{point de vue général}
Le lendemain matin, le soleil perçait timidement à travers les arbres, éclairant la clairière d'une douce lumière dorée. Le feu s'était éteint depuis longtemps, ne laissant derrière lui que des cendres encore fumantes. Simon et Jeanne s'éveillèrent doucement, encore engourdis par la nuit qu'ils venaient de vivre.
Leurs masques gisaient toujours là, à portée de main, rappel silencieux de la distance qu'ils avaient mis tant de temps à établir et qu'ils avaient soudain franchie la veille. En silence, ils se regardèrent, une hésitation suspendue dans l'air. Finalement, chacun reprit son masque sans un mot et le remit en place, comme s'ils tentaient de recouvrer une part de ce mystère qui les avait définis jusque-là. Ils marchèrent côte à côte, le silence lourd de sens. Simon sentait le poids des paroles qu'ils n'avaient pas encore échangées. Jeanne, de son côté, semblait tout aussi troublée, jetant de temps à autre des coups d'œil furtifs vers lui. Bien qu'ils aient vu leurs visages, leurs prénoms restaient encore secrets. Et maintenant, cette absence de mots créait un espace étrange, entre désir de dévoiler plus et crainte de trop en dire.
Après une heure de marche, Simon ne put retenir plus longtemps le besoin de briser ce silence.
Simon : « Tu sais... »
commença-t-il, la voix un peu rauque après un long moment de mutisme.Simon : « nous pourrions... continuer ce que nous avons commencé hier soir. Apprendre à nous connaître sans ces masques. »
Elle ne répondit pas immédiatement. Quand elle le fit, sa voix était douce mais déterminée.
Jeanne : « Je pense que... ça pourrait compliquer les choses. Peut-être devrions-nous rester comme nous étions. Cela pourrait être plus... sûr. »
Simon haussa les épaules, bien qu'il ressentît une légère pointe de déception.
Simon : « Sûr ? Tu parles de sécurité ou de confort ? »
Elle s'arrêta, le regardant droit dans les yeux à travers son masque.
Jeanne : « Je parle de ce que ça signifie d'être vulnérable. Peut-être que nous ne sommes pas prêts. »
Alors qu'ils continuaient leur chemin, une fumée noire s'éleva soudainement à l'horizon. Ils échangèrent un regard, et sans un mot, leurs pas s'accélérèrent. Ils savaient tous les deux ce que cela signifiait une nouvelle mission, un nouveau danger.
Arrivés à proximité du village en flammes, ils aperçurent un groupe de bandits qui semaient la terreur. Jeanne, ou plutôt à ce moment précis la cavalière masquée tira son épée, Simon ou plutôt l'homme masqué brandit son bâton, et, dans une synchronisation qui n'aurait été possible qu'entre deux combattants qui se connaissaient intimement, ils se jetèrent dans la mêlée. Les bandits furent rapidement débordés par la fureur des deux guerriers. Simon, d'un geste vif, désarma un adversaire et l'envoya rouler dans la poussière. À côté de lui, Jeanne fendait l'air avec une agilité féline, chaque mouvement calculé pour infliger le maximum de dégâts avec un minimum d'effort.
Alors que le dernier bandit s'effondrait à leurs pieds, haletant et suppliant pour sa vie, Simon se tourna vers elle, un sourire narquois se dessinant sous son masque.
Simon : « Tu sais, je crois que je suis celui qui en a le plus mis à terre. »
Elle ricana, essuyant la lame de son épée sur la cape d'un bandit tombé.
Jeanne : « Rêve toujours. »
Ils se défièrent du regard, leurs masques cachant leurs expressions mais pas la tension palpable entre eux. Derrière leurs mots piquants et leurs taquineries, il y avait un jeu d'attraction et de méfiance qui les liait autant qu'il les opposait. Le soir venu, alors qu'ils montaient leur camp pour la nuit, Simon sentit que quelque chose avait changé. Il observa Jeanne de l'autre côté du feu. Elle semblait pensive, plus silencieuse qu'à l'accoutumée. Il avait vu cet air-là chez elle avant : celui d'une guerrière fatiguée de se battre, pas contre le monde, mais contre elle-même.
Simon : Tu sais si nous n'avions pas ces masques... je crois que je voudrais connaître ton prénom.. »
Dit -il doucement.Elle leva les yeux vers lui, surprise. Une hésitation traversa son regard.
Jeanne : « Peut-être que, quand tout cela sera fini, nous pourrons nous dire nos prénoms. Mais en attendant... restons comme ça. Peut-être que c'est mieux. »
Simon acquiesça, comprenant ce qu'elle voulait dire, même sans l'exprimer pleinement. Leurs chemins étaient encore jonchés d'obstacles, mais au moins, ils savaient que, derrière leurs disputes et leur rivalité apparente, quelque chose de plus profond grandissait lentement.
Et ce soir-là, alors que la lune montait haut dans le ciel, la tension entre eux n'avait jamais été aussi palpable mais cette fois, elle était teintée d'une douceur nouvelle, d'une promesse silencieuse de jours à venir, où peut-être, ils pourraient enfin se dévoiler complètement, sans peur, sans masques.
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Que pensez-vous de ce chapitre ? Jeanne ? Simon? L'envie de se découvrir un peu plus ?
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~Sous Le Ciel De Paris~
Fiksi PenggemarDans un Paris enveloppée de mystères et de dangers, deux protecteurs masqués se retrouvent contraints de faire équipe : Jeanne, "La cavalière masquée", et Simon, "L'homme masqué". Leur mission ? Défendre la ville contre des dangers incessants. Mais...