vers l'aéroport. Le trajet me parut plus long que d'habitude, chaque minute me rapprochant d’Athara, et je sentais l’urgence grandir.

Dans l'avion, je restai concentré, préparant mentalement chaque étape de mon arrivée. Je savais que ma présence devait être discrète mais réconfortante. Le but était de lui montrer qu’elle n’était pas seule sans lui faire sentir une pression supplémentaire.

En arrivant à Venise, je pris une voiture discrète vers l’hôtel. Mon contact local m’avait informé que la situation semblait calme, mais je savais qu’une vigilance constante était nécessaire. J’avais déjà pris des dispositions pour que mon arrivée soit aussi silencieuse que possible.

Lorsque j’entrai dans l’hôtel, je m’assurai de ne pas croiser la route d’Athara tout de suite. Je me rendis directement à ma chambre, où je pourrais attendre le bon moment pour la rencontrer. Mon esprit était occupé à préparer les prochaines étapes, garantissant qu’Athara se sentirait soutenue tout en restant inconsciente de la surveillance que j’avais mise en place pour elle.

Je savais que la confiance était primordiale. Ma présence à Venise était une promesse de sécurité, un soutien silencieux dans l’ombre. La prochaine fois que je verrais Athara, elle devrait savoir que je serai toujours là pour elle, prêt à intervenir sans jamais la mettre sous pression.

Éclipse de quelques heures
---------------------------------------
Je me préparai pour la journée, le regard fixé sur la fenêtre de ma suite, observant les premières lueurs de l’aube filtrer à travers les voilages. J’étais impatient, non seulement pour voir Athara, mais aussi pour m’assurer qu’elle comprenne que je prenais ses inquiétudes très au sérieux.

Je pris le temps de préparer chaque détail de ma rencontre avec elle, pour ne pas paraître intrusif. Je savais que chaque geste devait être calculé pour ne pas la mettre mal à l’aise. Mon but était de lui offrir un soutien sans empiéter sur son espace personnel.

Lorsque je reçus une mise à jour de mon contact, confirmant que tout était calme autour de la chambre d’Athara, je me sentis légèrement soulagé. Je décidais alors qu’il était temps de faire une approche discrète mais rassurante.

Je me rendis à l’accueil de l’hôtel et demandai à parler directement à la réceptionniste en charge. Avec une apparence tranquille et un ton professionnel, je lui expliquai que je souhaitais organiser une surprise pour une amie qui séjournait ici. Je demandai à ce que des fleurs et un message lui soient livrés à la chambre. Mon message, soigneusement rédigé, devait exprimer mon soutien sans dévoiler mon véritable objectif.

« Bonjour Athara, j’espère que cette surprise te réchauffe le cœur. Je suis là pour toi, même si tu ne me vois pas toujours. Reste forte, et sache que je veille sur toi. À très bientôt.  Trevor. »

En parallèle, je m’assurai que mon contact local continuait de surveiller discrètement l’hôtel. Tout devait être parfait, chaque détail comptait pour garantir qu’Athara se sente soutenue mais non oppressée.

Je passai la matinée à rester en contact avec mon réseau, coordonnant les derniers aspects pour garantir que rien ne perturbait la sécurité d’Athara. Chaque fois que je recevais une mise à jour, je l’analysais avec attention, cherchant le moindre signe d’inquiétude ou d’anomalie.

À l'heure du déjeuner, je décidai de visiter le restaurant de l'hôtel, espérant croiser Athara de manière naturelle. Mon approche devait être subtile, pour ne pas la surprendre ni lui faire sentir que sa liberté était limitée.

Lorsque je la vis entrer dans le restaurant, elle semblait sereine, du moins en apparence. Je restai à distance, observant son interaction avec le personnel et ses gestes. J’attendais le moment propice pour me manifester.

Finalement, lorsque je fus certain que le moment était approprié, je me dirigeai vers elle avec un sourire sincère et un ton amical.

— « Athara, quelle surprise agréable de te voir ici. J'espère que tu profites de ton séjour à Venise ? »

Je gardai une attitude décontractée, veillant à ce qu'elle ne sente pas de pression. Mon intention était de la rassurer, de lui montrer que je la soutenais sans être intrusif.

Elle me regarda avec une expression mêlant surprise et curiosité.

— « Trevor ! Que fais-tu ici ? » s’exclama-t-elle, ses yeux brillants d’une lueur de reconnaissance.

— « Je suis venu m’assurer que tout va bien pour toi. J’ai entendu parler de la situation et j’ai pensé que tu pourrais apprécier un peu de compagnie, ou du moins savoir que je suis là pour toi, » répondis-je avec une douceur calme.

Je m'installai à sa table, adoptant une posture décontractée pour lui offrir une présence rassurante. Tout au long de notre conversation, je maintiens un ton léger et amical, sans dévoiler l'étendue de mes efforts pour garantir sa sécurité.

En discutant, je pouvais voir qu’elle était touchée par l’attention, ce qui confirmait que mon approche était la bonne. Je continuai à veiller discrètement, prêt à intervenir si nécessaire, mais en lui offrant également un soutien moral important.

Chaque moment passé à ses côtés renforçait ma détermination. Je voulais qu’elle se sente en sécurité, sans jamais percevoir l’ampleur des mesures que j’avais mises en place pour elle. Venise, malgré ses charmes, était devenu le cadre d’une mission cruciale : veiller sur Athara, avec discrétion et dévouement.

L'obsession du mystère ébèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant