Chapitre 8

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{point de vue général}

Le combat s'était calmé, mais la tension entre Simon et Jeanne n'avait jamais été aussi forte. Les derniers assaillants avaient fui, emportant avec eux l'écho de leurs cris et le cliquetis des armes. Le silence retombait doucement sur l'entrepôt abandonné, laissant seulement le crépitement des flammes lointaines et le souffle rapide des deux combattants. Simon et Jeanne se faisaient face, encore haletants de l'effort et de la dispute. Leurs poitrines se soulevaient et s'abaissaient lourdement, et dans ce silence, il n'y avait que leurs regards qui continuaient de se croiser, toujours aussi intenses, toujours aussi électriques.

Simon : « Tu sais quoi ? J'en ai marre. Marre de toi, marre de ces disputes incessantes, marre de tout ça ! »
Dit-il la voix tremblante de frustration.

Jeanne secoua la tête, les yeux toujours brûlants de colère.

Jeanne : « Oh, crois-moi, tu n'es pas le seul. Je suis fatiguée de toi, de ton attitude insupportable, de tes secrets et de ta manie de tout compliquer ! »

Ils se tenaient à seulement quelques pas l'un de l'autre, la tension palpable entre eux. Ils se cherchaient, se provoquaient, encore et encore, jusqu'à ce que quelque chose en eux cède. Et puis, d'un seul coup, sans qu'aucun d'eux ne le voie venir, cette colère se transforma en un désir brûlant, un besoin impérieux de briser cette barrière invisible qui les séparait.

Sans réfléchir, sans même se donner le temps de penser aux conséquences, ils se jetèrent l'un sur l'autre. Leurs corps se rencontrèrent avec une force presque violente. Simon saisit Jeanne par la taille, l'attirant contre lui, tandis que ses mains glissèrent derrière sa nuque. Il détacha le masque de Jeanne tandis qu'elle lui détacha le sien. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser intense, une collision de passion et de défiance.

C'était un baiser sauvage, sans retenue, alimenté par toutes ces disputes, par toutes ces émotions refoulées qui bouillonnaient sous la surface depuis des mois. Leurs mains parcouraient frénétiquement les corps de l'autre, cherchant à combler ce besoin de proximité, de chaleur, d'unité.

Les murs froids de l'entrepôt ne pouvaient contenir la chaleur qui émanait d'eux. Dans l'ombre, Simon sentit son dos heurter un pilier, mais il ne s'en souciait guère. Il n'y avait plus rien qui importait, rien d'autre que la sensation des lèvres de Jeanne contre les siennes, de ses mains serrant ses épaules.

Ils se laissèrent glisser au sol, l'un contre l'autre, les respirations saccadées et entrecoupées de baisers passionnés. Sa peau était encore brûlante de leur échange, et ses yeux, d'un bleu intense, la fixaient avec une vulnérabilité nouvelle.

Simon : « Simon... je m'appelle Simon. » murmura-t-il d'une voix rauque, son prénom semblant s'échapper entre deux souffles, comme une confession.

Dans l'obscurité de l'entrepôt, entre le souffle court de leurs corps enlacés et la chaleur de leurs baisers, Simon avait lâché son prénom, brisant une barrière qu'il s'était lui-même imposée. C'était une de ces confidences sur l'oreiller, cet instant de vulnérabilité où, dans le feu d'une étreinte, des vérités murmurées s'échappent sans filtre. Ces mots, échangés dans l'intimité la plus brute, sont souvent des aveux que l'on ne fait qu'à l'abri des draps ou dans les moments où les tensions physiques laissent place à une soudaine lucidité. C'est là, au cœur de cette passion partagée, que Simon avait dévoilé cette part de lui qu'il s'était toujours refusé à montrer.

Jeanne s'arrêta un instant, le regard plongé dans le sien, ses lèvres effleurant les siennes.

Jeanne : « Ton prénom... est magnifique. » murmura-t-elle en réponse, avant de se pencher pour l'embrasser à nouveau, comme si le goût de ses lèvres était devenu une drogue enivrante.

Jeanne : « Je m'appelle Jeanne... »

Simon sourit.

Simon : « Il te va parfaitement. »

Ils continuèrent de s'embrasser, de se découvrir, de se murmurer des mots doux entre deux baisers volés. Leurs mains parcouraient chaque centimètre de leur peau exposée, apprenant l'un de l'autre avec une intensité presque douloureuse. C'était comme s'ils avaient attendu ce moment toute leur vie, et maintenant, ils ne pouvaient plus s'arrêter. Jeanne s'arqua sous lui, sa main glissant le long de son dos, ses doigts s'enfonçant dans ses cheveux bouclés. Simon, lui, se perdit dans la sensation de sa peau contre la sienne, dans la douceur de ses soupirs, dans l'abandon total de ce moment intime. Leurs corps se mouvaient en harmonie, suivant une danse qu'ils n'avaient jamais pratiquée mais qui leur semblait naturelle. Chaque mouvement, chaque contact était une révélation, un nouveau secret partagé sans besoin de mots. Lorsque la vague de passion finit par retomber, ils restèrent l'un contre l'autre, épuisés mais satisfaits, respirant à l'unisson. Leurs cœurs battaient à l'unisson, leurs souffles se mélangeaient dans l'air frais de la nuit. Les masques étaient tombés, littéralement et métaphoriquement, laissant place à deux âmes nues.

Simon passa doucement une main sur la joue de Jeanne, ses doigts traçant la ligne de son menton avec tendresse.

Simon : « Jeanne. »
répéta-t-il doucement, savourant le poids et la réalité de son nom.

Elle sourit, ses yeux brillants d'une lueur douce et apaisée.

Jeanne : « Simon. »
murmura-t-elle en retour, une étincelle espiègle au coin des lèvres.

Jeanne : « On est fichus, toi et moi. Plus moyen de revenir en arrière.. »

Il rit doucement, ses lèvres frôlant les siennes une fois de plus.

Simon : « Et qui voudrait revenir en arrière après ça ? »

Jeanne hocha la tête, et dans ce moment de calme, dans cette nuit encore obscure, ils comprirent que tout avait changé. Leur relation, leurs disputes, leurs combats... tout allait être différent à partir de maintenant. Parce qu'ils avaient enfin décidé de baisser leurs masques, et qu'il n'y avait plus de retour possible. Ils restèrent là, enlacés, jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aube commencent à poindre à travers les fenêtres brisées.

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Que pensez-vous de ce chapitre ? Simon ? Jeanne ? Enfin ils ont succombé !

~Sous Le Ciel De Paris~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant