Chapitre 11

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{point de vue général}

Après un instant de silence tendu, Simon et Jeanne reprirent leur souffle. L'atmosphère entre eux était lourde, emplie de non-dits et de tensions à fleur de peau. Les tirs s'étaient tus, et les bruits de pas des trafiquants avaient disparu, laissant derrière eux un calme étrange dans les ruines du bâtiment. Simon fit un pas en avant, hésitant, et, sans un mot, se dirigea vers la sortie, signalant à Jeanne de le suivre.

Ils progressèrent prudemment à travers les couloirs dévastés, jusqu'à ce qu'ils atteignent une porte en métal battue par le temps. En poussant la porte, ils retrouvèrent l'air frais de l'extérieur, qui, malgré tout, semblait étouffant sous le poids de ce qu'ils venaient de vivre. Au loin, ils aperçurent leur équipe et les policiers qui les attendaient avec impatience.

L'un des agents de police s'avança vers eux, le visage marqué par le soulagement.

Agent de police : « Tout va bien ? »
demanda-t-il, cherchant à évaluer leur état.

Simon acquiesça, se redressant.

Simon : « Oui, tout est sous contrôle. Les trafiquants ont été neutralisés. »

L'agent hocha la tête, jetant un regard vers Jeanne.

Agent de police : « Vous avez fait un excellent travail tous les deux. Je vais informer les autres. »

Simon répondit d'un hochement de tête, tandis que l'agent s'éloignait pour transmettre les nouvelles. L'équipe se dispersa, et Simon resta silencieux, évitant le regard de Jeanne, comme s'il cherchait encore à échapper à ce qu'elle avait révélé.

Mais Jeanne ne comptait pas laisser passer cette occasion. Elle inspira profondément, se plantant devant lui, ses yeux cherchant les siens.

Jeanne : « Simon, il faut qu'on parle. Cette mission est finie. »

Simon fixa le sol un instant, les mains serrées, puis releva lentement les yeux pour la regarder. L'ombre d'un conflit intérieur traversait son visage.

Simon : « Tu ne comprends pas... »
murmura-t-il, comme s'il essayait de trouver les mots justes.

Simon : « J'ai besoin de temps pour digérer tout ça. »

Jeanne : « Et tu crois que je n'ai pas eu besoin de temps, moi aussi ? »
répondit-elle avec douceur, mais fermeté.

Jeanne : « J'ai été seule avec cette nouvelle pendant des semaines. J'avais peur de ta réaction, mais surtout, j'avais peur de ce que ça signifierait pour nous... pour notre vie. »

Simon soupira, une part de la rigidité de ses épaules se détendant sous le poids des mots de Jeanne.

Simon : « C'est ce que je redoutais, Jeanne. Un enfant, ce n'est pas juste une nouvelle à accepter. Ça change tout. »

Jeanne se pinça les lèvres, son cœur battant la chamade.

Jeanne : « Je le sais. Mais il est là, Simon. Nous ne pouvons pas ignorer ce qui va arriver. »

Simon : « Tu dis ça comme si c'était simple ! » rétorqua-t-il, la colère montant lentement en lui.

Simon : « Et qu'est-ce qu'on va faire ? On va jouer les parents parfaits alors que notre vie est un chaos permanent ? »

Jeanne : « Je veux juste  que tu comprennes ce que je ressens. J'ai besoin de ton soutien. Pas de la perfection.»

Simon : « Mon soutien ? »
Dit-il en levant la voix, incapable de contenir son agitation.

Simon : « Comment peux-tu me demander ça alors que je ne suis même pas sûr de pouvoir être un bon père ? Je suis encore en train de me battre pour ma propre survie dans ce monde. Merde, bon sang. Un enfant ça ne se décide pas d'un claquement de doigts, Jeanne. Je ne sais même pas si je suis prêt à devenir père. »

~Sous Le Ciel De Paris~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant