falling ( dispo sur amazon )

Chapitre cinq : Mais bon sang, qu'est-ce que fait Monica !!

Elle s'est perdue ? elle s'est fait kidnapper ? elle prépare un gâteau ?

elle s'est perdue dans le ménage ? Merde ! je devais l'aider à faire le ménage ! quelle conne , je ne l'ai même pas aidée. Bah bravo la débile, j'étais tellement aveuglée par la haine et la panique.. Que j'en ai oublié mes propres tâches, je jure en silence, en partant comme une furie dans la laverie. Où je l'avais laissé, avant ma crise de panique. Personne, elle n'est pas là, merde, où est-elle passée ? Mais bon sang, qu'est-ce que fait Monica !!

je souffle, je serre les poings, et je jure comme un camionneur. Quel culot, c'est moi qui me barre, et je râle parce que je ne la trouve pas, alors que je suis partie sans dire où j'allais.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité, c'est l'escargot qui dit à la tortue qu'elle est lente, C'est la poêle qui se moque du chaudron. C'est l'hôpital qui se fout de la carte vitale,

après avoir fait le tour, de la prison, je la retrouve en train de fumer assise sur les tables de pique-nique. Me voilà soulagé, j'accélère le pas, vers elle, pendant qu'elle re crache sa fumée, avant d'en reprendre une nouvelle goulée.

Je t'ai cherché de partout dis-je à bout de souffle,

Elle ne répond pas,

Je suis désolée, de t'avoir laissé en plan, je..

- ça va fit-elle en re crachant sa fumée vers le ciel.

- Quoi ?

- je ne t'en veux pas, ça va. Tu t'es excusé, mais tu m'expliques ce qu'il s'est passé ?

je me mets à rire,

tu vas tout dire à ton toutou à ressort ?

- Hein ?

- Ouais, ton meilleur pote de tous les temps, tu vas tout lui raconter ?

Euh, non pourquoi ? et pourquoi tu l'appelles toutou à ressort ?

- parce que quand il rigole, parfois il secoue la tête, alors... Toutou a ressort quoi...

Elle se met à rire,

Putain, mais tu es trop conne toi alors fit-elle en secouant la tête.

Non mais ce n'est pas possible, pas toi aussi,

Elle se met à rire plus fort,

tu n'es pas croyable.

Hmm,

Bon alors ? fit-elle en se levant.

Je soupire en fermant les yeux, je sais que j'éviterais pas longtemps le sujet. Alors, autant me jeter dans la gueule du loup, maintenant.

Mon père est ... Je soupire, il est décédé, dans sa supérette, il s'est fait braquer..

Alors... Je... J'ai paniqué.

Et sans que je m'y attende, elle me prend dans ses bras sans rien dire.

Et moi je pleure, je m'écroule, alors que je faisais tout pour retenir mes larmes,

elle me serre encore plus fort, en caressant mon dos, puis ajoute :

Je serais toujours là, si tu as besoin de parler, d'accord ?

Je hoche la tête sans rien dire, elle me recule, et sèche elle-même mes larmes.

- Depuis tout à l'heure j'ai tout fait pour ne pas pleurer et toi tu débarques, et tu me prends dans tes bras, et voilà que je me mets à pleurer dis-je en pleurant de nouveau.

Elle me sourit, d'un sourire chaud et bienveillant,

pleurer parfois fait du bien, pleurer libère, alors pleure, tombe, je serais là pour te rattraper.

Oh merci dis-je en pleurant de nouveau dans ses bras, bordel cette fille est un bonbon !

Nous marchons un peu, avant d'aller manger pour le soir la soupe aux carottes qui nous attendait et de prendre une douche. Avant, de rejoindre nos lits, pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, la sonnerie et le grésillement des portes nous réveillent. Après, la fouille quotidienne, nous partons déjeuner. Où, le petit déjeuner d'ailleurs, se passait sans embûche, d'après les rumeurs, l'homme s'en était sorti. Certains, l'appeler l'immaculé, ou le dieu, parce qu'il avait échappé à la mort, alors qu'il avait un poumon perforé. Les hommes, nous traitent de folle, et se méfiait de la plupart, de nous, après le repas du matin, Monica et moi allions, continuer notre table de chevet de la veille. Il nous restait, de la peindre,

Pour ce faire, les gardes nous avaient mis plusieurs pinceaux, et couleurs à disposition.

J'ai opté pour ma couleur préférée qui est le bleu lagoon, autrement, le bleu-vert. Quant à Monica, elle opte pour une couleur plus sombre, qui est le noir. Le travail, nous prend toute la matinée, car nous devions laisser sécher, puis une fois sec, nous devions repasser plusieurs couches. Et entre chaque pose, nous devions laisser sécher, une fois la totalité de nos œuvres terminée ,nous mettions nos tables dans nos cellules respectives. Suivis de très près, par deux gardes, ils avaient peur de quoi ? Qu'on s'attaque à eux ? Il faudrait être complètement inconsciente, étant donné que tout ce qu'on a y gagner, c'est une rallonge de sa peine, et en prime l'isoloir.